*Édition Européenne 2024Supplément au Monde N° 24801 du jeudi 26 septembre daté 27septembre 2024. Réalisé par Watch Your Time Holding. Ne peut être vendu séparément. Commission paritaire N° 0727C 81975—ISSN 0395-2037. La rédaction du Monde n’a pas pris part àlaréalisation de ce magazine. *Des montres dans l’air du temps.Une interprétation avec Audemars Piguet, Breguet, Bvlgari, Cartier, Chopard, Chanel, Grand Seiko, Hermès, Hublot, IWC, Jaeger-LeCoultre,Longines, Louis Vuitton, Montblanc, Rado, Richard Mille, Rolex, TAG Heuer…Découvrez les nouveautés horlogères 2024, année de l’America’s CupWATCHYOURTIME.COM
Type XX 2067RKbreguet.comFaisons l’Histoire ensemble.La montre Breguet Type XX, accompagne les pilotes les plus expérimentés depuis 1954.Elle devrait donc pouvoir se poser sur votre main avec une parfaite délicatesse.TYPXX_2067RK-WatYouTime_560x380.indd 1-2TYPXX_2067RK-WatYouTime_560x380.indd 1-2 30.07.24 15:0930.07.24 15:09
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Portugieser Calendrier Perpétuel 44, Ref. IW503703Depuis sa création il y a près de 40 ans, le calendrier perpétuel d’IWC s’est imposé comme une référence en matière d’effi cacité et de facilité d’utilisation. Tous ses cadrans sont parfaitement synchronisés et peuvent être avancés simplement en tournant la couronne. De plus, l’affi chage des phases de lune est si précis qu’il ne s’écartera que d’un seul jour tous les 577,5 ans. La nouvelle Portugieser Calendrier Perpétuel 44 présente cette ingénieuse complication dans un boîtier doté d’un anneau plus fi n et de lentilles saphir de forme carrée qui la rendent encore plus légère et plus élégante. À présent, c’est à vous de conserver votre élégance pour les siècles à venir. IWC. ENGINEERING BEYOND TIME.IWC PORTUGIESER.UN HOMMAGE À L‘ÉTERNITÉ.Watch_your_Time_P4CL2_DPS_Print_AD_FR_V3.indd Alle SeitenWatch_your_Time_P4CL2_DPS_Print_AD_FR_V3.indd Alle Seiten 09.07.24 14:5309.07.24 14:53
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Jocelyn PasseronSommaire13 BREGUET Haute voltige17 ÉDITO Entre ciel et mer19 HUBLOT Vision à 360°21 RICHARD MILLE Saga horlogère22 CARTIER Magicien du temps24 BVLGARI Symphonie horlogère 28 CLASSIQUE Simples et beaux – Par Paolo De Vecchi33 TAG HEUER Pole position !34 JAEGER-LECOULTRE Maître de la précision38 GALERIE Au fil de l’eau – Par Fabrice Bouquet41 CHANEL Code couture42 ROLEX Décalage horaire44 RADO Magique céramique46 SPORT Onde légère – Par James Guerney51 IWC Pour l’éternité52 DAME Une vision artistique du temps – Par Paloma Recio55 HERMÈS Irrésistibles !57 CHOPARD Intemporel59 LOUIS VUITTON Voyage voyage…60 TECH Pour quelques secondes… – Par Christophe Roulet63 GRAND SEIKO Force de la nature65 LONGINES 70 ans d’élégance67 AUDEMARS PIGUET Vintage vibe69 MONTBLANC Taillé pour l’aventure70 ZENITH Éternelle jeunesseLe Monde – 67-69 Av. Pierre Mendès France – 75013 ParisTél. 01 46 46 16 00 – www.lemonde.frÉdition européenne 2024, diffusée simultanément avec The Daily Telegraph (U.K.), La Vanguardia (Espagne), Frankfurter Allgemeine (Allemagne), Il Sole 24 ore (Italie).Président du Directoire du Groupe Le Monde Louis Dreyfus.MPublicité : Directrice Générale Elisabeth Cialdella.Directrice déléguée Pôle Luxe-International Valérie Lafont.Supplément gratuit du jeudi 26 daté 27 Septembre 2024. Conçu par Watch Your Time Holding. Les journalistes du Monde n’ont pas pris part à la réalisation de ce magazine.La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans Watch Your Time est rigoureusement interdite. Tous droits réservés en France et à l’étranger.Jocelyn Passeron vit à Antibes sur la Côte d‘Azur et travaille comme photographe dans l’univers du yachting et du lifestyle. Depuis 1999, il a noué d’excellentes relations avec de nombreuses personnalités du monde de la plaisance. Lors de son séjour en Asie du Sud-Est de 2010 à 2012, il a travaillé pour Titan Fleet en tant que professeur de sports nau-tiques. Il a également effectué de nombreux convoyages en Thaïlande, aux Seychelles, dans les Caraïbes, au Panama et en Méditerranée sur le Trident (65 m) et le Lauren L (95 m). Jocelyn a photographié les plus beaux yachts à voile et à moteur, les plus belles régates et paysages nautique du monde grâce à sa passion pour l’eau et l’aventure. En tant que photographe professionnel avec plus de 20 ans d’expérience et plus de 250 yachts photographiés à travers le monde, Jocelyn et son équipe internationale savent comment donner au monde de la voile toutes ses lettres de noblesse.L’équipe de tournage Watch Your Time 2024 : Styliste & DA Fernando Damasceno @afronando – MUA Justine Lancelle @justinelancellemakeup – Modèle Kristel Van de Kamp @kristelkamp – Capitaine et équipage S/Y Halloween1926 @halloween.1926 – Couverture et images par Jocelyn Passeron @theyachtphotographer, assistant Hadrien @film4yachts.com – Crédits stylisme : Couverture et page 28 (Classique) combinaison Hermès – Page 46 (Sport) maillot de bain Eres et lunette de plongée Arena – Page 52 (Dame) robe et sac Amin Kader – Page 60 (Tech) ensemble veste et short Miu Miu.IMPRESSUM : Éditeur-fondateur Christian Llavall-Ubach – Directeur de la Publica-tion Isabelle Boudringhin, management@watchyourtime.com – Consultant horloger Éric Dumatin – Rédaction en chef Christophe Roulet – Rédaction James Gurney (U.K.), Timm Delfs (Suisse), Paloma Recio (Espagne), Paolo de Vecchi (Italie) – Adaptations Timm Delfs (Allemand), Sandra Petch (Anglais), Paolo de Vecchi (Italien), Gian Pozzy (Fran-çais), Paloma Recio (Espagnol) – Photographe Jocelyn Passeron (Yacht Photographer) – Compositions photographiques de Fabrice Bouquet pages 38 à 40, assistant pho-tographe Cyrille Hardouin, réalisation Julie Chanut-Bombard – Réalisation graphique Graphic StudioFunk, Genève – Photolithographie bombie, Genève – Imprimé en U.E.JAEGER-LECOULTRE Master Ultra Thin Per-petual Calendar. Jaeger-LeCoultre a pensé la Master Ultra Thin comme un concentré d’élé-gance horlogère. Destinée à l’esthète moderne, elle reflète à la fois sa maîtrise historique des calibres ultrafins et son désir d’allier virtuosité mécanique et beauté intemporelle. En 2024, la collection se réinvente et dévoile une nouvelle interprétation du modèle associant une boîte et un cadran subtilement modernisés à une réserve de marche largement accrue.
DRACAENA CONSEIL - MEP 2024 - J12 AUTOMATE CALIBRE 6 - Annonce presse WATCH YOUR TIME - SUISSE FRANÇAIS - L 560 mm x H 380 mm - 08/07/24NOUVEAU MOUVEMENT CALIBRE 6 AUTOMATE, CONÇU ET ASSEMBLÉ PAR LA MANUFACTURE CHANEL. MONTRE EN CÉRAMIQUE HAUTE RÉSISTANCE ET DIAMANTS.CHANEL.COMDP MEP 2024 J12 COUTURE 560x380 Watch Your Time CH FR.indd Toutes les pagesDP MEP 2024 J12 COUTURE 560x380 Watch Your Time CH FR.indd Toutes les pages 16/07/2024 11:1116/07/2024 11:11
DRACAENA CONSEIL - MEP 2024 - J12 AUTOMATE CALIBRE 6 - Annonce presse WATCH YOUR TIME - SUISSE FRANÇAIS - L 560 mm x H 380 mm - 08/07/24NOUVEAU MOUVEMENT CALIBRE 6 AUTOMATE, CONÇU ET ASSEMBLÉ PAR LA MANUFACTURE CHANEL. MONTRE EN CÉRAMIQUE HAUTE RÉSISTANCE ET DIAMANTS.CHANEL.COMDP MEP 2024 J12 COUTURE 560x380 Watch Your Time CH FR.indd Toutes les pagesDP MEP 2024 J12 COUTURE 560x380 Watch Your Time CH FR.indd Toutes les pages 16/07/2024 11:1116/07/2024 11:11
| WATCH YOUR TIME| 13FOCUSFOCUS21Les nouvelles montres d’aviation Breguet Type XX et Type 20, tout comme la Classique Double Tourbillon Quai de l’Horloge 5345, témoignent d’une maî-trise horlogère hors du commun, y com-pris dans le registre si exigeant de la montre-instrument.Pour Lionel a Marca, CEO de Breguet, pas de doute, les chronographes jouissent d’une excellente cote de popularité en raison d’une esthétique sportive qui plait sans distinction de genre. Breguet dispose d’une véri-table légitimité dans ce domaine, notamment en rai-son de ses garde-temps développés dans le domaine de l’aéronautique qui lui donne une dimension supé-rieure : « Cela revêt une véritable importance que des pilotes aient confié leur vie à ces montres », relatait-il récemment.En la matière il ne saurait être question de chance. Breguet a en eet très tôt manifesté son intérêt pour les montres d’aviation, persuadée que l’horlogerie avait son mot à dire dans les progrès de la navigation, qu’elle soit marine ou aérienne. « Dès 1 918, Breguet livre quelques garde-temps à l’aviation américaine et en 1922 à la Société d’Aviation Louis Breguet, fondée par un des-cendant d’Abraham-Louis Breguet, précise Emmanuel Breguet, Head of Patrimony et Vice-Président Breguet. Peu à peu, ces instruments deviennent des chrono-graphes avec compteurs et tachymètre qui, selon les applications, peuvent être vissés sur la planche de bord des avions ou portés par les pilotes. »Dans les airsC’est au début des années 1950 que le Ministère fran-çais de la Défense établit un cahier des charges en vue de l’achat d’une montre-bracelet chronographe desti-née aux forces aériennes militaires. Breguet est sur les rangs et réalise un modèle qui se voit rapidement agréé par les services ociels. « Nous sommes en 1954 et la légende de la Type XX, montre de pilote équipée d’un chronographe avec retour en vol, commence, poursuit Lionel a Marca. C’est précisément ce modèle que nous avons revisité l’an dernier, après quatre ans de développe-ment, en proposant deux nouvelles versions, la Type XX civile et la Type 20 militaire, à l’esprit contemporain, dynamique et technologique. »Et Lionel a Marca de poursuivre : « Dans ce dernier registre de la mécanique horlogère, comme on parle d’une montre emblématique, elle méritait assurément un nouveau mouvement. Nous avons ainsi mis au point les Calibre 728 pour la Type XX civile et 7281 pour la Type 20 militaire (l’ajout des disques fait la diérence), soit des chronographes modernes avec roue à colonnes, embrayage vertical et système breveté de déclenchement qui bénéficie également des dernières innovations tech-niques en termes de chronométrie avec les composants stratégiques de la régulation en silicium. » Pour l’an-née en cours, les deux modèles disposent désormais de leur bracelet acier. Une nouvelle version en or rose avec lunette en céramique et cadran bleus vient également donner de la profondeur à la collection.Art mécaniqueCette présence renforcée sur le terrain des montres-instruments ne doit toutefois pas faire oublier la maîtrise de la Maison dans l’univers exclusif des grandes complications horlogères, là où Breguet fait merveille. Et la meilleure illustration en est donnée par la montre Classique Double Tourbillon Quai de l’Horloge 5345, une pièce à la mécanique complexe et aux finitions excep-tionnelles, notamment côté fond avec cette gravure des ponts du mouvement qui orent une représentation vue du ciel de la bâtisse au 39, Quai de l’Horloge à Paris, adresse historique de l’atelier parisien d’Abraham-louis Breguet. Ce grand art souligne avec une finesse exquise la construction unique du mouvement intégrant deux tourbillons reliés par un diérentiel et positionnés sur une platine rotative. Comme brassage des positions de l’organe de régulation – l’objectif ultime du tourbillon servant à contrer les eets de la gravité sur l’isochro-nisme du mouvement –, on ne peut guère faire mieux.La platine centrale eectue ainsi une rotation com-plète en 12 heures avec l’aiguille des heures fixée sur un pont de tourbillon, son prolongement servant de pont au second.Les terminaisons sont à la hauteur de ce magnifique exercice de style mécanique avec le guillochage d’un motif « flinqué rayonnant » sur la platine en or rose, avec également des ponts de barillets façonnés en forme de « B » et la gravure au laser avec dépôt d’un vernis bleu sur les chires romains et de la minuterie sur un cadran saphir. « Nous sommes là dans la quintessence de l’art horloger, s’extasie Lionel a Marca. Ce mécanisme, dévoilé pour la première fois en 2006, a déjà fait l’objet de plu-sieurs interprétations par le passé. Avec cette version de l’année, sublimée par la gravure au dos du mouvement avec traitement galvanique noir et blanc pour accen-tuer l’eet de profondeur, nous démontrons une fois de plus toute l’importance des métiers d’art au sein de la manufacture. » Une signature Breguet reconnaissable entre toutes et indissociable de son art mécanique. ■ Eric Dumatin1. BREGUET Type XX Chronographe. Ce modèle Type XX se pré-sente comme une montre de pilote équipée d’un chronographe à retour en vol, sa fonction emblématique. Le retour en vol permet un retour à zéro de la fonction chronographe par simple pression du poussoir inférieur, simplifiant ainsi les opérations du pilote ou des membres d’équipage et offrant la possibilité d’effectuer plu-sieurs mesures de temps consécutives.2. BREGUET Classique Double Tourbillon Quai de l’Horloge 5345. Présentée en 2006, la Classique Double Tourbillon 5345 est une interprétation unique de l’invention originale d’Abraham-Louis Breguet. Deux tourbillons connectés à un diérentiel font partie de l’indication de l’heure. La platine centrale, sur laquelle sont mon-tés les tourbillons, eectue une rotation en 12 heures. L’aiguille des heures sert de pont supérieur à l’un des tourbillons. Son pro-longement sert de pont au second. Les deux tourbillons indépen-dants, avec barillet et train de rouages propres, eectuent cha-cun une rotation par minute. Ils sont connectés à un diérentiel central déterminant la moyenne de marche qui, à travers un troi-sième train de rouages, entraîne la rotation de tout le mécanisme.Haute voltigeLIONEL A MARCA | CEO BREGUET
Longines_HQ • Visual: PS1_SP27 • Annonce: 46560 26Sep24 PS1_SP27 (CH) • Issue: 26/09/2024 • Doc size: 560 x 380 mm • Calitho #: 07-24-173733 • AOS #: LON_46560 • HN 26/07/2024LONGINES SPIRITFLYBACKLONGINES SPIRITFLYBACK**L’élégance est une attitude
Longines_HQ • Visual: PS1_SP27 • Annonce: 46560 26Sep24 PS1_SP27 (CH) • Issue: 26/09/2024 • Doc size: 560 x 380 mm • Calitho #: 07-24-173733 • AOS #: LON_46560 • HN 26/07/2024LONGINES SPIRITFLYBACKLONGINES SPIRITFLYBACK**L’élégance est une attitude
RM 65-01Calibre squeletté à remontage automatique Réserve de marche de 60 heures (± 10 %)Platine et ponts en titane grade 5 Chronographe à rattrapanteSélecteur de fonctions et mécanisme de remontage rapide Rotor à géométrie variableBoîtier en Quartz TPT® bleu * LA PERFORMANCE MÉCANIQUE POUSSÉE À L’EXTRÊME
| WATCH YOUR TIME| 17EDITORIAL© RUBY GODDARD-WATTS – RGWPHOTOS.COMFeu, air, terre, mer, des quatre éléments sus-ceptibles d’inspirer les horlogers pour conce-voir leurs garde-temps, les océans ont de tous temps occupé une place à part. Peut-être parce qu’ils recèlent une part de rêve et de mystères insondables aujourd’hui comme hier. Peut-être également parce qu’il a fallu la fine fleur des horlogers du 18e siècle pour faci-liter la conquête des mers grâce à des instruments de mesure susamment fiables pour éviter de tomber de Charybde en Scylla. En tout état de cause, les montres destinées aux eaux profondes occupent, elles aussi, une place à part. Une place choix. Robustes et aventurières, hautement lisibles et fonctionnelles, fiables et résistantes, elles ont représenté dès le milieu du siècle dernier « la » montre-instrument par excellence. Celle dont on ne se sépare jamais. Quoi qu’il en coûte !Pour cette nouvelle édition de Watch Your Time, nous avons voulu rendre honneur à cette catégorie de montres hors du commun. Des garde-temps que l’on arbore avec fierté parce que représentatives d’une hor-logerie exploratoire qui était bien celle des débuts de la montre-bracelet. L’un des articles principaux du maga-zine est ainsi consacré à ces plongeuses qui émerveillent. Dans le même ordre d’idée, le reportage photos de cette édition a été réalisé lors d’une sortie en mer à bord du cotre Hallowe’en, dont la première mise à l’eau remonte à 1926 et qui, depuis, sillonne les flots et s’illustre régu-lièrement lors des régates classiques. De régates, cette année, il en est surtout question avec la 37e Coupe de l’America, précédée de la Coupe Louis Vuitton, une com-pétition qui captive et passionne avec plusieurs horlo-gers de la partie.Faut-il s’étonner de cette « promiscuité » entre marins et horlogers ou, plutôt, entre concepteurs de AC75 – ces monocoques à foils engagés dans la Coupe – et constructeurs de montres taillées pour les abys-ses ? En tout état de cause, on retrouve la même quête de matériaux high-tech et de solutions techniques de pointe avec une même obsession, celle de la perfor-mance. Vitesse, précision, expérience, doigté, ces qua-lités indispensables qui doivent mener à la victoire sont aussi celles de la mesure du temps. Impossible de réa-liser une montre de plongée sans remplir un cahier des charges rigoureux, répondant à une norme précise (ISO 6425), et avec toute la science microtechnique pour en faire un instrument capable de tout endurer sans faillir.Inutile de multiplier les parallèles. Si certainesplon-geuses se retrouvent au poignet des skippers les plus aguerris de la Coupe de l’America, c’est qu’elles ont les qualités nécessaires pour être dans la course. L’esthétique racée en prime et leur… accessibilité. Modèles générale-ment sans complications et sans fioritures, les montres de plongée sont de celles dont il n’est pas interdit de rêver ! ■Entre ciel et merÉDITOÉdito par Christophe RouletRM 65-01Calibre squeletté à remontage automatique Réserve de marche de 60 heures (± 10 %)Platine et ponts en titane grade 5 Chronographe à rattrapanteSélecteur de fonctions et mécanisme de remontage rapide Rotor à géométrie variableBoîtier en Quartz TPT® bleu * LA PERFORMANCE MÉCANIQUE POUSSÉE À L’EXTRÊME
LMH_HQ • Visual: Cut_Black • Annonce: 02379 26Sep24 Cut_Black (CH) • Language: French Issue: 26/09/2024 • Doc size: 280 x 380 mm • Calitho #: 07-24-173081 • AOS #: HER_02379 • AD 01/07/2024LE TEMPS CHANGE D’ALLUREHERMÈS CUT. AU DÉTAIL PRÈS
| WATCH YOUR TIME| 19FOCUSFOCUS21Hublot est sur tous les fronts : dans la fusion des matériaux, dans les partena-riats les plus divers, dans la recherche et le développement de pointe, dans les montres les plus simples et les plus com-plexes. Question d’universalité.Lors du dernier salon « Watches and Wonders Geneva 2024 », devant le stand Hublot, c’est l’émeute ! Et pour cause. Kylian Mbappé, volontiers considéré comme l’un des meilleurs footballeurs au monde, est de passage sur le stand. Séance photos, bain de foule et déambulation au côté de Ricardo Guadalupe, Président d’honneur de Hublot. La visite est parfaitement orchestrée, parfaite-ment réussie. Rien d’étonnant à cela. Hublot sait exac-tement comment marquer sa présence sur les terrains les plus porteurs. Et le football en est un. Que l’on y songe. La dernière finale de la Coupe du Monde de football en 2022 au Qatar a battu des records d’audience, selon la Fédération internationale de foot-ball association (FIFA), réunissant pas moins de… 1,5 mil-liard de téléspectateurs. Faut-il dès lors s’étonner de la présence, lors de cette rencontre France-Argentine, de Kylian Mbappé comme joueur côté français et de Hublot comme chronométreur ociel de la compéti-tion ? Il est des hasards qui, finalement, n’en sont pas. Du moins pour Hublot dont l’objectif est d’avoir toujours un coup d’avance et d’accompagner sa clientèle au plus près, c’est-à-dire partout !Une multitude de projetsDans cet ordre d’idées, Hublot est probablement la Maison par excellence qui sait se distinguer par ses mul-tiples incursions dans les domaines les plus variés. Ses partenariats en attestent. On retrouve ainsi Hublot dans l’athlétisme et la gastronomie, dans les cigares et le ski, dans la musique et le développement durable, dans le tennis et les arts plastiques. Au-delà des revenus prove-nant des séries limitées liées aux ambassadeurs Hublot, « ces personnalités nous permettent surtout de créer des montres diérentes et de faire connaître notre Maison dans leurs univers respectifs, expose Ricardo Guadalupe. Et les clients adorent. Hublot et ses ambassadeurs tra-vaillent ensemble à la création de montres innovantes, audacieuses et uniques. Ces dernières années, ces col-laborations ont permis de créer des montres véritable-ment révolutionnaires. »Car Hublot n’est pas qu’une histoire de partenariats, tant s’en faut. Dès ses origines, la Maison a su se diéren-cier par l’utilisation « iconoclaste » de matériaux, fusion-nant d’abord or et caoutchouc pour ensuite se distinguer dans la céramique et le saphir. À ce jour, Hublot est la seule Maison capable de proposer une telle variété de teintes dans ces deux matières, avec une expertise inéga-lée dans l’usinage du saphir. En constante quête d’inno-vation sur les matériaux, le département de recherche et développement de la Maison fait preuve d’une ouverture d’esprit aussi large que ses centres d’intérêt. La Maison n’a-t-elle pas développé, en relation avec ses investiga-tions sur le mécanisme d’Anticythère, premier instru-ment mécanique de calcul de l’humanité découvert au fond des mers, des robots sous-marins pour eectuer des fouilles en collaboration avec l’Université de Genève ? « Dans le département R&D, l’équipe travaille sur une multitude de projets, certains aboutissent parfois et nos eorts sont alors récompensés, d’autres non », résume sobrement Ricardo Guadalupe.« C’est un classique »À n’en pas douter, ceux consentis cinq ans durant pour le développement de la MP-10 Tourbillon Weight Energy System présentée à Watches and Wonders font partie des formules gagnantes. « Pour qu’une pièce intègre notre collection MP, elle ne doit pas seulement réin-venter des complications existantes, précise Ricardo Guadalupe. Elle doit créer quelque chose d’exclusif, inventer, construire, ouvrir de nouvelles brèches dans la R&D horlogère. J’ai donné carte blanche à nos desi-gners et horlogers et c’est le fruit de leur travail. Il y aura un avant et un après la MP-10 Tourbillon Weight Energy System Titanium. » Avec cette montre, Hublot repense les fondamentaux de l’horlogerie : ni cadran, ni aiguilles, ni masse oscillante mais un achage par rouleaux, une réserve de marche circulaire et un tourbillon incliné à remontage automatique par deux masses linéaires.À l’autre bout du spectre, on trouve la Big Bang Integrated Time Only. Doit-on attendre de Hublot que la Maison soit unique, diérente et première en tout ? s’interroge volontiers Ricardo Guadalupe : « Il est vrai que c’est ce que nous faisons de mieux depuis quarante ans mais ne doit-on faire que cela ? Certainement pas. » Hublot propose ainsi six nouvelles variations de son modèle dans un nouveau diamètre de 38 MM. « C’est un mot que je n’utilise jamais pour Hublot, conclut Ricardo Guadalupe, mais c’est pourtant bien le cas. La Big Bang Integrated Time Only, c’est un classique ! ». Chez Hublot, aucun champ d’expression n’est banni. ■ Eric Dumatin1. HUBLOT MP-10 Tourbillon Weight Energy System. La MP-10 ne comporte aucune aiguille. À leur place, quatre affichages en rotation permanente : les heures et les minutes dans le tiers supé-rieur du cadran, surplombé d’un verre loupe invisible, la réserve de marche circulaire dans le tiers central, avec une zone verte et une zone rouge très explicites, et les secondes dans le tiers infé-rieur, indiquées directement sur la cage de tourbillon. Celle-ci est exécutée en aluminium monobloc, suspendue et inclinée, au bénéfice d’une demande de brevet.2. HUBLOT Big Bang Integrated Time Only 38 MM. La Big Bang Integrated Time Only est un concentré Hublot. « Big Bang », bien sûr, car on en retrouve le puissant boîtier avec ses deux « oreilles » latérales ; la lunette est ornée de ses 6 vis fonctionnelles en forme de « H » ; les larges aiguilles squelette des heures et minutes sont accompagnées de leur trotteuse terminée par le contrepoids signa-ture de la Manufacture ; le cadran est ponctué par les index pairs de 2 à 12 et la couronne s’orne de son traditionnel manchon en caoutchouc. Mais « concentré » ne se résume pas uniquement à ces codes esthétiques : aujourd’hui, ce concentré permet de pas-ser de 40 mm à 38 mm de diamètre.Vision à 360ºRICARDO GUADALUPE | PRÉSIDENT D’HONNEUR HUBLOT
REVERSOTHE WATCHMAKEROF WATCHMAKERSCALIBRE 860Paris – Lyon – Monaco*L’Horloger des Horlogers*
| WATCH YOUR TIME| 21FOCUSFOCUS21Dans la continuité des recherches eec-tuées sur la RM UP-01 Ferrari, montre de 1,75 mm d’épaisseur, Richard Mille pré-sente la RM 27-05 Tourbillon Volant Rafael Nadal pesant 11,5 grammes sans bracelet. Nouvel exploit horloger !Chez Richard Mille, la règle tacite veut qu’à chaque nouveau modèle les équipes de la marque tentent de tutoyer la lune. Une quête d’absolu qui se fait sans com-promis, quel que soit le chemin qui doit y mener. Ce che-minement, certes parmi les plus ardus de la profession, se fait néanmoins toujours en bonne compagnie, avec l’un des quelques 80 partenaires de la grande famille Richard Mille qui compte les personnalités les plus accomplies des mondes du sport et des arts. Ces préceptes voulant qu’une montre Richard Mille soit un instrument méca-nique de haute technologie, façonné dans des matériaux futuristes et avec un design chirurgical développé en collaboration avec les « amis » de la maison, sont à la base du succès phénoménal d’une marque qui compte à peine vingt-trois ans d’existence. Avec le changement de génération à la tête de l’entreprise, Cécile et Maxime succédant à leur père Dominique Guenat, tout comme Amanda et Alexandre à Richard Mille, c’est d’ailleurs dans la continuité que se dessine l’avenir de lamarque.Poids plume« Il n’y en eet aucune raison de changer de cap, explique Alexandre Mille, directeur de la marque. Cette philosophie repose sur des bases extrêmement solides et ne soure pas de réelle concurrence. Alors pourquoi modifier une ligne qui a le mérite d’être aussi claire et limpide ? C’est pourquoi nous avons un très grand res-pect pour ce que nos parents ont réalisé et sommes bien conscients de la responsabilité qui nous incombe envers les équipes, la marque et nos clients. Nous partageons d’ailleurs pleinement cette vision donnée à la marque et c’est avec une grande passion que nous sommes déter-minés à la mener encore plus loin, avec notre propre touche mais toujours en conformité avec son ADN. » Point n’est besoin de longs discours pour illustrer les propos d’Alexandre Mille. La dernière-née de la Maison, la RM 27-05 Tourbillon Volant Rafael Nadal, parle d’elle-même avec son « poids » de 11,5 grammes hors brace-let. Un nouvel exploit horloger dont seul Richard Mille a le secret.Faut-il s’étonner de retrouver Rafael Nadal comme figure tutélaire de cette nouvelle montre ? Dès les débuts de la collaboration avec le champion de tennis en 2008, la légèreté de « sa » Richard Mille, la RM 027 conçue pour être portée en compétition, a été un véritable défi. Une recherche obsessionnelle du poids plume qui est devenu le fil rouge de cette collection à nulle autre pareille et qui a émaillé de ses percées techniques fulgurantes les seize années d’intense partenariat entre le tennisman et l’horloger. « En 2010, la RM 027 Tourbillon est née d’un challenge, détaille la maison. Elle constitue le prélude d’une aventure passionnante, la quête d’une légèreté remarquable et de performances superlatives. Avec la RM 27-05 Tourbillon Volant Rafael Nadal, cette saga s’ore un épilogue en apothéose. Cette montre de 11,5 grammes sans le bracelet peut endurer 14’000 g. Un double record pour un calibre tourbillon à remontage manuel. »Luxe ultimePour le développement du mouvement, les ingénieurs se sont inspirés d’une autre réalisation « ébouriante » sortie des ateliers Richard Mille : la RM UP-01 d’une épais-seur exceptionnelle de 1,75 MM. Avec ses dimensions complètement hors normes, cette pièce a été conçue avec une architecture horlogère complétement repen-sée, en 2D, pour obtenir le résultat d’un mouvement de 1,18 mm de hauteur assemblé dans un véritable boîtier en titane. On retrouve le même souci de l’infime détail avec cette RM 27-05 à tourbillon et barillet volants, avec platine en titane squelettée et ponts en titane et Carbone TPT® pour une masse de seulement 3,79 grammes. Tout le processus de fabrication a ainsi dû être revu, notam-ment pour l’emboîtage du calibre à remontage manuel sans vis dans le boîtier monobloc, « simplement » sur-monté du rehaut et de la lunette avec glace en PMMA, un polymère évidemment plus léger que le saphir.Innovation également du côté des matériaux avec un nouveau composite, le Carbone TPT® B.4, fruit de cinq ans de développement réalisé en partenariat avec North Thin Ply Technology. Utilisé pour le boîtier, ce composite anisotrope – aux propriétés physiques qui varient en fonction de la direction – plus dense, plus rigide et plus résistant que le Carbone TPT® – permet ainsi d’obtenir lors de l’usinage des sections toujours plus fines. Inutile de dire que les prototypes successifs de cette RM 27-05 ont tous été testés pour un résultat final qui laisse pantois. La montre résiste à des accélé-rations à plus de 14’000 g, trois fois celle d’un piston de Ferrari, partenaire de Richard Mille ! Le luxe ultimepour un montre « ultime » ? « À mon avis, le luxe est de pou-voir expérimenter ce qu’il est impossible d’avoir par soi-même, commente Alexandre Mille. Or c’est exactement ce que nous voulons faire avec nos montres, des vec-teurs d’émotion. » Une évidence pour Rafael Nadal. ■ Eric Dumatin1. RICHARD MILLE RM 27-05 Tourbillon Volant Rafael Nadal. « Ce qui nous lie, c’est l’humain et la force de notre amitié avec Rafa. Après tout ce temps passé ensemble, nous comptons bien poursuivre cet échange des années encore. La RM 27-05 est un témoignage de cette longue amitié autant que du plaisir partagé. Et si l’on évoque l’avenir, il est certain que les techniques utilisées pour le développement de la RM 27-05 vont assurément profiter à toutes nos futures créations, » assure Alexandre Mille.2. RICHARD MILLE RM UP-01 Ferrari. Avec cette première pièce réalisée pour célébrer le partenariat conclu avec Ferrari, Richard Mille réalise l’exploit en présentant la RM UP-01 Ferrari mesurant à peine 1,75 mm de hauteur. Ce qu’il était impossible de réaliser en hauteur a donc dû être imaginé sur une plus grande surface de montre où boîte et mouvement créent la symbiose. Le résul-tat prend la forme du mouvement RMUP-01 avec heures, minutes et sélecteur de fonction, résistant à des accélérations de 5000 G, d’une épaisseur de 1,18 mm pour un poids de 2,82 grammes et assurant une réserve de marche de 45 heures.Saga horlogère !ALEXANDRE MILLE | DIRECTEUR COMMERCIAL RICHARD MILLEREVERSOTHE WATCHMAKEROF WATCHMAKERSCALIBRE 860Paris – Lyon – Monaco*L’Horloger des Horlogers*
WATCH YOUR TIME |22 |FOCUSFOCUS21Cartier a choisi la magie comme fil conduc-teur de ses créations 2024. Cette magie opère à chaque fois que la Maison infuse un soue nouveau à ses grands classiques, comme la montre Tortue.En 1912, la montre-bracelet en était à ses balbutie-ments. La mesure du temps se concevait encore di-cilement hors la traditionnelle montre de poche, ran-gée dans son gousset comme un objet rare et précieux. Et si les plus hardis rêvaient déjà d’un objet à porter au poignet, le choix se limitait entre une montre ronde et une montre… ronde. Louis Cartier (1875-1942), petit-fils du fondateur de la Maison, en décida autrement. En fin designer qu’il était, il avait déjà pressenti tout le poten-tiel que pouvait orir cette nouvelle lecture de l’heure. Pratique et fonctionnelle sur une montre de poignet, elle n’en recelait pas moins une véritable magie pour autant que l’on veuille bien s’aranchir des codes traditionnels en vigueur dans la profession. C’est exactement ce que fit Louis Cartier à qui l’on doit nombre de montres aux designs parmi les plus audacieux de l’époque dont la Tortue de 1912. « Cartier est l’horloger des formes, pré-cise la Maison. Toutes les formes, y compris les plus ori-ginales. Tout commence par le design et la pureté des lignes qui définissent un style immédiatement recon-naissable. »C’est ce « style Cartier » que la Maison s’ingénie aujourd’hui à perpétuer en se jouant des formes pour mieux les réinventer afin que la magie perdure. « C’est précisément cette « magie » qui est le fil conducteur des nouveautés que nous avons présentées lors du dernier « Watches & Wonders Geneva 2024 », précise Arnaud Carrez, Senior Vice President et Chief Marketing Ocer. C’est elle qui infuse en continu son pouvoir de trans-formation auprès des grands classiques de la Maison. Ce travail d’enrichissement des icônes Cartier est initié depuis plusieurs années, en parfaite cohérence avec cette idée force selon laquelle les modèles Cartier dessi-nés il y a un siècle gardent tout leur pouvoir d’attraction né d’un esprit créatif au style très armé et néanmoins intemporel. Toute la force d’expression de Cartier est là, voulant notamment que la technique soit toujours au service de l’esthétique. »« Des créations essentielles »Dans cet ordre d’idée, pour la huitième édition de sa collection Cartier Privé qui met à l’honneur le design de ses montres mythiques, la Maison propose précisément une interprétation contemporaine de la Tortue, l’une de ses pièces parmi les plus emblématiques, née « d’une intention créative puissante faisant dialoguer courbes et lignes tendues ». À cette occasion, la Maison réédite également le modèle Tortue chronographe monopous-soir apparu en 1928 et remis sur le devant de la scène il y une trentaine d’années. Pour cette nouvelle version du modèle, Cartier a développé le mouvement manu-facture 1928 MC d’une épaisseur de 4,3 mm, ce qui en fait le chronographe le plus fin de la Maison. Tous les codes de la montre sont parfaitement respectés avec aiguilles pomme en acier bleui, trotteuse au balourd évidé, motifs triangulaires aux quatre coins du cadran et chemin de fer extérieur avec chires romains, sans oublier la fameuse signature secrète intégrée au « VII ».Les nouveautés Cartier de l’année, ne sauraient évi-demment se limiter à la collection Cartier Privé. À son habitude, la Maison ore une rare profondeur créative à chacune de ses présences à ce salon. À commencer par ses modèles métiers d’art, où le savoir-faire Cartier tient aussi souvent de la magie, tant l’expression artis-tique nécessite les talents les plus rares pour la réaliser. Pour exemple cette année, les animaux de la ménagerie Cartier dont cette fascinante chimère née de la rencontre du zèbre et du crocodile qui inspire cette création entiè-rement pavée, à la fois graphique et parfaitement orga-nique. Pour exemple également, la nouvelle collection Reflection de Cartier à l’architecture d’un bracelet ouvert dont les extrémités se présentent sous la forme d’un face-à-face entre un cadran et un miroir « où le temps semble tourner à l’envers ». L’empreinte audacieuse de l’aviateur Alberto Santos-Dumont, ami de Louis Cartier, plane également sur les nouvelles collections de l’an-née. Parmi elle, deux modèles particulièrement soignés ajoutent à cette magie : « D’un côté, l’élégante montre Santos-Dumont Rewind capable d’inverser la lecture tra-ditionnelle du temps et, de l’autre, l’audacieuse montre Santos de Cartier Dual Time, qui permet de mesurer le temps dans deux lieux diérents au même moment. »Conclusion de Cyrille Vigneron, Président et CEO de Cartier : « Les montres Cartier s’imposent comme des créations essentielles et inéluctables : elles sont, car elles devaient être. Cartier révèle la beauté du monde autant qu’il contribue à la créer. Cartier est réellement un magi-cien ! ». ■ Eric Dumatin1. CARTIER SANTOS-DUMONT REWIND. Inverser le cours du temps : c’est le défi technique et esthétique de la toute dernière montre Santos-Dumont Rewind. L’audace est au rendez-vous ; elle s’affiche sur le cadran en cornaline dont les nuances subtiles viennent souligner le caractère unique de cette édition limitée en platine. Les heures se lisent d’un chiffre romain à l’autre placé à rebours des traditions ! Originale et inventive, cette Édition Limi-tée s’inscrit en droite ligne dans le sillage magique et fantasque de l’aviateur Alberto Santos-Dumont pour lequel tout est pos-sible. Et pourquoi pas faire reculer les aiguilles pomme au lieu de les faire avancer grâce à un mouvement mécanique manuel à remontage inversé 230 MC.2. Montre CARTIER Privé Tortue Chronographe Monopous-soir. Ce nouveau rendez-vous de Cartier Privé est l’occasion de découvrir une complication qui fait son entrée dans la collection : le chronographe monopoussoir et son calibre Manufacture 1928 MC. Apparue pour la première fois sur une Tortue en 1928, cette complication fait l’objet en 1998 d’une réinterprétation dans le cadre de la Collection Privée Cartier Paris avec, notamment, des détails d’une belle sophistication que l’on retrouve aujourd’hui : aiguilles pomme en acier bleui, trotteuse au balourd évidé, motifs triangulaires aux quatre coins du cadran. À travers cette version, Cartier met la technique au service d’une esthétique rare et originale.Magicien du tempsARNAUD CARREZ | SENIOR VICE PRESIDENT & CHIEF MARKETING OFFICER CARTIERCBU2082-FT6275_Carrera_2024_XtremeSport_PatrickDempsey_280x380mm_FR-France.indd 1CBU2082-FT6275_Carrera_2024_XtremeSport_PatrickDempsey_280x380mm_FR-France.indd 1 08.07.24 16:4508.07.24 16:45
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WATCH YOUR TIME |24 |FOCUSFOCUSSi Bvlgari additionne les records de finesse année après année, la Maison cultive éga-lement un savoir-faire unique dans les montres musicales. Démonstration avec la dernière Bvlgari Roma Carillon Tourbillon.Sait-on seulement ce qu’est le triton dans l’univers musical ? Aussi connu sous l’appellation « note bleue » en jazz, cette notion renvoie à l’intervalle de quarte aug-mentée, intervalle qui fait exactement trois tons, d’où son nom. Encore quelques haussements de sourcil ? Aucun problème, Bvlgari devrait pouvoir dissiper toute incom-préhension, étant donné que sa toute nouvelle Octo Roma Carillon Tourbillon intègre précisément ce « triton » dans les séquences sonores de sa répétition minutes. Et pour ce faire, la Maison italienne s’est appuyée sur un virtuose en la personne de Lorenzo Viotti, talentueux jeune chef d’orchestre, lauréat de nombreuses distinc-tions, nommé au tournant de la décennie à la direction de l’Opéra d’Amsterdam et de l’Orchestre philharmo-nique des Pays-Bas.« Lorenzo Viotti était déjà l’ambassadeur de la Maison dans le domaine des parfums, précise Jean-Christophe Babin, CEO de Bvlgari. Lorsque nous avons commencé à travailler sur la sonnerie de notre nouvelle Octo Roma Carillon Tourbillon, nous avons immédiatement pensé à lui, non seulement pour représenter la collection Octo, mais également pour nous aider dans la recherche d’une nouvelle mélodie. Les montres à sonnerie sont en eet très ancrées dans le passé et la tradition, y compris en ce qui concerne les airs joués sur leurs timbres. De notre côté, nous voulions innover et par là, clairement pro-jeter les montres musicales Bvlgari dans le 21e siècle. »La perle du SentierCommence alors une étroite collaboration entre Fabrizio Buonamassa, Directeur du Centre de design de Bvlgari Horlogerie, avec le bureau technique, et Lorenzo Viotti pour mettre au point une nouvelle « Sinfonia della Meccanica » sous la forme d’un opus musical original. Collaboration de longue haleine car pour mener le pro-jet à bien, il aura fallu pas moins de deux ans de travail émaillés de séances tenues entre Amsterdam, Genève et Le Sentier, là où Bulgari réalise ses petites « merveilles » à sonnerie. Entre le chef d’orchestre suisse d’origine italienne et la Maison italienne aux racines horlogères suisses, le courant ne pouvait que passer. « Le niveau d’exigence de Lorenzo Viotti dans la conduite musi-cale répond à notre recherche d’excellence dans l’hor-logerie mécanique, poursuit Jean-Christophe Babin. En d’autres termes, nous partageons une même philoso-phie où l’élan artistique repose sur une technique par-faitement maîtrisée. »De fait, la Manufacture de Haute Horlogerie Bvlgari, installée au Sentier au cœur de la vallée de Joux, fait clai-rement partie de ces rares centres de production d’où sortent les garde-temps mécaniques les plus complexes, pièces à sonnerie en tête. Un petit détour par l’atelier des montres musicales de la Manufacture montre bien que pour de telles réalisations, les compétences d’un maître horloger ne susent pas. Encore faut-il dispo-ser de celles d’un facteur de musique. Chaque montre étant le travail d’une seule personne, les pièces doivent non seulement être assemblées et réglées mais égale-ment ajustées et accordées comme un instrument de musique. Un travail qui peut pendre des mois selon la complexité de la montre, à l’instar de la Bulgari Octo Roma Grande Sonnerie Quantième Perpétuel présen-tée il y a quelques temps.Montre de l’impossibleLa nouvelle Octo Roma Tourbillon Carillon fait par-tie de la même famille avec sa régulation à tourbillon et son mécanisme de sonnerie à trois timbres jouant la musique mise au point par Lorenzo Viotti. Tout dans cette montre a été pensé pour obtenir la tonalité opti-male sur la base du Calibre BVL 428 à remontage manuel de 35 mm de diamètre pour une épaisseur de 8,35 mm intégrant 432 composants. « Pour la construction de ce mouvement, la priorité a été donnée à la répétitions minutes, explique la Maison. La puissance et la clarté du son sont les qualités premières de toutes les montres à sonnerie. Les proportions généreuses du boîtier ont ainsi été conçues pour en maximiser la propagation en permettant d’augmenter la force de frappe des timbres directement fixés à la carrure, synonyme de puissance sonore accrue. »Souci de la finition, soin du détail, harmonie du concept, complexité parfaitement maîtrisée du méca-nisme, ces attributs pourraient tout aussi bien s’adapter à un autre chef-d’œuvre sorti des ateliers du Sentier dont le monde horloger s’est largement fait l’écho cette année. Avec son Octo Finissimo Ultra COSC d’une épaisseur de 1,70 mm – nouveau record de finesse battu – Bvlgari est passé dans la quatrième dimension horlogère, celle de l’impossible ! ■ Eric DumatinBVLGARI Octo Roma Carillon Tourbillon. La Maison italienne présente une nouvelle interprétation du modèle Octo Roma Carillon Tourbillon. Conçu pour élever le niveau d’expression sensorielle par le son, le garde-temps comporte un carillon à trois marteaux combiné à un régulateur à tourbillon : une interprétation ita-lienne habile du savoir-faire horloger suisse qui prend vie dans un design audacieux.SymphoniehorlogèreLORENZO VIOTTI, CHEF D’ORCHESTRE ET AMBASSADEUR DE BVLGARI | JEAN-CHRISTOPHE BABIN, CEO BVLGARI
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WATCH YOUR TIME |28 |CLASSIQUE
| WATCH YOUR TIME| 29© JOCELYN PASSERONAUDEMARS PIGUET Code 11.59 automatique 41 MM. Audemars Piguet présente sept modèles Code 11.59 de 38 et 41 mm de diamètre, tous en or rose 18 carats. Conçus pour s’adapter à tous les poignets, ils reprennent la nouvelle esthétique introduite en 2023 ainsi son décor du cadran signature. Un ton vert envoûtant vient habiller le cadran de ce modèle Automatique. Le contraste avec les éléments en or rose et les jeux de lumière créés par le motif du cadran révèlent toute la richesse de cette couleur verte qui se prolonge sur le rehaut et le bracelet. À ce modèle heure, minute, seconde et date automatique est asso-ciée une référence Chronographe Automatique de même teinte.CLASSIQUECLASSIQUEL’horlogerie suisse haut de gamme a laissé une empreinte indélébile dans la longue histoire de l’industrie du temps. Les modèles classiques à simples indications horaires représentent l’apogée de cette tradition.« Tout vrai créateur est classique. »Eugène Ionesco (1909-1994)Simples et beauxPar Paolo De Vecchi, rédacteur horlogerie La StampaHistoriquement, les complications horlogères sont ainsi nommées parce qu’avec elles les indications de temps deviennent complexes. Aux aiguilles des heures et des minutes s’en ajoutent d’autres. Et nous ne parlons pas de l’aiguille des secondes, centrale ou positionnée dans un compteur séparé, car il s’agit de la plus simple des complications, souvent ajou-tée uniquement pour indiquer si la montre fonctionne ou non. On parle plutôt ici d’une aiguille de chronographe, de quantième ou d’une réserve de marche. Avec l’adjonction de tels indicateurs on entre dans un univers, certes parfaite-ment maîtrisé en montres de poche, mais bien plus complexe avec l’avènement des montres-bracelets qui ont ajouté à la complexité fonctionnelle du méca-nisme celle de la miniaturisation.Il faut savoir en eet que la rotation des aiguilles horaires commence par le « tic-tac » des secondes et que le mécanisme se complique à chaque fois que l’on ajoute d’autres aiguilles pour couvrir les fonctions les plus diverses et les plus disparates. Avec à la clé ce paradoxe voulant que plus les complications méca-niques se multiplient, parfois même de la manière la plus audacieuse, et plus la montre « originelle », celle qui n’indique que les heures et les minutes, gagne en attractivité comme le symbole ultime du plus grand classicisme.Dans ce contexte, il ne faut pas oublier que l’horlogerie suisse repose sur une tradition séculaire sans équivalent dans le monde, aussi bien dans le domaine de l’excellence artisanale que dans celui de l’innovation technologique. Les racines de cette industrie remontent au 18e siècle, lorsque les artisans ont commencé à perfectionner la production de montres mécaniques, inaugurant un âge d’or qui allait révolutionner le concept même de la mesure du temps. Au cours du siècle suivant, l’horlogerie suisse a largement imposé son hégémonie au niveau mon-dial grâce à l’introduction de techniques de production avancées et au respect rigoureux des normes de qualité les plus élevées. C’est à cette époque que sont nées de nombreuses marques emblématiques, encore célébrées de nos jours pour leur savoir-faire et leur design intemporel. Parmi les modèles classiques les plus représentatifs, ceux qui se contentent d’acher les heures et les minutes occupent une place particulière dans l’imaginaire des amateurs de montres du monde entier. Ces modèles, précisément parce qu’ils n’ont pas de complications additionnelles, incarnent l’essence même de l’élégance et de la précision. →
WATCH YOUR TIME |30 |152637 84CLASSIQUETrois exemplesTrois créations, en particulier, illustrent historique-ment le thème qui nous occupe. La Reverso de Jaeger-LeCoultre, tout d’abord. Un modèle au design innovant créé en 1931 pour répondre aux besoins des sportifs et des militaires. Cette montre présente un boîtier à faire pivoter lors d’activités potentiellement brutales afin de protéger verre et cadran. En plus d’être une icône en matière de style, ce garde-temps a également marqué une étape importante dans l’évolution de l’horlogerie contemporaine. La Tank de Cartier, ensuite, une pièce présentée pour la première fois en 1917 qui est aussi un témoignage d’élégance et de créativité horlogères. Inspirée de la silhouette des chars militaires du premier conflit mondial, cette montre se distingue par ses lignes épurées et son design original qui en font un symbole de statut et de sophistication. Enfin, on citera l’Oyster Perpetual de Rolex, une montre lancée en 1926 et célé-brée pour son étanchéité et sa fiabilité sans précédent. Ce modèle, équipé du système breveté de remontage automatique Perpetual de Rolex, a d’emblée été perçu comme un chef-d’œuvre d’ingénierie et de précision chronométrique, positionnant la marque à la couronne aux avant-postes de l’excellence horlogère suisse.Ces trois maisons incarnent sans aucun doute une vision horlogère nourrie par une grande rigueur dans le design, une élégante pureté de style et une maîtrise technique éprouvée qui s’expriment avec maestria jusque dans leurs modèles les plus simples. Voilà trois marques qui ont le bon goût de perpétuer cette tradition de la montre classique et qui nourrissent leur produc-tion actuelle de modèles en tous points remarquables, comme nous avons eu l’occasion de le constater lors du dernier Watches and Wonders, le salon mondial de l’hor-logerie qui s’est tenu à Genève en avril dernier.En particulier Cartier et Rolex, étant donné que Jaeger-LeCoultre a préféré cette année se concentrer sur sa spectaculaire complication Duometre, non sans proposer dans son catalogue de nombreuses versions de son incontournable Reverso.La science du détailAinsi, la Tortue de Cartier, née en 1912 d’une inspi-ration créatrice conjuguant courbes et lignes tendues, revient cette année dans une nouvelle version fidèle au dessin original. Les cornes allongées et le profil épuré confèrent à la Tortue une esthétique moderne et allé-gée, tout en conservant son élégance intemporelle. Ce nouveau modèle, qui se décline en platine ou en or jaune, présente un cadran très lisible et harmonieux, rehaussé d’aiguilles « pomme » et d’une minuterie « chemin de fer ». Au cœur de ces deux nouveaux modèles se trouve un mouvement mécanique à remontage manuel dont les proportions ont été spécifiquement adaptées à la Tortue. Les versions en or jaune et en platine sont limi-tées à 200 pièces chacune, tandis que celle en platine ornée de diamants fait l’objet d’une édition de 50 exem-plaires seulement.Pour son modèle Perpetual 1908, Rolex s’est inspirée de l’une de ses toutes premières montres équipées d’un dispositif de remontage automatique. Ce modèle, qui inaugurait une nouvelle collection au sein de la marque en 2023, réconcilie le style horloger traditionnel avec le savoir-faire distinctif et l’héritage esthétique de Rolex. →1. IWC Portugieser Automatic. IWC Schaffhausen dévoile de nouveaux modèles Portugieser Automatic 42 et Portugieser Auto-matic 40. Les garde-temps présentent une construction de boîtier entièrement remaniée, avec un profil aminci qui rehausse l’élé-gance et le caractère raffiné des modèles.2. BREGUET Classique Calendrier 7337. Garde-temps emblé-matique de la Collection Classique, le nouveau Calendrier 7337 affiche un style moderne tout en conservant les codes forts qui font l’histoire de la marque. Le modèle, disponible en or blanc et rose, rejoint la collection courante de Breguet.3. ROLEX Perpetual 1908. La nouvelle Perpetual 1908 ne cesse de surprendre le regard. Sur son cadran, la lumière joue avec les reliefs, offrant une variété de reflets à chaque mouvement du poi-gnet. Elle affirme ainsi sa singularité, avec élégance et finesse, jusque dans les détails les plus infimes.4. CARTIER Santos-Dumont. La collection Santos-Dumont ajoute trois nouvelles versions à son répertoire. Trois montres hautes en couleur qui rendent hommage à l’élégance héritée d’Alberto Santos-Dumont. C’est dû à la présence de la laque qui illumine le cadran et souligne la lunette et la boîte.5. CHANEL J12 Calibre 12.2 33 MM. Céramique haute résistance noire et acier, index diamants. La J12 traverse le temps. Sa céra-mique surmonte toutes les épreuves : millions de grains abra-sifs, milliers de chocs, dizaines d’heures passées sous les rayons UV du soleil.6. BVLGARI Octo Finissimo Yellow Gold Automatic. L’or jaune fusionne avec Octo Finissimo pour révéler son esthétique intem-porelle sous un nouveau jour. Ce métal précieux reflète la maîtrise historique de l’orfèvrerie par Bvlgari, mais il évoque également le lustre fascinant des montres de luxe vintage.7. LOUIS VUITTON Tambour. En 2002, Louis Vuitton dévoilait sa toute première montre Tambour. Deux décennies plus tard, la Tambour se réinvente dans un design affiné conjuguant élé-gance décontractée, finitions exceptionnelles, lignes fluides et sculpturales.8. CHOPARD Alpine Eagle XP TT. Avec Alpine Eagle, Chopard signe une collection sport-chic contemporaine qui accueille un nouveau garde-temps offrant une totale visibilité sur la méca-nique du mouvement L.U.C 96.17-S : un calibre d’une épaisseur de seulement 3,30 mm aux composants ajourés.
WATCH YOUR TIME |32 |4152637CLASSIQUEAvec son design élégant, classique et résolument contemporain, la nouvelle 1908 est un chronomètre o-ciellement certifié dont le mouvement automatique de manufacture est doté d’une masse oscillante en or jaune et d’un décor Côtes de Genève sur les ponts. Le boîtier de 9,50 mm d’épaisseur pour un diamètre de 39 mm, étanche à 50 mètres, se distingue par son élégance raf-finée et son fond saphir transparent, traité antireflet, qui permet d’admirer le mouvement. Une véritable rareté pour la marque à la couronne.À noter que l’appellation de cette montre évoque l’an-née où Hans Wilsdorf, fondateur de la marque, a déposé le nom Rolex pour signer ses créations. À noter égale-ment que plusieurs brevets protègent le calibre 7140 qui anime le modèle. Un mouvement entièrement déve-loppé et produit par Rolex qui ore des performances exceptionnelles en termes de précision, de réserve de marche et de fiabilité. Signe distinctif de cette Perpetual 1908, son cadran finement guilloché d’un motif grain de riz qui adopte une couleur bleu glacier sur les nouvelles versions en platine de l’année.Purisme esthétiqueCe tour d’horizon des garde-temps les plus représen-tatifs du purisme esthétique rehaussé par une méca-nique de pointe ne pouvait laisser IWC en marge. Au salon Watches and Wonders, la maison présentait notam-ment de nouvelles versions Automatic de sa Portugaise dans des diamètres de 40 et 42 MM. Ces montres se dis-tinguent par une nouvelle construction de boîtier, carac-térisée par un profil plus fin qui leur confère une élé-gance et une sophistication inégalées. Les racines de la Portugaise remontent à la fin des années 1930, lorsqu’IWC a utilisé des mouvements de montres de poche pour créer de grands modèles de montres-bracelets d’une précision chronométrique. Quand bien même la simpli-cité de sa forme et la lisibilité de son cadran renvoient à une période bien spécifique de l’histoire horlogère il y a bientôt un siècle, la Portugaise reste parfaitement intemporelle et garde toute sa fraîcheur.Tous les modèles bénéficient d’une nouvelle structure de boîtier avec un profil latéral plus fin qui confère légè-reté visuelle et élégance. Les verres saphir à bord incurvé, que l’on trouve côté face et côté fond, laissent mieux admirer les finitions des mouvements et des cadrans. Ceux-ci font d’ailleurs l’objet d’un processus complexe et sophistiqué. Avant l’application de la couleur, les bases en laiton sont travaillées avec une texture soleil, tandis que leur profondeur optique est obtenue par l’applica-tion de quinze couches de laque finement polies pour une finition brillante. Les compteurs sont fraisés à la fois dans la base en laiton et dans la couche de laque, tandis que les éléments en applique sont montés individuel-lement à la main. Il en résulte un équilibre parfait entre légèreté, élégance et lisibilité.En conclusion, outre leurs mérites techniques, ces montres suisses classiques portent en elles un riche patrimoine culturel. Le fait de choisir un tel modèle marque la volonté d’emporter avec soi une parcelle de cet héritage en adoptant un style qui traverse les frontières et les générations. En eet, l’horlogerie suisse haut de gamme a laissé une empreinte indélébile dans la longue histoire de l’industrie du temps grâce à son engagement sans faille en faveur d’un artisanat d’excellence et de précision technique alliés à un style intemporel. Les modèles classiques à simples indications horaires repré-sentent l’apogée de cette tradition. ■1. RADO Anatom. Cette nouvelle Anatom de Rado se présente pour la première fois avec un bracelet en caoutchouc texturé, donnant un style un peu plus sportif, utilisé avec un boîtier en céramique haute technologie dont la surface lisse invite irrésis-tiblement au toucher.2. HERMES Cape Cod Chaîne d’Ancre. La montre Cape Cod Chaîne d’ancre enchaîne les styles avec désinvolture. Ses iconiques mail-lons s’entrenouent sur un cadran strié, revêtu de laque translu-cide glycine ou bleue.3. LONGINES Master Collection GMT. The Longines Master Collection incarne à la perfection le savoir-faire horloger et l’élégance intemporelle de la marque. Cette ligne emblématique s’enrichit de deux nouveaux modèles GMT exclusifs en or jaune 18 carats ou or rose 18 carats.4. MONTBLANC 1858 Automatic Date 0 Oxygen Green. Alors que la plupart des icebergs sont bleus ou blancs, il arrive que ces grands blocs de glace se parent d’un mystérieux vert profond, un phénomène qui a inspiré une collection capsule Montblanc 1858 0 Oxygen dont le modèle Automatic Date.5. PANERAI Submersible Luna Rossa. Cette nouvelle Submer-sible Luna Rossa, référence PAM01579 est le dernier modèle à célébrer le soutien continu de la Maison à l’équipe de voile Luna Rossa Prada Pirelli engagée dans la Coupe de l’America 2024. Ins-piré par l’esprit de compétition et l’innovation technique, le nou-veau garde-temps se décline dans une palette qui rend hommage aux couleurs de l’équipe Luna Rossa Prada Pirelli.6. GRAND SEIKO Elegance Collection Re-creation of the first Grand Seiko SBGW295. Grand Seiko offre une recréation en titane de la première montre Grand Seiko. Elle présente un cadran en laque urushi avec des index maki-e conçus pour résister à l’épreuve du temps et captiver les connaisseurs en horlogerie grâce à sa beauté typiquement japonaise.7. H. MOSER & CIE Streamliner Centre Seconds Matrix Green. Lancé en 2020, ce modèle avait été largement plébiscité pour devenir une référence de la Maison. À l’occasion d’une pose dans les commandes, H. Moser & Cie en a profité pour faire évoluer ce garde-temps selon ses choix esthétiques et techniques, afin de permettre la transition vers le logo en laque transparente et vers le nouveau calibre à remontage automatique HMC 201.
| WATCH YOUR TIME| 33FOCUSFOCUS21Chez TAG Heuer, on parle de l’année 2024 au superlatif : plus d’innovation, plus d’avant-garde, plus d’énergie et plus de… tradition. Vademecum avec les incontour-nables Carrera et Monaco.Julien Tornare, CEO de TAG Heuer jusqu’au 1er sep-tembre dernier, a l’énergie communicative. Son but : entretenir le moteur à propulsion de la Maison qui fait déjà preuve d’un dynamisme parmi les plus inépuisables du milieu horloger. « Après avoir célébré les soixante ans de la Carrera l’an dernier, nous allons poursuivre dans cette voie, expliquait-il lors du salon Watches and Wonders Geneva 2024. Pour les mois à venir, je promets encore plus d’avant-garde, leitmotiv de la marque. TAG Heuer, c’est essentiellement 160 ans d’innovation. Telle est la vocation de la Maison, consistant à repousser sans cesse les limites des savoir-faire horlogers qui forgent son socle historique. » Comme mise en bouche, il suf-fit de visionner les films promotionnels tournés avec Ryan Gosling en vedette pour comprendre comment TAG Heuer conçoit son action : à 100 miles l’heure !Maître ès chronographesC’est donc sans surprise que l’on retrouve la Carrera sur le devant de la scène cette année.Et pour cause, cette montre consacre TAG Heuer comme le grand spécialiste des chronographes depuis plus d’un siècle avec, notam-ment, une présence aux Jeux Olympiques des décennies 1920 et 1930 et une empreinte incontournable dans le sport automobile depuis les années 1960. En début d’an-née déjà, la Maison présentait deux modèles Carrera Chronographe au design Glassbox introduit l’an dernier, tous deux parés d’un inédit cadran vert Sarcelle. Et pour bien montrer que la Maison sait ce que tradition veut dire, elle proposait l’une des deux pièces avec une régu-lation à tourbillon, complication phare de l’horlogerie de prestige depuis son invention au début du 19e siècle.Dans cet ordre d’idée, c’est le modèle 7753 SN de la fin des années 1960 qui a servi d’inspiration à la Carrera Chronographe de type « panda » bi-compax avec brace-let acier présentée au salon genevois. Une montre « his-torique », qui a connu ses heures de gloire auprès de la communauté des pilotes, que l’on retrouve d’ailleurs au poignet de Matt Damon dans le film Le Mans 66 dans lequel il incarne le légendaire concepteur et constructeur automobile Carol Shelby. Au cœur du boîtier de 39 mm, le calibre manufacture chronographe Heuer 02 de der-nière génération intégrant un remontage bidirectionnel avec un nouveau rotor en forme de bouclier pour une « impressionnante » réserve de marche de 80 heures.Esprit d’avant-gardeC’est exactement cette union de valeurs « vintage » et de technologie de pointe que l’on retrouve avec la Monaco Split-Seconds Chronograph, fruit de deux ans de développement et d’une collaboration avec Vaucher Manufacture pour la mise au point du mouvement. Pièce phare de l’année 2024, ce modèle traduit en tous points l’esprit sportif de la Maison avec un boîtier en titane qui permet d’alléger la montre au poids plume de 85 grammes, bracelet compris. « Son architecture revisi-tée ainsi que sa grande légèreté lui confèrent une appa-rence singulière où verre saphir et transparence ont la parole », expose George Ciz, Directeur Marketing de Tag Heuer. De fait, cette Monaco, dont les origines « anti-conformistes » remontent à 1969, s’inscrit parfaitement dans le registre avant-gardiste de TAG Heuer avec son mouvement mis à nu.C’est précisément là que s’exprime pleinement l’in-novation de la pièce : son calibre chronographe à rattra-pante, considéré par les horlogers comme la reine des complications dans le registre de la mesure des temps courts, car la plus sophistiquée. Avec ses deux aiguilles de chronographe, dont l’une peut être arrêtée pour le calcul d’un temps intermédiaire avant d’être relancée pour « rattraper » instantanément la première, ce méca-nisme ore en eet une particularité délicate à réaliser et dicile à régler. La création de cette nouvelle Monaco et du mouvement mécanique TH81-00 entièrement réa-lisé en titane « fut une véritable plongée au cœur de l’in-novation horlogère, explique Carole Forestier-Kasapi, Directrice Mouvement de TAG Heuer. De plus, chaque composant de la montre illustre notre passion pour un savoir-faire horloger artistique ». Le modèle cadencé à 5 Hz pour le calcul du 1/10e de seconde et doté d’une réserve de marche de 65 heures se présente en deux colo-ris : une version rouge, dynamique et sportive, inspirée des courses automobiles et une version bleue, classique et intemporelle, en hommage au code couleur originel de la Monaco. Performance, ergonomie, lisibilité, esprit d’avant-garde…, tout TAG Heuer y est ! ■ Eric Dumatin1. TAG HEUER Monaco Chronographe rattrapante. Célé-brant les 55 ans de la collection Monaco, la TAG Heuer Monaco Split-Seconds Chronograph continue de redéfinir le design horloger. Son architecture revisitée ainsi que sa grande légèreté – la pièce pèse 85 grammes – lui confèrent une apparence sin-gulière où verre saphir et transparence ont la parole. Cette créa-tion impressionne grâce à son boîtier mêlant à parts égales verre saphir et titane, une réalisation qui souligne son unicité.2. TAG HEUER Carrera Chrongraphe panda. Cette TAG Heuer Carrera Chronograph offre une vision contemporaine du modèle 7753 SN de 1963 avec un design revisitant le chronographe panda grâce à son nouveau boîtier en verre « Glassbox ». Cette créa-tion incarne l’esprit de lisibilité qui anime la collection. Les sous- cadrans azurés noirs à 3h et 9h contrastent avec le cadran en acier brossé, dessinant ainsi le look panda bi-compax signature.Pole positionGEORGE CIZ | DIRECTEUR MARKETING TAG HEUER
WATCH YOUR TIME |34 |FOCUSWATCH YOUR TIME |34 |FOCUSFOCUS21Chez Jaeger-LeCoultre, la quête de pré-cision est une seconde nature, indisso-ciable de son métier d’horloger depuis ses origines en 1833. Le concept Duometre en est une preuve éclatante.À l’occasion de sa présence au salon Watches and Wonders Geneva 2024, Jaeger-LeCoultre a sensible-ment marqué les esprits. Afin d’orir une expérience véritablement immersive aux visiteurs, la Maison s’est inspirée, pour le design de son stand, des forges dans lesquelles les forgerons de la Vallée de Joux, berceau de Jaeger-LeCoultre, pratiquaient leur art aux 18e et xixe siècles. Projeté sur des écrans géants, un spectacle son et lumière racontait la genèse d’une Maison qui compte aujourd’hui parmi les plus réputées du monde horloger et dont la prospérité est inscrite en lettres d’or dans l’histoire locale. Au menu également, des eets pyrotechniques avec fumée, étincelles et flammes pour bien marquer le thème de l’année choisi par la Maison : « En 2024, Jaeger-LeCoultre célèbre son éternelle quête de précision, élément indissociable de la philosophie de la Maison depuis sa création en 1833 par Antoine LeCoultre, exposait Catherine Rénier, CEO de la Grande Maison jusqu’au 1er septembre 2024, devant un audi-toire passionné. D’abord inventeur puis horloger auto-didacte, Antoine LeCoultre en a fait une obsession qui continue d’animer aujourd’hui les artisans et ingénieurs de la Manufacture. »Chez Jaeger-LeCoultre, cette poursuite de l’exac-titude ne dépend pas seulement de la rigueur dans la conception et l’architecture de ses calibres horlogers mais tient également aux technologies de production et à la minutie des horlogers et artisans chargés de la décoration des composants et de l’assemblage final. Pour l’illustrer, la Maison insiste sur quatre étapes clés de son développement. Tout commence par le fonda-teur de la Maison, véritablement obsédé par la précision comme en attestent ses inventions, parmi lesquelles le Millionomètre en 1844, premier instrument capable de mesurer le micron. La saga se poursuit avec la précision de la chronométrie, qui se traduit par un souci de certi-fication des montres Jaeger-LeCoultre dès le 19e siècle, puis par la précision des organes réglants et, finalement, par celle des complications. « Comment garantir une transmission constante d’énergie malgré la présence de complications qui en puisent une partie et compro-mettent ainsi cette régularité ? »Un concept brevetéPour Jaeger-LeCoultre, poser la question c’est y répondre de manière magistrale avec son concept Duometre, d’abord présenté en version chronographe. « Breveté par la Manufacture et lancé en 2 007, le méca-nisme du Duometre se compose de deux barillets, chacun doté d’un rouage distinct et indépendant, logés dans un seul calibre et reliés à un seul organe réglant, précisait Catherine Rénier. Un rouage est dédié aux indications de temps, le second à toutes les fonctions additionnelles. L’alimentation étant ainsi séparée, ce mécanisme garantit des indications d’une précision exceptionnelle. À partir de là, ce concept ouvrait la voie à une complexité hor-logère croissante. »C’est exactement ce qu’est venu présenter Jaeger-LeCoultre à Watches and Wonders sous la forme de trois nouveaux modèles Duometre, parmi lesquels la Duometre Heliotourbillon Perpetual équipée du nou-veau Calibre 388. Celui-ci présente un tourbillon inédit tournant sur trois axes afin de créer un eet de toupie. Oscillant à une fréquence de 4 Hz (28’800 alternances/heure), le Calibre 388 intègre également un quantième perpétuel avec phases de lune et achage de la grande date. Particularité brevetée de ce calendrier perpétuel, le dernier chire de l’année est indiqué en rouge lors-qu’il s’agit d’une année bissextile !Pour marquer le lancement de ces trois nouveaux modèles de Duometre, Jaeger-LeCoultre a également conçu un nouveau boîtier, interprétation contempo-raine des montres de poche savonnettes créées par la Maison au 19e siècle. C’est donc dans ce même boîtier que l’on découvre la Duometre Quantième Lunaire, pre-mière montre en acier de la collection. Sur cette pièce, la précision devient « visible ». On note en eet dans un compteur à 6h la présence d’une aiguille des secondes foudroyante à rotation continue : « En eectuant une révolution complète en une seconde avec six sauts par tour, contrairement à une trotteuse classique qui eec-tue un tour de cadran en 60 secondes, la foudroyante donne un temps précis au sixième de seconde », détaille Jaeger-LeCoultre.Passant de la théorie à la pratique, c’est avec l’un des représentants de son programme « Made of Makers », réunissant des artistes et artisans partageant des valeurs et une vision créative communes, que Catherine Rénier clôturait sa présentation. Avant de confier la scène au chef Himanshu Saini, le « scientifique des ingrédients culinaires » dont les préparations s’orchestrent à la seconde près… ■ Eric Dumatin1. JAEGER-LECOULTRE Duometre Heliotourbillon Perpetual. Dans la collection Duometre à deux trains de rouages distincts pour les indications horaires et l’animation des complications, Jaeger-LeCoultre présente la montre Duometre Heliotourbillon Perpetual. Son nouveau Calibre 388 présente un tourbillon inédit : il tourne sur trois axes afin de créer un effet « toupie ». Oscillant à une fréquence de 4 Hz (28 800 alt/h) pour une meilleure chro-nométrie, ce mouvement comporte également un quantième per-pétuel avec un affichage de la grande date.2. JAEGER-LECOULTRE Duometre Quantième Lunaire. Sou-lignant la précision du calibre de cette montre Duometre Quantième Lunaire, le cadran présente un élément distinctif qui tourne en continu dans un compteur à 6 heures : l’aiguille de la seconde foudroyante. En effectuant une révolution complète en une seconde avec six « sauts » par tour – contrairement à une trotteuse classique qui effectue un tour de cadran en 60 secondes –, la foudroyante permet de calculer des temps précis au sixième de seconde.Maître de la précisionBIG BANG MP-11 Boîtier en saphir bleu. Mouvement manufacture avec 7 barillets couplés en série et une réserve de marche de 14 jours. Limité à 50 pièces.Hublot_WatchYourTime_MP11WaterBlue_280x380.indd 2Hublot_WatchYourTime_MP11WaterBlue_280x380.indd 2Hublot_WatchYourTime_MP11WaterBlue_280x380.indd 2Hublot_WatchYourTime_MP11WaterBlue_280x380.indd 205.07.24 08:2705.07.24 08:27
BIG BANG MP-11 Boîtier en saphir bleu. Mouvement manufacture avec 7 barillets couplés en série et une réserve de marche de 14 jours. Limité à 50 pièces.Hublot_WatchYourTime_MP11WaterBlue_280x380.indd 2Hublot_WatchYourTime_MP11WaterBlue_280x380.indd 2Hublot_WatchYourTime_MP11WaterBlue_280x380.indd 2Hublot_WatchYourTime_MP11WaterBlue_280x380.indd 205.07.24 08:2705.07.24 08:27
38 |WATCH YOUR TIME |1342GALERIEAu fil de l’eauGALERIE1. AUDEMARS PIGUET Royal Oak Offshore 42 MM. La nouvelle Royal Oak Offshore 42 mm fait contraster une boîte en or rose 18 ct avec une lunette en caoutchouc, un cadran Grande Tapisserie et un bracelet en caoutchouc interchangeable, tous trois de couleur noire, pour un look sportif et élégant.2. RICHARD MILLE RM 35-03 Automatique Rafael Nadal Carbone TPT. Cette montre, quatrième volet de la collection, présente une innovation brevetée : le rotor papillon. Si la RM 35-02 intégrait déjà le rotor à géométrie variable, le rotor papillon permet au pro-priétaire d’intervenir directement sur la géométrie du rotor afin de contrôler le remontage du mouvement en fonction de son mode de vie et de ses activités.3. ROLEX Deepsea or jaune 18K. La nouvelle décli-naison de l’Oyster Perpetual Rolex Deepsea est taillée pour briller jusqu’au fond des océans. Rolex présente une version inédite de cette montre de plongée, pour la première fois déclinée en or jaune 18 ct. Elle arbore un disque de lunette Cerachrom gradué 60 minutes en céramique bleue ainsi qu’un cadran laqué bleu.4. BVLGARI Octo Roma Chronograph Steel DLC. Plus sportive, cette montre s’enorgueillit d’un boîtier poussé à 42 mm de diamètre. Cette ouverture per-met au chronographe bicompax de respirer avec plus d’aisance. Les deux poussoirs Start/Stop et Reset ont été soigneusement intégrés au boîtier, en prolonge-ment direct des cornes, afin de respecter le design contemporain de la ligne Octo Roma.Les rythmes de vie s’accélèrent, les modes de vie adoptent un tempo allegro, les cycles de vie s’intensifient… Cette urgence contemporaine devait nécessairement engendrer des garde-temps pour y répondre. Des montres à mi-chemin entre l’instrument de mesure endurant, précis et fiable et l’objet de design profilé, racé, voire élégant. Des montres sport-chic parfaites en toutes occasion, qui donnent l’heure comme une bénédiction du temps qui passe. Cette année, Watch Your Time leur rend honneur dans une ambiance aquatique, fil rouge de cette édition 2024.
| WATCH YOUR TIME| 3913452GALERIEPar Fabrice BouquetAssistant Photographe Cyrille HardouinRéalisation Julie Chanut-Bombard1. CHANEL Monsieur Edition Superleggera Intense Black. Présentée pour la première fois en 2016, la col-lection Monsieur de Chanel se distingue par la dispo-sition géométrique de son cadran avec minutes rétro-grades, petite seconde et heure sautante. D’abord proposée en métaux précieux, la montre se présente cette année dans une version « Superleggera » inspi-rée par l’élégance des voitures de course.2. JAEGER-LECOULTRE Polaris Quantième Per-pétuel. La collection Polaris s’enrichit d’un calen-drier perpétuel en or rose avec cadran vert laqué subtilement dégradé doté d’une lunette intérieure rotative. Outre les indications du quantième perpé-tuel, son nouveau mouvement – le Calibre 868AA – offre un affichage des phases de lune dans les deux hémisphères et une réserve de marche de 70 heures.3. HERMÈS H08. Ancrée dans l’univers horloge-rie masculine de la Maison, la montre Hermès H08 revient dans une très belle version bleue. La H08 ne ressemble à aucune autre. Ses lignes géométriques sont associées à un cadran circulaire à la typogra-phie singulière, logé dans une boîte de 39 mm aux arêtes adoucies.4. CARTIER Montre Pasha Chronographe. Le nou-veau chronographe de Cartier démultiplie la puis-sance et la visibilité de la montre Pasha. Un parti pris fort qui renforce encore le design de la montre accen-tué par la présence d’une lunette graduée tournante et de deux boutons-poussoirs. Fidèles à la version his-torique, ces deux boutons sont sertis d’un cabochon.5. MONTBLANC 1858 Geosphere 0 Oxygen Carbo2. Le matériau de ce boîtier bénéficie d’un processus innovant qui capte le CO2issu de la production de bio-gaz et des déchets minéraux des usines de recyclage. La poudre obtenue est ensuite associée à de la fibre de carbone ultra- légère et résistante. Ce mélange crée un matériau composite innovant, le CARBO2, qui est façonné dans la carrure de la montre.
40 |WATCH YOUR TIME |13421. BREGUET Marine Tourbillon. Le Tourbillon, la plus emblématique des inventions du fondateur de Breguet, signe un nouveau modèle au sein de la col-lection Marine. La boîte de 42,5 mm renferme le calibre à remontage automatique 581. Ce mouve-ment extra-plat d’une épaisseur de 3 mm comporte 330 composants. Cette finesse est rendue possible par l’utilisation du rotor périphérique.2. TAG HEUER Skipper. La Skipper marque le retour de TAG Heuer dans le monde du nautisme. Ce modèle est basé sur le design « glassbox » lancé début 2023 pour marquer le 60e anniversaire du chronographe Carrera. La montre est animée par le calibre maison Heuer 02 dans une version spécialement adaptée au chronométrage de régates.3. LOUIS VUITTON Tambour. La Tambour se réin-vente dans un design affiné conjuguant élégance décontractée, finitions exceptionnelles, lignes fluides et sculpturales. Cette création se pare de nouveautés inédites pour Louis Vuitton : un bracelet intégré et un nouveau mouvement automatique exclusif dessiné par La Fabrique du Temps Louis Vuitton.4. HUBLOT Big Bang Integrated Time Only 38 MM. Cette année, Hublot dévoile la toute pre-mière Big Bang Integrated de moins de 40 mm et la première à être équipée d’un cadran plein. Le nou-veau boîtier de 38 mm de diamètre et le cadran plein soleillé s’associent pour créer une montre de luxe sportive, attractive et taillée pour la vie quotidienne sans distinction de genre.GALERIE
| WATCH YOUR TIME| 41FOCUSFOCUS12À l’occasion du salon Watches and Wonders Geneva en avril dernier, Chanel présentait sa collection Capsule Couture O’Clock, dont les créations horlogères rendent hommage à la couture, métier d’origine de sa créatrice, Gabrielle Chanel.Une bobine de fil et un dé à coudre, des ciseaux, des épingles de nourrice et un mètre-ruban : cette énumé-ration évoque forcément un atelier de couture, comme celui arpenté à l’époque par Coco Chanel laissant libre cours à son talent de créatrice de mode. Mais si l’évo-cation succincte de cet environnement où excella celle que l’on a volontiers décrite comme le symbole de l’élé-gance française est chose aisée, le transposer « matériel-lement » dans l’univers horloger est un tout autre défi. De ceux qu’aime relever Arnaud Chastaingt, Directeur du Studio de Création Horlogerie de Chanel : « J’ai en eet choisi de m’intéresser aux racines de la Maison Chanel, c’est-à-dire à la couture, métier d’origine de Gabrielle Chanel. Ainsi, la collection Capsule Horlogerie Chanel Couture O’Clock illustre cette rencontre en deux mondes d’exigence : la Haute Couture et la Haute Horlogerie. Et comme j’aime à le dire, un seul mot sépareces deux artisanats qui possèdent de nombreux points communs, depuis leurs ateliers où règne le même silence jusqu’à cette notion du temps qui est une matière pour les uns et un impératif pour les autres. »Une expérience immersiveAvec cette nouvelle collection, Arnaud Chastaingt propose « une expérience immersive » dans les ateliers de Mademoiselle Chanel situés juste au-dessus de son appartement, rue Cambon à Paris. Des ateliers où l’on trace, coupe, épingle, bâtit, pique, surfile, ganse… avec les mêmes outils que la grande couturière a utilisés tout au long de sa vie. « Ce sont ces emblèmes d’un patrimoine stylistique inépuisable qui m’ont inspiré la collection Couture O’Clock, poursuit Arnaud Chastaingt. Ils consti-tuent à la fois un matériau et un cadre au sein desquels j’ai disposé d’une liberté inouïe. » Et celle-ci s’est expri-mée avec une rare créativité à travers ses muses horlo-gères, de la J12 à la Boy·Friend, de la Pique-aiguilles à la Mademoiselle Privé Bouton, de la Première à la Code Coco…Arnaud Chastaingt propose ainsi de marcher sur les traces de Gabrielle Chanel à travers deux mises en scène, celle de la boîte à couture avec ses outils et celle du portrait de la célèbre couturière décliné en émoticône, camé, voire en personnage animé. Cette dernière repré-sentation est d’ailleurs au cœur de la J12 Atelier Couture Automate Calibre 6, une montre qui, comme son nom l’indique, rend honneur à la grande tradition horlo-gère des automates, soit « une véritable performance technique au service d’un spectacle horloger ». Une performance technique parce qu’avec cette montre la Manufacture Chanel présente son sixième calibre hor-loger entièrement réalisé à l’interne, calibre porté pour la première fois sur un bracelet en céramique noire mate. Un spectacle horloger avec le personnage de Gabrielle Chanel campé devant la porte de son studio de création avec son légendaire tailleur et une paire de ciseaux à la main, qui danse entre rouleaux de tissus imprimés, rubans et bobines de fil. Dans le même temps, à côté d’elle, un buste de couture vêtu d’une veste en cours d’exécution, monte et descend sur son trépied.Une projection dans le futurAvec la montre Première Charms Couture, le spectacle est certes moins « mécanique » mais tout aussi évoca-teur. Son bracelet emprunte au sac iconique de la Maison la chaîne entrelacée de cuir, agrémentée de six charms en laque noire et acier revêtus d’or jaune. On reconnaît aisément une épingle à nourrice, un buste de travail, une bobine de fil, un dé à coudre, une grie semblable à celle cousue à l’intérieur de chaque vêtement Chanel, un émoticône de Mademoiselle et le boîtier de la Première. L’ensemble de cette collection Couture O’Clock est à l’avenant avec, en point d’orgue, une pendule-boîte à musique dont le mécanisme a été développé par Reuge, prestigieuse manufacture suisse d’automates et boîtes à musique fondée en 1865. « Cette pièce est un petit monde en soi, une scène qui suggère l’éternelle course du temps dont le monde de la couture n’est bien sûr pas exempt », précise Arnaud Chastaingt.La Maison Chanel ne s’est toutefois pas contentée de marquer sa présence à Watches and Wonders Geneva par cette seule collection Couture O’Clock. Une édition rose forte de quatre modèles aériens, plusieurs interprétations de la J12, dont une nouvelle J12 Tourbillon Diamant, une Monsieur de Chanel Edition Superleggera proposée en version noir intense, ainsi que cinq créations de Haute Horlogerie : Le Temps du Lion en or jaune, diamants et onyx, réalisées en collaboration avec un sculpteur ani-malier, viennent enrichir l’univers de la Maison. Un tel foisonnement épuise-t-il les ressources imaginatives d’Arnaud Chastaingt ? « Certainement pas, explique-t-il. Personnellement, je n’ai aucune crainte de la page blanche mais bien plutôt de ne pas avoir assez de temps pour explorer tous les univers de Mademoiselle Chanel. Il y a d’ailleurs quelque chose de fascinant à s’inspirer de ses créations et de les projeter dans le futur ! ». ■ Eric Dumatin1. CHANEL Première Charms Couture. La montre Première édi-tion originale est réinterprétée dans une version habillée de charms – bobine de fil, dé à coudre ou Mademoiselle en acier revêtu d’or jaune et laque noire – attachés au bracelet entrelacé de cuir qui évoque la chaîne du sac classique de Chanel.2. CHANEL J12 Atelier Couture Automate Calibre 6. Le Studio de Création Horlogerie de Chanel, inspiré par Gabrielle Chanel et son atelier de couture rue Cambon, imagine la montre J12 Atelier Couture Automate Calibre 6. Le cadran s’anime au rythme du ballet de l’atelier de couture. La figurine de Mademoiselle Chanel, son ciseau et son buste de couture sont mis en scène dans un décor précieux. Cette montre d’exception sertie de diamants est équipée du Calibre 6, le nouveau mouvement conçu et assem-blé par la Manufacture Chanel en Suisse. Véritable défi technique, ses 355 composants permettent d’animer, par une simple pres-sion sur le bouton poussoir, la silhouette de Mademoiselle dans un décor minutieusement articulé sur 5 niveaux.Code CoutureARNAUD CHASTAINGT | DIRECTEUR DU STUDIO DE CRÉATION HORLOGERIE DE CHANEL
WATCH YOUR TIME |42 |FOCUSFOCUS1Né en 1955, le modèle GMT-Master de Rolex, d’abord destiné aux pilotes, s’est très vite imposé comme l’accessoire indis-pensable de tout globe-trotter. Montre-outil par excellence, fidèle à ses origines par ses multiples déclinaisons, elle est devenue au fil des décennies une réfé-rence incontournable du monde horloger.Par Christophe RouletS’il fallait juger de l’attrait, voire de la notoriété d’une montre au nombre de ses surnoms donnés par la communauté des collectionneurs, à n’en pas douter la GMT-Master de Rolex figurerait en très bonne position. Batman, Coke, Lanterne verte, Pepsi, Root Beer, Fat Lady… cette montre cumule en eet les « petits noms » qui, tous, renvoient aux diverses versions du modèle produites à travers les décennies ; sans oublier les Clint Eastwood ou Pussy Galore, pilote personnelle de Goldfinger dans James Bond qui, eux, identifient des modèles de GMT-Master vus sur grand écran. De là à penser que la marque à la couronne a réussi un coup de maître avec sa montre à double fuseau horaire, il n’y a qu’un pas. Un pas d’autant plus vite franchi que cette montre figure depuis longtemps parmi les garde-temps pour lesquels il faut s’armer d’une infinie patience avant d’espérer la passer à son poignet, tant le demande est forte.« Pour ceux qui changent d’horizon »Nous sommes en 1955. Lorsque Rolex dévoile son Oyster Perpetual GMT-Master, le monde est en pleine mutation, notamment grâce aux progrès de l’avia-tion civile. Passer d’un continent à l’autre en vol direct long-courrier n’est plus une utopie. Les distances s’ame-nuisent, le temps s’accélère. Et les pilotes ont plus que jamais besoin d’un instrument de navigation capable de suivre leurs pérégrinations à travers les multiples fuseaux horaires qu’ils franchissent. Pour Rolex, c’est une évidence. Les pros de l’aéronautique doivent avoir une Rolex au poignet, complément désormais indis-pensable dans son ore de montres-outils pour pro-fessionnels. C’est ainsi que la GMT-Master voit le jour. « Avec son aiguille additionnelle 24 heures et sa lunette rotative bicolore (jour/nuit) graduée, elle permet à tous ceux qui sont appelés à changer souvent d’horizon – qu’ils soient pilotes, capitaines de vaisseau, navigateurs, hommes d’aaires, simples voyageurs ou membres des forces armées – de connaître l’heure de deux fuseaux horaires d’un simple coup d’œil », explique la Maison. Les lettres « GMT » renvoient d’ailleurs au Temps Moyen de Greenwich, heure de référence au niveau mondial jusqu’en 1972 et repère indispensable pour toute per-sonne qui « prenait les airs ».En investissant le nouveau territoire de l’aéronautique, Rolex n’a assurément pas manqué sa cible. On estime en eet que, depuis 1945, le trafic aérien mondial double tous les quinze ans. Et la progression est loin de s’épui-ser. Selon les projections de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), le trafic aérien passagers, qui représentait 3,3 milliards de voyageurs en 2014, devrait atteindre les 6 milliards d’ici 2030. Au début des années 1960, cet avenir radieux ne semblait d’ailleurs faire aucun doute, à tel point que les principaux constructeurs amé-ricains, soviétiques et européens mûrissent déjà le projet d’un mythique avion supersonique. C’est à l’orée de cette décennie cruciale dans l’histoire de l’aéronautique que Rolex réussit un « coup » stratégique comme la Maison en a le secret, signant un partenariat avec Pan American World Airways. « C’est ainsi que la GMT-Master devient en 1959 la montre ocielle de la plus importante com-pagnie d’aviation intercontinentale américaine, résume Rolex. Les pilotes de ligne de Pan Am vont être équipés de GMT-Master et apparaître dans les annonces publi-citaires Rolex, contribuant à faire de cette montre un emblème du monde aéronautique. »Dans le ciel et au-delàUn tel partenariat était clairement fait pour donner des ailes à la GMT-Master. Grâce à des qualités tech-niques reconnues, portée par un design reconnais-sable entre tous, elle allait rapidement gagner de nou-veaux territoires. Non sans se forger une réputation de premier plan aux côtés des « aventuriers » des Temps modernes. « Certaines GMT-Master ont en eet parti-cipé à des moments d’histoire au poignet de personnages hors du commun », note Rolex. C’est ainsi qu’en 1959, au cœur de la Guerre froide, le capitaine C.N. Warren utilise sa GMT-Master comme instrument d’aide à la naviga-tion sur le premier vol sans escale de la Pan Am entre New York et Moscou, arété dans le contexte de la visite ocielle du vice-président américain Richard Nixon en Union soviétique. On note également la présence du modèle lors de la fameuse mission Apollo 13 qui quitte la Terre le 11 avril 1970 pour un voyage censé aboutir à un troisième alunissage américain, toutefois avorté suite à l’explosion d’un réservoir à oxygène56heures après le lancement et à mi-parcours de la destination du vaisseau. Lors de cette mission, « le pilote Jack Swigert emporte avec lui sa montre de cœur, précise Rolex, une GMT-Master qu’il portera tout au long de la mission, tel un talisman ».Deux ans plus tard, lors de la dernière mission lunaire du programme Apollo, une GMT-Master est également à bord de la fusée Saturn V, plus précisément au poignet du capitaine Ronald Evans qui est chargé du module de commande. Ces aventures spatiales ne sont d’ail-leurs pas sans évoquer le programme X-15 de la NASA et de l’US Air Force, un projet d’avion supersonique mené entre 1959 et 1968. Parmi les pilotes engagés, William J. Knight s’est particulièrement illustré. Le 3 octobre 1967, au-dessus du désert des Mojaves en Californie, il atteint avec sa GMT-Master la vitesse maximale de 7 274 km/h (Mach 6,7), un record aujourd’hui encore inégalé. Quelques années plus tôt, c’est une mission d’un autre ordre que Rolex devait soutenir. En 1959, huit hommes issus des rangs de l’armée britannique s’engagent en eet dans une expédition autour du monde en véhi-cule tout-terrain. Baptisée Pegasus Overland, elle allait parcourir 34 pays entre l’Europe, l’Afrique, l’Asie et l’Océanie durant un an. Instruments de voyage indis-pensables : huit GMT-Master.Décalage horaire
| WATCH YOUR TIME| 43| WATCH YOUR TIME| 432FOCUSÉvolution techniquePrésentée il y a pratiquement 70 ans, la GMT-Master n’a cessé de connaître des évolutions techniques, tout en restant parfaitement fidèle à l’esprit qui l’a fait naître. L’année 1959 marque une première étape dans l’adapta-tion du modèle avec le remplacement du disque gradué 24 heures de la lunette, en plexiglas à l’origine, désor-mais réalisé en aluminium anodisé plus résistant, tan-dis que la carrure se voit dotée d’un épaulement afin de protéger la couronne de remontoir. Il faudra ensuite attendre 1982 pour observer un changement majeur au cœur même de la montre. Cette année-là, Rolex introduit son nouveau calibre 3086 permettant de régler l’aiguille des heures indépendamment de celles des minutes et de l’aiguille 24 heures. Jusque-là, la GMT-Master dispo-sait en eet d’un mouvement faisant avancer simulta-nément les deux aiguilles des heures sur deux échelles temporelles diérentes (12 et 24 heures). La lecture du deuxième fuseau horaire se faisait par ajustement de la lunette tournante. Plus rien de tel avec le mouve-ment 3086. En tirant la couronne de remontoir au pre-mier cran, il était désormais possible d’ajuster l’heure locale en avant ou en arrière par sauts successifs d’une heure sans arrêter la marche de la montre. La lecture du deuxième fuseau horaire devint alors instantanée, par la quatrième aiguille 24 heures avec son extrémité triangulaire, et non plus par la lunette. La GMT-Master II était née et allait coexister avec le modèle d’origine jusqu’en 2000.Une nouvelle évolution d’importance pour la GMT-Master II intervient en 2005 avec l’arrivée du pre-mier disque de lunette réalisé en céramique sur une montre Rolex. Une céramique de haute technologie, extrêmement dure et pratiquement inrayable avec une teinte inaltérable sous l’eet des ultra-violets. De plus, par la nature inerte de sa composition chimique, cette céramique baptisée Cerachrom à partir de 2008 est inerte et donc insensible à la corrosion. « D’abord entièrement noire, cet élément adoptera par la suite divers duos de couleurs, précise Rolex, perpétuant ainsi le design ico-nique de la GMT-Master originelle. » Rolex n’allait tou-tefois pas en rester là. En 2013, Rolex fait part d’un nou-veau développement technique avec le premier disque Cerachrom monobloc bicolore, soit un véritable défi en termes d’ingénierie et de recherche appliquée.« Jamais un problème ! »Pour cette année 2024, Rolex dévoile deux nouvelles déclinaisons en acier Oystersteel de son Oyster Perpetual GMT-Master II. « Elles arborent un disque de lunette en Cerachrom gradué 24 heures bicolore en céramique grise et noire sur laquelle la graduation est mise en évidence par dépôt physique de platine en phase vapeur (PVD), expose Rolex. La première déclinaison est dotée d’un bracelet Oyster, tandis que la seconde est munie d’un bracelet Jubilee. » Sur le cadran, la mention GMT-Master II est inscrite en vert, une couleur que l’on retrouve sur l’aiguille 24 heures caractéristique avec sa flèche en forme de triangle.La montre est équipée du calibre 3285 dévoilé pour la première fois en 2018. Concentré de technologie, ce mouvement se caractérise par son échappement bre-veté Chronergy à haut rendement énergétique permet-tant une réserve de marche de 70 heures. Réalisé en nickel-phosphore, cet échappement couplé à un régu-lateur doté d’un spiral en Parachrom à courbe terminale Rolex se distingue en outre par son extrême résistance aux champs magnétiques et aux écarts de température. Grâce aux amortisseurs à haute performance Paraflex protégeant l’oscillateur, ce mouvement est également paré contre les chocs. Étanche à 100 mètres, la montre dispose, comme tous les modèles Rolex, de la certifica-tion « Chronomètre Superlatif » garantissant notamment une extrême précision avec un écart de marche toléré entre -2 et +2 secondes par jour.Robuste et résistante, étanche à grande profondeur et multi-fuseaux horaires, d’une extrême lisibilité et hau-tement fonctionnelle, la GMT-Master de Rolex a de tout temps séduit les hommes d’action, y compris les stars du grand écran. À commencer par Marlon Brando qui, sur le tournage d’Apocalypse Now, a préféré ôter la lunette de sa GMT-Master trop reconnaissable, plutôt que de s’en séparer. Clint Eastwood également portait son propre modèle de la montre sur les plateaux de cinéma. Sans oublier Tom Selleck, dont la GMT-Master était indisso-ciable de son personnage de Thomas Magnum. « J’ai tou-jours aimé cette montre. Elle était parfaite pour Magnum. C’est une montre qui aime l’action. Elle a été sous l’eau, enterrée dans le sable et a pris je ne sais combien de coups. Jamais un problème ! » ■Page 42Le lieutenant et ingénieur William J. Knight. Le 3 octobre 1967, aux commandes de l’avion fusée X-15, il établit le record absolu de vitesse : 7 274 km/h (Mach 6,7). Il portait ce jour-là sa GMT-Master.Première GMT-Master II dotée d’un disque de lunette Cerachrom en céramique, 2005.1. ROLEX Oyster Perpetual GMT-Master II, 40 mm, acier Oystersteel.Page 43Publicité Rolex célébrant le premier vol transatlantique sans escale de New York à Moscou réalisé par la Pan Am et durant lequel le capitaine C. N. Warren portait une GMT-Master.2. ROLEX Oyster Perpetual GMT-Master, 1955.
WATCH YOUR TIME |44 |FOCUSFOCUS21C’est à Boncourt que Rado fabrique ses composants en céramique ultra-résistants.Rado occupe une place à part sur la scène horlogère. La marque ne mise pas, en eet, sur les complications et les métaux précieux mais sur l’inaltérabilité et la résis-tance aux rayures de ses montres. Avec la DiaStar de 1962, Rado a créé la toute première montre inrayable avec boîtier en carbure de tungstène et verre saphir. Depuis, elle s’est consacrée au développement de nou-veaux matériaux si durs – dont la céramique high-tech – que ses boîtes de montre gardent leur aspect d’ori-gine des décennies durant, valant à Rado le surnom de « Master of Materials ». Grâce à la recherche fondamen-tale menée au sein du groupe, Rado peut aujourd’hui proposer une palette de plus de vingt couleurs et même une céramique à l’éclat métallique, alors que le choix se limitait au noir et blanc il y a quelques années seule-ment. C’est à Boncourt, près de Porrentruy, dans le Jura suisse, que se situe l’usine où une poudre mystérieuse est transformée en boîtiers de montre à l’éclat incom-parable. Ce site de production appartenant à Comadur, spécialiste des matériaux extra-durs, a été construit en 2021 à côté des usines ETA et Nivarox, soit trois filiales du Swatch Group.Pour les intéressés, Comadur a organisé une visite guidée avec panneaux et écrans d’information permet-tant de comprendre la genèse de la céramique moderne. Tout commence par une poudre aussi fine que du sucre en poudre, soit de l’oxyde de zirconium à enrichir de pigments pour obtenir la vaste palette de plus de vingt couleurs proposée par Rado. Il ne s’agit toutefois pas de colorants traditionnels, qui brûleraient aux 1450° C exi-gés par le processus de fabrication. En lieu et place, on ajoute d’autres oxydes en poudre qui, eux, révéleront leur couleur par procédé chimique à haute température. À l’état brut, aucune couleur n’apparaît. La poudre est également mélangée à des liants afin d’obtenir une pâte qui, pressée à travers une buse, prend la forme de spa-ghettis immédiatement hachés en petits morceaux régu-liers. Objectif : pouvoir transporter et traiter sans pous-sière ces granulés ou « pellets » à l’intérieur de l’usine.Plusieurs jours de cuissonLe moulage des pellets constitue l’étape suivante. Sous l’eet d’une pression à haute température, les granulés prennent à nouveau la forme d’une pâte, elle-même soumise à une pression d’environ 1000 bars dans des moules en métal dur. Une fois le moule ouvert en deux, un robot retire l’ébauche dont la taille semble inhabituellement grande. Rien d’étonnant, elle contient encore le liant à éliminer lors des étapes suivantes du processus, notamment à l’aide d’alcool. À ce stade, les ébauches sont encore poreuses et fragiles, raison pour laquelle elles doivent être manipulées avec une extrême précaution.Prochain rendez-vous : le fournil avec ses étagères en briques réfractaires dans lesquelles les « lingots » sont disposés en rangées sur des tablettes superpo-sées. Les fours dans lesquels prennent place ces éta-gères génèrent alors des températures de 1450° C pour une cuisson qui dure plusieurs jours. Au cours de ce pro-cessus, appelé frittage, le liant restant s’évapore, bientôt remplacé par les autres composants qui comblent les vides en se comprimant, avec pour résultat une réduc-tion des volumes de l’ordre de 25% à la taille souhaitée. Les boîtiers acquièrent ainsi la dureté et la résistance aux rayures qui font la réputation des montres Rado.Des états de surface incomparablesUne fois les fours refroidis, les composants presque terminés sont retirés. Afin de donner la dimension exacte aux surfaces fonctionnelles, ces dernières doivent être fraisées sur mesure à l’aide d’outils diamantés. Une étape qui prend également du temps, comparée au traitement du métal, en raison de la dureté du matériau. Ensuite, place au polissage qui, lui aussi, est complètement dif-férent de celui du métal. Les composants sont placés dans un tonneau vibrant rempli d’eau et de petits mor-ceaux de céramique. La vibration crée une sorte de vor-tex dans lequel le mélange est en constant mouvement pendant plusieurs jours. Au terme du processus, cette technique permet d’obtenir des états de surface à l’éclat incomparable.Certains composants, comme la lunette tournante du modèle Captain Cook, sont ensuite gravés au laser. Les chires et les index ainsi obtenus sont alors remplis de vernis à la main. Les bracelets à maillons sont assem-blés et goupillés de manière entièrement automatique, tandis que les boucles déployantes sont montées à la main. Munis de leurs verres saphir et de leurs fonds, les boîtiers subissent un premier test d’étanchéité. Après un contrôle final des plus minutieux de chaque pièce, ils sont prêts à être expédiés à Longeau, près de Bienne, où l’assemblage des montres est terminé. ■ Timm DelfsUsine Comadur à Boncourt, Jura suisse. Comadur bénéficie d’un savoir-faire unique en son genre, que ce soit dans les domaines de la croissance des cristaux, du pressage de matériaux rares et de la fabrication industrielle de composants dits « durs » de haute précision, issus de la microtechnique avec des exigences esthé-tiques et dimensionnelles exceptionnelles.La céramique high-tech Rado. La céramique haute technologie est une substance légère qui résiste extrêmement bien à l’usure. Sa légèreté et sa grande stabilité dimensionnelle ont rendu possible certaines innovations uniques chez Rado comme la construction monobloc où les principaux composants du mouvement sont fixés directement au boîtier, sans cadre métallique lourd.1. RADO Captain Cook High-Tech Ceramic Skeleton. Le boîtier monobloc de la montre Captain Cook High-Tech Ceramic Skele-ton est en céramique haute technologie vert olive mate, surmonté d’une lunette tournante de couleur or rose avec un insert en céra-mique vert olive mate assortie au boîtier et aux cornes.2. RADO True Square Automatic. La True Square représente une nouvelle approche de la forme emblématique carrée signée Rado. La Maison a été la première à proposer une montre fabri-quée à partir d’un boîtiercarrémonobloc injecté en céramique haute technologie.Magique céramique
WATCH YOUR TIME |46 |SPORT
| WATCH YOUR TIME| 47© JOCELYN PASSERONTAG HEUER Aquaracer Professional 300 GMT. Ce modèle polyvalent et robuste est conçu pour l’explorateur moderne. Dotée d’une fonction GMT, cette montre est prête à guider son por-teur à travers les océans et les fuseaux horaires. La palette de couleurs de ces nouvelles montres GMT, bleu et noir ou vert et noir, reflète les éléments du ciel, de la terre et de l’océan. Ces modèles, fidèles à leur héritage mais adaptés aux plongeurs d’aujourd’hui, sont conçus pour être les compagnons ultimes des efforts de la vie, incarnant le confort et la force.SPORTPar James GuerneySPORTÀ n’en pas douter, ce que la plongée apporte aujourd’hui à l’horlogerie, c’est essentiellement du rêve.« Je poursuivrai ma chance jusqu’au fond de l’eau. »Jules César (100 – 44 av. J.-C.)Onde légèreSi vous descendez dans les profondeurs marines aujourd’hui, vous por-terez probablement un ordinateur de plongée qui ne se contentera pas de donner l’heure, mais mesurera l’oxygène consommé à chaque battement de jambes et fournira des instructions précises pour la remontée par paliers de décompression. Les montres-bracelets, si le nageur en porte, sont uniquement là comme solutions de secours. Ce qui revient à dire que la plupart des montres de plongée actuelles sont privilégiées pour leur style plutôt que pour leur fonctionnalité. Il n’en a toutefois pas toujours été ainsi. La plongée a connu un véritable essor dans les années d’après-guerre, avec l’avènement des appareils respiratoires autonomes (SCUBA) mis au point par Jacques-Yves Cousteau. Cet engouement a créé une nouvelle série de défis pour l’industrie qui, sous l’impulsion de Blancpain et de Rolex, a réagi en mettant au point des technologies qui sont toujours d’actualité quelque 70 ans plus tard.Bien entendu, il existe des montres plus ou moins étanches depuis qu’elles ont accompagné les premières expéditions maritimes. Le chronomètre de marine H4 de John Harrison, datant de 1761, se présentait sous la forme d’une montre de poche soigneusement enfermée dans une boîte lorsqu’elle n’était pas consul-tée. Le H4 et ses successeurs faisaient d’ailleurs l’objet de toutes les attentions, sachant que ces pièces pouvaient coûter jusqu’à 30% de la valeur du navire. Le prix des chronomètres a toutefois rapidement baissé au fur et à mesure que cette technologie, essentielle pour le calcul de la longitude en mer, s’est progressive-ment imposée. Dès 1820, les navires de la Marine royale britannique en étaient systématiquement équipés. Pour enregistrer leurs observations sur le pont, les navigateurs utilisaient des montres portables, étalonnées par rapport au chro-nomètre principal du navire. Comme ces pièces étaient directement exposées aux éléments, plusieurs méthodes ont été développées pour les rendre étanches. Avec l’industrialisation de l’horlogerie au cours de ce même siècle et sous l’égide d’entreprises américaines comme Waltham et Hamilton, ces innovations ont conduit à la montre de plongée de l’ère moderne.Impulsion martialeL’avènement des montres-bracelets, favorisé par la Première guerre mon-diale, a donné lieu à une nouvelle série d’innovations. Il semble que la première montre « étanche » ait été fabriquée par l’entreprise américaine Depollier. Mais la première solution véritablement ecace en termes d’étanchéité revient tou-tefois à Rolex. Présentée en 1927 sous le nom d’Oyster, cette montre utilisait un boîtier, une lunette et une tige de couronne filetés qui rendaient l’intérieur de la montre étanche tout en permettant de la remonter et de la régler sans trop de dicultés. L’Oyster est rapidement devenue le modèle à suivre, tout comme l’ap-proche marketing de Rolex qui a fait la une des journaux un mois durant après la traversée de la Manche par la nageuse Mercedes Gleitze, Rolex au poignet.Le potentiel du système Oyster a très vite été perçu par les militaires comme une technologie des plus utiles aux unités sous-marines de combat. Ce qui a donné lieu à un certain nombre de développements plus ou moins réussis. Le seul à avoir perduré est celui réalisé par Ocine Panerai, un fabricant d’ins-truments pour la Marine italienne. Chargée de fournir au commando « Decima Flottiglia MAS » des montres robustes, fiables et lisibles en toutes conditions, Ocine Panerai s’est approvisionnée auprès de Cortébert pour des boîtiers cous-sins massifs, équipés de mouvements fournis par Rolex. →
WATCH YOUR TIME |48 |15263748SPORTL’innovation clé est toutefois à trouver dans le fameux cadran sandwich découpé qui permettait une utilisa-tion généreuse de pâte de radium rendant les montres superbement lisibles dans l’obscurité.Bien que la Seconde Guerre mondiale eût fait progres-ser la technologie dans de nombreux domaines, elle a eu relativement peu d’impacts directs sur l’horlogerie, si ce n’est qu’elle a contraint les Maisons de la branche à industrialiser des montres performantes pour répondre aux contrats gouvernementaux. Étonnamment, l’inven-tion qui a révolutionné l’horlogerie pendant la guerre n’avait rien à voir avec les montres. Diverses méthodes de respiration sous l’eau avaient déjà été testées depuis le début du siècle mais sans réels succès jusqu’au sys-tème Aqua-Lung développé par le commandant Jacques-Yves Cousteau et Émile Gagnan au début des années 1940. Celui-ci orait une fiabilité, une portée et une manœuvrabilité jamais atteintes jusque-là.Duo de chocAprès la guerre, le système Cousteau et les documen-taires sous-marins réalisés par ses soins ont été suivis par des millions de personnes, incitant nombre de sportifs dans l’âme à s’essayer à la plongée sous-marine. Jean-Jacques Fiechter, PDG de Blancpain, en faisait partie. Après un incident de plongée par 50 mètres de profon-deur, il s’est rendu compte de la nécessité de disposer d’un véritable chronomètre capable d’indiquer les temps d’im-mersion et les paliers de décompression en toute sécu-rité. C’est ainsi qu’est née la montre de plongée moderne. Fiechter a défini cinq exigences essentielles pour sa nou-velle montre : une étanchéité supérieure, notamment au niveau de la couronne, une lunette tournante verrouil-lable pour calculer les temps de plongée sans risque d’in-terférence, une excellente lisibilité, un remontage auto-matique et la résistance magnétique. Autant de critères incarnés par la Fiy Fathoms lancée en 1953.Presque au même moment, Jacques-Yves Cousteau était lui-même impliqué dans le développement d’une nouvelle montre de plongée, sollicité par Rolex pour en définir les spécifications. En cette même année 1953, la Submariner est ainsi lancé avec un nouveau « coup » marketing dont Rolex a le secret. Arrimée sur la coque du bathyscaphe « Trieste » d’Auguste Piccard, la montre des-cend à plus de 3000 mètres, record de profondeur battu. La Submariner est annoncée comme étant étanche à 100 mètres – comme la Fiy Fathoms – avec une lunette tournante graduée aux cinq minutes et dotée d’un point lumineux à 12h. Depuis, Rolex n’a cessé de pousser le développement de la Submariner à un rythme soutenu, apportant des améliorations au mouvement, à l’étan-chéité, à la résistance de la montre, comme à son design.Le développement constant des équipements de plon-gées a largement forcé les horlogers à suivre le rythme. Avec la plongée en saturation, il était désormais pos-sible de passer des périodes prolongées en eaux pro-fondes. Ces conditions ont amené les professionnels de la branche à remplacer l’air contenu dans les boîtiers de montre par de l’hélium. Ce qui ne constitue pas un pro-blème en soi tant que le plongeur reste dans les profon-deurs. Lorsqu’il entame sa remontée par paliers, l’hélium piégé à l’intérieur du boîtier est toutefois susceptible de faire sauter le verre. Ce problème a été résolu par une simple soupape de décompression sur le côté du boîtier, introduite par Rolex et Doxa dans les années 1960. →1. BLANCPAIN Fifty Fathoms Tech Gombessa. À l’occasion des 70 ans de la Fifty Fathoms célébrés en 2023, Blancpain dévoilait un modèle inédit conçu pour répondre aux exigences actuelles en matière de plongée technique. Cet instrument baptisé « Tech Gombessa » permet pour la première fois de mesurer des temps d’immersion allant jusqu’à 3 heures. 2. PATEK PHILIPPE Aquanaut Travel Time Réf 5269R. Patek Phi-lippe décline l’Aquanaut Travel Time référence 5269 dans une nou-velle version en or rose non sertie habillée d’une teinte très raffi-née. Équipée d’un calibre à quartz exclusif, cette montre de voyage se distingue par son affichage d’un second fuseau horaire Travel Time avec système de réglage pratique et discret par la couronne.3. JAEGER-LECOULTRE Polaris Chronograph. La Polaris Chro-nograph revient avec deux cadrans laqués signature : gris fumé et bleu fumé. Chaque variation de cette nouvelle Polaris Chronograph automatique dotée d’un boîtier en acier de 42 mm, étanche à 100 mètres s’accompagne d’une paire de bracelets interchangeables.4. RICHARD MILLE RM 032 Automatique Chronographe Les Voiles de Saint Barth. La nouvelle RM 032 Voiles de Saint Barth, une pièce hautement technique, est capable de descendre à 30 atmosphères (300 mètres) conformément à la norme ISO 6425 relative aux montres de plongée. Elle se caractérise par sa teinte bicolore associant Quartz TPT® bleu caraïbe et Quartz TPT® blanc.5. ZENITH Defy Extreme Diver. Cette année, la Maison présente la Defy Extreme Diver équipée du calibre automatique haute fré-quence El Primero 3620-SC à 60 heures de réserve de marche. Conçue pour les plongeurs professionnels, son étanchéité est garantie jusqu’à 600 mètres de profondeur.6. LONGINES HydroConquest GMT. Cadran vert soleillé, lunette rotative unidirectionnelle en céramique noire, étanchéité à 30 bars (300 mètres), couronne et fond vissés sont les signatures de cette montre inspirée de l’univers des sports aquatiques. Le modèle de 43 mm est assorti d’un bracelet en acier inoxydable.7. TISSOT Seastar 1000 Powermatic 80. Incarnation de l’es-prit d’aventure, cette montre est équipée du mouvement auto-matique Powermatic 80 dans une boîte de 40 MM. Conçue pour les plus déterminés et inspirée par l’exploration des profondeurs, elle évoque la résilience et la fiabilité.8. CITIZEN Super Titanium Chronograph. Exclusif à Citizen, le Super Titanium™ est obtenu grâce à un alliage de titane et de Duratect, sa technologie de durcissement de surface. Ce modèle est équipé du calibre Eco-Drive B620 alimenté par la lumière. Monté sur un boîtier de 42,5 mm, il dispose d’un guichet date et d’un verre saphir résistant aux rayures.
Zenith_HQ • Visual: U180 • Annonce: 25282 26Sep24 U180 (FR) • Language: French • Issue: 26/09/2024Doc size: 280 x 380 mm • Calitho #: 06-24-172743 • AOS #: ZEN_25282 • AD 20/06/2024DEFY SKYLINE CHRONOGRAPHZENITH-WATCHES.COMLE FUTUR DE L’HORLOGERIE SUISSE DEPUIS 1865
WATCH YOUR TIME |50 |1 23 4TUDOR Pelagos FXD. Le lancement des modèles Pelagos FXD « Alinghi Red Bull Racing Edition » est accompagné de plusieurs premières qui ne concernent pas uniquement les montres. En 2022, Tudor est en effet entrée dans le monde de la voile de compétition pour la première fois. L’association d’un composite de carbone haute technologie avec du titane et de l’acier est une autre première, tout comme les barrettes de bracelet fixes avec un chronographe.SPORTMaturité précoceOn peut dire qu’à la fin des années 1960, la techno-logie des montres de plongée était arrivée à maturité. Si l’on examine la norme ISO 6425 en vigueur pour les montres actuelles et qu’on l’applique aux montres de plongée produites à l’époque par des marques telles que Longines, Omega ou Seiko, on constate que peu de choses ont changé. Ces pièces « vintage » comprennent une fonction de chronométrage par la lunette protégée contre toute manipulation involon-taire, une excellente lisibilité, une résistance magné-tique éprouvée ainsi qu’une résistance aux chocs et aux variations thermiques. Depuis, les améliorations technologiques n’ont été que marginales. De nos jours, la concurrence que se livrent les marques a principa-lement débouché sur des montres dotées d’un niveau d’étanchéité de plus en plus extrême : Omega, Rolex, Seiko et TAG Heuer proposent toutes des montres étanches à 1000 mètres et plus.D’un point de vue pratique, le développement observé depuis l’an 2000 par des marques de chro-nographes étanches comme IWC, tout comme l’in-tégration de profondimètres mécaniques par IWC, Jaeger-LeCoultre et Panerai, ont pendant un bref ins-tant maintenu vivante l’idée que ces montres sont des outils de plongée sérieux. Et puis, il y a toutes ces montres réalisées en alliages précieux, dévelop-pées par des Maisons comme Rolex ou Omega pour résister aux atteintes de l’eau salée. Un bon point pour le plongeur ?À n’en pas douter, ce que la plongée apporte aujourd’hui à l’horlogerie, c’est essentiellement de la passion. Techniquement, personne n’a besoin d’une Rolex Deepsea James Cameron (étanche à 3 600 m), de la Prospex SLA041 de Seiko (1000 m) ou de l’étrange Ploprof 1 200 m. d’Omega. Mais elles n’en suscitent pas moins une part de rêve totalement hors de portée d’une Suunto ou d’une Watch ultra 2 d’Apple, étanche à 100 m. Comme le dit le psaume 107 : 26 de la Bible, « ils montaient vers les cieux, ils descendaient dans l’abîme ; leur âme était éperdue en face du danger ». Au bureau, c’est ce que nous voulons tous ! ■1. HUBLOT Big Bang Unico Orange Ceramic. Une nouvelle couleur de céramique fait son apparition au cœur des Big Bang Unico : orange vif, fruit d’une alchimie inédite et d’une résis-tance absolue aux chocs et rayures.2. ULYSSE NARDIN Diver X Skeleton Ops. Cette montre de de 44 mm est l’expression avant-gardiste d’une montre de plongée de haute horlogerie. Étanche jusqu’à 200 mètres, elle abrite le remarquable calibre automatique manufacture sque-lette UN-372, équipé d’un oscillateur surdimensionné et d’un échappement en silicium.3. RADO Captain Cook High-Tech Ceramic. La Captain Cook High-Tech Ceramic présente un boîtier monobloc en céramique high-tech inrayable et hypoallergénique. La montre est ani-mée par le calibre Rado R734 doté d’un spiral en Nivachron™, un nouvel alliage compensateur amagnétique.4. ALPINA Seastrong Diver Extreme Automatic. Conquête alpine et maritime fusionnent au profit d’une création origi-nale puissante et racée, automatique, en boîte acier de 39 x 40,50 MM. Chaque pièce des trois références proposées est une plongeuse certifiée avec trois aiguilles et date, étanche à 300 m.En mode régateLa Coupe de l’America est dans le monde du nau-tisme le graal ultime, une consécration autant pour les équipages et leur skipper que pour les construc-teurs de ces Formule 1 des mers et leurs sponsors. C’est dans cette dernière catégorie que se range Tudor depuis 2022 en tant que partenaire principal de l’équipe Alinghi Red Bull Racing. « La participation à une Coupe de l’America, l’évènement vélique le plus important qui soit mais aussi le trophée sportif inter-national le plus ancien, est un eort hors du com-mun », explique la Maison. En ce sens, cette année 2024 est à marquer d’une pierre blanche puisque la compétition bat son plein avec les premières régates débutées en août dernier et une finale agendée au mois d’octobre.Du côté de Tudor, un tel engagement devait néces-sairement passer par le développement de modèles taillés pour la course, à la fois précis et endurants, robustes et éminemment sportifs. À Watches and Wonders Geneva, la Maison dévoilait ainsi deux nou-velles montres Pelagos FDX : un chronographe et une montre inspirée par l’univers de la voile qui associent un composite de carbone pour le boîtier et le disque de lunette, du titane pour la lunette, la couronne de remontoir et les poussoirs, et de l’acier 316L pour le fond de boîtier et le container du mouvement, soit les mêmes matériaux que la coque de l’AC75 Alinghi Red Bull Racing. Ces deux montres sont animées par des mouvements certifiés chronomètre.
| WATCH YOUR TIME| 51FOCUSFOCUSFOCUS21IWC met sa collection Portugieser à l’hon-neur. L’occasion pour la Maison de faire toute la démonstration de sa maîtrise des calendriers, déclinés cette année en nouvelles versions de son Quantième Perpétuel, complétées d’un extraordi-naire Calendrier Eternel.Pour entamer son année horlogère en fanfare, IWC a convoqué cette année le célèbre physicien Brian Cox, dont la présence à Watches and Wonders a d’emblée positionné le débat sur les grandes questions de notre univers. « Qu’est-ce que le temps, s’interrogeait-il en compagnie de Christoph Grainger-Herr, CEO d’IWC, lors du Salon. À question simple, réponse complexe. Mais pour résumer je dirais que nous ne savons pas ! Au 17e siècle, Sir Isaac Newton a supposé qu’il y avait quelque chose comme une grande horloge dans le ciel et que le temps s’écoulait à la même vitesse pour tout le monde. En 1905, Albert Einstein a démontré avec sa théorie de la relativité que ce n’est pas le cas. Le temps s’écoule à des vitesses diérentes selon diérentes personnes à des endroits diérents. » À quoi peut-donc bien servir une montre dans ces conditions. Essentiellement à mesu-rer « la distance » entre les événements, répond Brian Cox. Or cette « distance », IWC a clairement décidé de lui donner du champ cette année.Cadrans d’exceptionPour 2024, la Maison renouvelle ainsi sa collection Portugieser avec des déclinaisons originales des modèles Automatique, Chronographe, Tourbillon et, surtout via un travail en profondeur eectué sur les montres à calendrier de la gamme. Au menu de cette introspec-tion astro-horlogère : une série de quatre Portugieser Calendrier Perpétuel 44 mm entièrement revisitée et une extraordinaire Portugieser Eternal Calendar. Pour ce qui est du premier modèle, dont la version originale date de 2003, il a bénéficié d’un minutieux travail sur le design de la pièce avec, notamment, une construc-tion plus fine du boîtier, tout en intégrant les particula-rités techniques de l’original. L’achage des phases de lune, grâce à son démultiplicateur de grande dimension, fonctionne ainsi avec une rare précision nécessitant une correction d’un jour toutes les 577,5 années.Autre particularité du calibre manufacture IWC 52616 intégré dans ces Portugieser Calendrier Perpétuel 44 mm, l’achage breveté Double Moon™ qui indique les lunaisons pour les hémisphères nord et sud. Les quatre modèles sont déclinés en or gris avec, comme nouvelles teintes de cadran, des couleurs Dune ou Horizon Blue, et en Armor Gold® — un alliage plus résistant que l’or rouge traditionnel – avec cadrans Silver Moon ou noir Obsidian. À noter les verres saphir de type glassbox sur les deux faces de la montre et ses cadrans à la profon-deur visuelle exceptionnelle. Celle-ci « s’explique par l’application de 15 couches de verni transparent finement moulu puis poli pour produire une finition hautement brillante », selon les précisions de la Maison.Re-mar-quableAprès cette succulente mise-en-bouche, place au plat principal : la IWC Portugieser Eternal Calendar. « Nous dévoilons un garde-temps équipé d’un programme mécanique qui s’inscrit plus que jamais dans l’avenir, explique Franziska Gsell, Chief Marketing Ocer d’IWC Schahausen. Aussi cette collaboration avec Brian Cox est un véritable avantage. Brian sait formuler des faits scientifiques complexes avec des termes simples. Il sait inspirer, impliquer et divertir le public. Son aide est essentielle pour démontrer le caractère remarquable de la Portugieser Eternal Calendar ».Remarquable, le modèle l’est à plus d’un titre. Que l’on en juge. En plus de distinguer les diérentes durées de mois sur un cycle de quatre ans, la Portugieser Eternal Calendar tient également compte des règles d’exception complexes du calendrier grégorien voulant que seules les années séculaires divisibles par 400 soient des années bissextiles. Un nouvel engrenage de 400 ans garantit que le calendrier ignore automatiquement trois années séculaires bissextiles par période de quatre siècles – un événement qui se produira la prochaine fois en 2100. En d’autres termes, la montre calculera l’année bissex-tile correctement jusqu’en 3999 car il n’a pas encore été ociellement décidé si l’an 4000 sera bissextile ou non. L’achage des phases de lune, extrêmement pré-cis, représente une autre caractéristique clé de ce garde-temps. Grâce à un nouvel engrenage démultiplicateur avec trois roues intermédiaires, l’achage Double Moon™ ne s’écartera de la course de la lune que d’un jour au bout de 45 millions d’années ! À n’en pas douter, chez IWC, on a un certain sens de l’éternité… mécanique. ■ Christophe Roulet1. IWC Portugieser Perpetual Calendar. IWC Schaffhausen pro-pose une Portugieser Calendrier Perpétuel 44 entièrement revi-sitée et déclinée en quatre versions. Deux modèles sont réalisés en or gris 750/1000 avec un cadran bleu Horizon ou Dune, deux autres sont en Armor Gold® 750/1000 et présentent un cadran Obsidian ou Silver Moon. Une profondeur visuelle exceptionnelle émane des cadrans qui arborent des finitions minutieuses : après l’application de 15 couches de vernis transparent, les cadrans sont polis pour acquérir une haute brillance.2. IWC Portugieser Eternal Calendar. Avec ce modèle, IWC dévoile son premier calendrier perpétuel séculaire. En plus de dis-tinguer les différentes durées de mois et d’ajouter un jour interca-laire tous les quatre ans, cette montre tient également compte des règles d’exception complexes du calendrier grégorien concernant les années bissextiles. Un nouvel engrenage de 400 ans garantit que le calendrier ignore automatiquement trois années bissex-tiles séculaires par cycle de quatre siècles – un événement qui se produira la prochaine fois en 2100. L’affichage des phases de lune, extrêmement précis, représente une autre caractéristique clé de ce garde-temps. Grâce à un nouvel engrenage démultipli-cateur, l’affichage Double Moon™ ne s’écartera de la course de la lune que d’un jour au bout de 45 millions d’années.Pour l’éternité
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| WATCH YOUR TIME| 53© JOCELYN PASSERONBVLGARI Tadao Ando Serpenti. Cette icône des montres féminines Bvlgari célèbre la splendeur éphémère de la nature, thème cher à l’architecte japonais Tadao Ando. Aventurine verte, œil de tigre et nacre blanche ou rose : l’iconique reptile se pare de cadrans de marqueterie exprimant les nuances changeantes d’une forêt, au fil des sai-sons. Une première Serpenti, révélée ici au sols-tice d’été, exprime l’intensité luxuriante d’une forêt baignée de soleil, grâce à la vivacité de la pierre d’aventurine verte, légèrement translucide et aux teintes en clair-obscur. Ce cadran saisis-sant est contrasté avec un boîtier et un bracelet en or jaune et en acier.DAMEDAMEPar Paloma Recio, directrice de R&EUne vision artistique du temps« La mer est un espace de rigueur et de liberté. »Victor Hugo (1802-1885)Entre ciel et mer, nature et fantaisie, les arts décoratifs ont trouvé une inspiration constante. En jouant sur les techniques et les couleurs, les maîtres artisans savent donner aux cadrans des montres cette touche de préciosité qui exerce tout son pouvoir de séduction.Les arts décoratifs ont trouvé dans la haute horlogerie un terreau fertile pour donner libre cours à la fantaisie et à l’imagination. Ainsi, en cette Année du Dragon dans la tradition zodiacale chinoise, ces majestueuses créatures du ciel et de l’eau ont envahi l’espace horloger, réalisées sur les cadrans de montre selon diverses techniques toutes plus fascinantes les unes que les autres. De nombreuses marques présentent ainsi des garde-temps en édition limitée avec un dragon emblématique comme animation. Jaeger-LeCoultre en dévoile une version gravée et émaillée sur sa Reverso Tribute ; sur sa L.U.C XP Year of the Dragon, Chopard privilégie la laque Urushi, une technique japonaise appliquée ici par le maître artisan Minori Koizumi ; quant à Hublot, la Maison a opté pour la technique ancestrale chinoise des papiers découpés et multico-lores, disposés en couches superposées par l’artiste chinois Chen Fenwan sur la Spirit of Big Bang Dragon.Pour rendre hommage à cet animal mythique, la montre Les Cabinotiers – Grisaille Haute Joaillerie Dragon arbore un cadran en émail grisaille vert, une première chez Vacheron Constantin servant de toile de fond inédite au dra-gon impérial à cinq gries. Datant du 16e siècle et rarement utilisé, l’émail gri-saille est une technique dicile à maîtriser qui permet d’obtenir des motifs en clair-obscur créant de somptueux eets de relief et de profondeur. Pour l’im-pressionnant modèle Dragon’s Cloud de Louis Vuitton, qui met en scène l’animal légendaire dans son habitat, l’artiste Fanny Queloz a utilisé la technique rare du damasquinage consistant à enchâsser un fil de cuivre, d’or ou d’argent sur une surface métallique préalablement gravée ou entaillée. Le résultat donne « un aspect multicouche qui rappelle les textures organiques de la nature », explique la marque. Travaillées au burin, les surfaces polies et mates gravées à la main alternent sur le corps du dragon émergeant des nuages dans son vol céleste. Les écailles de l’animal sont en émail paillonné, une technique servant à intégrer de petits fragments de feuille d’or, ou paillons, entre les couches d’émail translucide. →
WATCH YOUR TIME |54 |15263748DAMEEn quête de la beautéDans l’éternelle quête de beauté et d’esthétique, le mariage des savoir-faire horlogers et de l’habileté et de l’inventivité des artisans fait de chaque montre une véritable œuvre d’art. Avec pour mission de décorer et d’embellir chaque pièce qui passe entre leurs mains, ces artisans donnent leurs lettres de noblesse à la mesure du temps. Ce qui implique un travail précis, minutieux et entièrement manuel que seuls les plus habiles et les plus virtuoses d’entre eux savent réaliser. Ici, l’écoule-ment du temps passe au second plan. Ce qui importe tient davantage à ces techniques d’émaillage, de pein-ture miniature, de gravure, sertissage, guillochage, mar-queterie, damasquinage, filigrane…Des techniques créatives qui exercent un irrésistible pouvoir de séduction et qui, au-delà de la complexité horlogère, font de chaque montre une pièce unique. Sans conteste, l’émaillage, véritable art du feu, règne en maître parmi ces disciplines des arts décoratifs. Son éclat et sa plasticité incarnent le triomphe de la couleur sur le temps. Qu’il s’agisse des techniques de l’émail grand feu, champlevé, cloisonné, plique-à-jour, gri-saille ou paillonné, l’émaillage d’une montre requiert une grande intuition artistique et un immense talent. Ce travail est souvent réalisé par des femmes, plus enclines à la patience et à la précision. Selon la complexité de son motif, un cadran peut être cuit des dizaines de fois, à des températures avoisinant les 800°C, avec la crainte constante qu’une cuisson mal maîtrisée détruise le tra-vail accompli.Dans un dialogue constant entre science et arts, entre méthodes ancestrales et nouvelles disciplines, les arti-sans créent des décors empreints de profondeur et de vitalité. Ce défi permanent, qui peut prendre des mois, voire des années de recherche et de développement, nécessite un savant équilibre entre les exigences tech-niques et stylistiques, toujours au service de la narration entourant ces montres d’exception. Un bon exemple est oert par la Lady Arpels Casse-Noisette de Van Cleef & Arpels qui recourt à 70 couleurs, finitions et tech-niques d’émaillage diérentes. En se combinant, elles donnent vie à un garde-temps coloré et sophistiqué dont le cadran aux multiples facettes présente un travail com-plexe sur les volumes et la profondeur de champ. Sur chaque garde-temps, les techniques d’ornementation orent ainsi des possibilités infinies de personnalisation. Étant donné l’attrait de ces montres métiers d’art, il n’est pas étonnant que la plupart des grandes maisons entre-tiennent leurs propres ateliers dédiés exclusivement à l’ornementation de ces pièces rares et précieuses. →1. OMEGA Speedmaster 38 MM. Omega élargit sa collection Speedmaster 38 mm avec de nouveaux modèles en or et en acier surmontés d’une étincelante lunette pavée de 52 diamants et assortis d’une couronne sertie d’un diamant.2. PANERAI Luminor Due 38 MM. Urbaine et sobre, la nouvelle collection Luminor Due 38 mm permet à Panerai de miser sur la modernité tout en réinterprétant continuellement ses instruments de haute précision, caractérisés par leur raffinement, leur esthé-tique et leur fonctionnalité.3. IWC Portofino Automatic Day & Night 34. Élégante jusque dans les moindres détails, cette montre est la première Portofino de 34 mm dotée d’une complication jour/nuit roman-tique. Le disque rotatif avec le soleil et la lune situé à 6 heures indique si c’est le jour ou la nuit.4. BREGUET Classique Tourbillon 3358. Ce modèle à tourbillon réalisé en or blanc plonge dans les songes d’une nuit étoilée. Une pluie de diamants semble glisser sur son cadran en nacre perlée et vernie bleu nuit. Afin d’apporter de la profondeur, une myriade d’étoiles d’or s’y dépose également, sablées, polies ou serties.5. HERMÈS Slim Le sacre des saisons. Le Sacre des saisons met en lumière une palette de savoir-faire. Incarnant chacune une sai-son, quatre figures animalières issues d’un carré de soie Hermès revêtent sur le cadran une nouvelle dimension artistique dans un foisonnement de nuances et de détails captivants.6. GRAND SEIKO Masterpiece Collection Spring Drive 8 Days Jewelry Watch. Ce garde-temps se distingue autant par son design audacieux que par l’entrelacement de ses pierres pré-cieuses, rappelant respectivement la force et la beauté du lion blanc, emblème durable de Grand Seiko depuis le tout premier modèle de 1960.7. LOUIS VUITTON Tambour Vivienne Heures Sautantes – Astronaute. Devenue une véritable mascotte de la Maison Louis Vuitton, la malicieuse Vivienne se lance dans de nouvelles aven-tures extraordinaires. Au travers de ce garde-temps à heures sautantes, Vivienne Astronaute part à la conquête de l’espace.8. CHANEL Boy·Friend Squelette Edition Rose. Tout au long de sa vie, le rose a ponctué les collections de Gabrielle Chanel. Le Studio de Création Horlogerie de Chanel a imaginé quatre créa-tions d’exception autour des variations de cette couleur délicate qui habillent des nouvelles J12 et Boy·Friend.
| WATCH YOUR TIME| 55FOCUSFOCUS2 31La nouvelle Hermès Cut incarne une sym-biose audacieuse entre un profil tranché et des lignes franches et douces. Résultat : une montre mécanique féminine qui consacre la créativité « diérente » de la maison.Si Hermès arrive toujours là où on ne l’attend pas, la Maison sait néanmoins parfaitement orchestrer ce petit « pas de côté » qui fait toute la diérence. « Le temps est un ami », aime à répéter Hermès. Et le temps le lui rend bien. Depuis que la Maison a fondé La Montre Hermès en Suisse en 1978, elle s’est progressivement taillé une place de choix au soleil de la haute horlogerie. Avec une approche du temps décalée mais imaginative, technique et pourtant ludique, en un mot toujours créative, Hermès n’a pas son pareil pour jouer avec les couleurs, les formes et les volumes, donnant naissance à des garde-temps qui ne laissent jamais indiérents. L’un de ses derniers coups d’éclat : l’Hermès H08, un modèle qui assied la Maison dans le registre de la montre masculine sport et élégante, un segment pourtant très encombré depuis quelques années. Qu’à cela ne tienne ! Avec ses lignes tendues et ses terminaisons contrastées, l’Hermès H08 connaît « un franc succès » depuis son lancement en 2021, selon les mots de Laurent Dordet, Directeur Général d’Hermès Horloger. Un succès qui n’est pas étranger aux résultats de la division horlogère d’Hermès, en forte croissance de 17,7% en 2023.Avec cette Hermès H08, la Maison est venue appor-ter une preuve éclatante qu’il est toujours possible d’in-nover, même dans le registre très disputé de la montre « simple », aux seules indications horaires. Probablement le plus complexe en termes de diérenciation. Dans ces conditions, pourquoi ne pas tenter avec une montre féminine ce qui a si bien réussi dans la montre mascu-line ? Cette année à Watches & Wonders Geneva, Hermès dévoilait ainsi sa nouvelle collection Hermès Cut qui, « inspirée par la forme simple, incarne la fusion auda-cieuse entre un profil tranché et des lignes franches et douces ». Inutile de scruter le modèle pendant des heures, on reconnaît dans la montre cette aisance natu-relle d’une pièce qui va à l’essentiel avec grâce et singu-larité. Autrement dit une montre qui ache un même air de paternité que l’Hermès H08 envers Philippe Delhotal, Directeur de Création d’Hermès Horloger.« Versatile et intemporelle »A mi-chemin entre le cercle et le rond, Hermès Cut joue avec le vocabulaire de la géométrie propre à Hermès. Et la Maison de préciser : « Montre au porté universel, ses lignes acérées dessinées d’un geste précis lui forgent une identité singulière. Les proportions équilibrées du boîtier, tantôt satiné, tantôt poli, et l’éclat de sa tranche coupée en fuseau net soulignent son caractère ». À noter la cou-ronne placée à 1h30 et rehaussée d’un H laqué ou gravé et sa lunette biseautée qui s’ouvre sur un cadran généreux, au pourtour galbé et aux chires arabes en appliques luminescents à la typographie originale. Pour animer le modèle, Hermès a opté pour son calibre manufacture automatique H1912 révélé par le fond saphir du boîtier.Si la montre Hermès Cut ache sa personnalité avec un « style puissant », son créateur l’a également vou-lue versatile. Pourquoi se contenter d’une seule réfé-rence si le design de la montre sait s’adapter aux décli-naisons les plus diverses ? C’est exactement ce à quoi s’est employé Hermès en faisant de son Hermès Cut une collection à part entière avec un boîtier tout acier ou proposé dans une combinaison bicolore acier et or rose, souligné ou non par une lunette sertie de 56 dia-mants. À ces quatre propositions vient s’ajouter le choix des attaches. « Harmonieusement intégré, le bracelet métallique se compose de maillons souples au profil arrondi et aux finitions alternées faisant écho à l’allure du boîtier, ajoute Hermès. En complément, une version caoutchouc est proposée dans un nuancier de huit colo-ris empruntés à la palette Hermès : blanc, orange, gris perle, gris étain, glycine, vert criquet, bleu jean et capu-cine. » Grâce à un système breveté d’interchangeabilité du bracelet, la montre s’adapte à toutes les envies en fonction du quotidien.« Il ne faut pas se fier aux apparences. Ce n’est pas pour connaître l’heure que tu regardes ta montre. Grâce à elle tu t’ores du temps. Ferme les yeux et tes pensées s’échappent ! » Telle est la promesse de l’Hermès Cut. ■ Eric Dumatin1. + 2. HERMÈS Cut. Inspirée par la forme simple, la nouvelle col-lection Hermès Cut incarne la fusion audacieuse entre un profil tranché et des lignes franches et douces. En un geste créatif, la montre Hermès Cut allie la forme libre du rond à la géométrie par-faite du cercle, offrant ainsi un dessin épuré et inspirant. Méta-morphose de la matière en objet qui traverse le temps, Hermès Cut est une réalisation de Philippe Delhotal, Directeur de la créa-tion chez Hermès Horloger. Elle incarne la vivacité d’une inspira-tion à la fois féminine et universelle.3. HERMÈS Cut. Harmonieusement intégré, le bracelet métallique se compose de maillons souples au profil arrondi et aux finitions alternées faisant écho à l’allure du boîtier. En complément, une version caoutchouc est proposée dans un nuancier de huit colo-ris empruntés à la palette Hermès. Un système astucieux de bra-celets interchangeables permet de jouer avec les styles au quo-tidien en toute simplicité.Irrésistibles !
WATCH YOUR TIME |56 |1 23 4DAMEUne période difficileIl n’en a toutefois pas toujours été ainsi. La passion pour les arts décoratifs appliqués à l’horlogerie, qui a connu son apogée au 19e siècle, a lentement mais progressivement faibli au cours du 20e siècle pour disparaître presque entièrement au passage du mil-lénaire. Avec l’industrialisation croissante de l’horlo-gerie, les montres métiers d’art sont peu à peu deve-nues un marché de niche où les artisans talentueux se faisaient de plus en plus rares. Le travail d’émailleur, graveur, guillocheur a cessé d’attirer les jeunes, plus enclins à embrasser d’autres carrières profession-nelles. Dans de nombreux domaines, les savoir-faire étaient clairement menacés de disparition. Au cœur de cette débâcle, Patek Philippe a toutefois joué un rôle décisif. Dans l’idée de pérenniser ces techniques artisanales en danger, la manufacture genevoise s’est mise à passer commande pour des travaux de déco-ration sur des montres qu’elle savait pertinemment diciles à commercialiser. Qu’à cela ne tienne, des temps meilleurs allaient forcément venir !De fait, le début des années 2000 devait être mar-qué par un net regain d’intérêt pour les métiers d’art, faisant des maîtres artisans excellant dans ces dis-ciplines des professionnels de plus en plus recher-chés. Un temps en voie de disparition, des techniques comme le guillochage, la gravure, l’émaillage, le ser-tissage ou la marqueterie sont alors revenues sur le devant de la scène. En conséquence, aux côtés de Patek Philippe, une poignée de marques se sont mises à croire en ces métiers, pariant sur l’avenir de profes-sions trop longtemps négligées. Grand bien leur en a pris. Depuis deux décennies, une nouvelle génération de maîtres artisans a émergé, formés au sein des ate-liers des diverses marques ou au bénéfice de cursus nouvellement créés au sein des écoles profession-nelles. À eux, aujourd’hui, de perpétuer ce vent de renouveau artistique qui soue sur l’horlogerie de prestige. D’autant que la demande pour ces pièces est à la mesure des trésors d’inventivité et d’imagi-nation dont elles découlent. →1. CARTIER Montre Joaillière Crocodile. Représenté en entier sur cette création en volume, le crocodile observe le temps qui passe. La précision de son profil, ce reptile la doit à la richesse chromatique des dégradés d’émail sur le boîtier et le cadran, qui font écho aux nuances des saphirs et des diamants.2. CHOPARD Imperiale. Au cœur de la nouvelle Impériale au boîtier de 36 millimètres de diamètre en or éthique 18 carats blanc, serti de diamants, bat le mouvement Chopard 96.17-C. Lequel anime un délicat cadran en marqueterie de nacre et d’émail.3. VAN CLEEF & ARPELS Lady Arpels Brise d’Eté. Cette nou-velle création fait fleurir des corolles au sein du jardin de Van Cleef & Arpels. Indiquant l’heure, des papillons en or, réalisés en émail plique-à-jour, s’envolent grâce à un module s’animant à la demande. Il donne également vie aux fleurs et à leurs tiges.4. JAEGER-LECOULTRE Reverso Enamel Waterfall Yoshino. Les arts décoratifs orientaux sont une source d’inspiration pour Jaeger-LeCoultre. Fin 2023, la Maison présentait deux nouvelles Reverso Tribute, décorées de miniatures en émail Grand Feu reproduisant les œuvres de l’artiste japonais du 19e siècle Katsushika Hokusai.CARL F. BUCHERER Heritage Chronometer Celebration. D’apparence simple et épurée, cette montre possède une élé-gance innée. Elle se révèle un accessoire essentiel pour les moments précieux de la vie qui appellent une touche finale sur des tenues pleines de style. Avec les variantes en or rose 18 carats, à cadran marron ou argenté ainsi que les versions en acier, à cadran noir ou argenté, cette montre a été spé-cialement conçue pour marquer le 135e anniversaire de Carl F. Bucherer célébré en 2023.Retour vers le futurÀ l’occasion de son 135e anniversaire célébré en 2023, Carl F. Bucherer se livrait avec bonheur au déli-cat exercice de faire revivre un modèle du passé. Une montre née dans les années 1960, décennie charnière pour la maison qui accélérait son développement international. Années du réveil et de la modernité, les « sixties » ont inspiré aux horlogers de la maison une montre à l’esthétique simple et épurée, quasi uti-litaire. Le bracelet de style milanais, les facettes rec-tangulaires de ses aiguilles et index venaient encore souligner cette quête de pragmatisme et d’à-pro-pos. Toutes ces caractéristiques se retrouvent dans cette nouvelle Heritage Chronometer Celebration animée par le calibre automatique CFB 1965.1 cer-tifié chronomètre.Carl F. Bucherer n’a toutefois pas voulu réaliser une copie à l’identique. « Sans renier ses origines rétro-futuristes, le modèle Heritage Chronometer Celebration dégage une allure moderne. Son design est plus net, tandis que le profil de la montre et de la glace se mettent mutuellement en valeur. L’or jaune, si apprécié dans les années 1960, cède le pas à des couleurs et des matières plus actuelles, avec boîtiers et bracelets en or rose 18 carats ou en acier. » Le fond du boîtier porte les armoiries de la famille Bucherer embossées dans le style des années 1960. Le cygne représente Lucerne, ville d’origine de Carl F. Bucherer, le hêtre symbolise la famille et la date 1888 marque la fondation de la manufacture.
| WATCH YOUR TIME| 57FOCUSFOCUS2 31Chopard ne conçoit pas ses garde-temps autrement qu’avec une précision certifiée, fruit d’une rigueur mécanique mêlée de ranement. Une horlogerie de gentlemen !Pour Karl-Friedrich Scheufele, Co-président de Chopard, l’année 2024 sera celle du « quiet luxury », comme il le disait au salon Watches and Wonders Geneva tenu en avril dernier. Des montres de gentlemen ! Mais qu’est-ce à dire ? Aux yeux du Co-président de la Maison, les qualificatifs pour désigner ce type de garde-temps abondent : sport-chic, légèreté, confort au poignet, élé-gance discrète… En un mot, les montres qu’il adore. Un exemple ? La toute récente Chopard L.U.C XPS Forest Green présentée à Genève, soit une pièce quiréarme les trois valeurs fondamentales de la collection, à savoir performance technique, ranement esthétique et certi-fication chronométrique. Sans oublier l’engagement de Chopard pour un luxe durablequi se traduit au niveau de cette montre par un boîtier réalisé en Lucent Steel™, un acier exclusif à la Maison, recyclé à plus de 80%, aux propriétés parmi les plus avancées des aciers existants.Indépendance et légitimitéSi Karl-Friedrich Scheufele peut nourrir de telles ambitions en matière de technique horlogère, c’est qu’il a compris très tôt l’importance de pouvoir disposer d’un outil de production orant tout à la fois l’indépendance nécessaire à l’entreprise familiale Chopard et l’authenti-cité voulue pour occuper une place de choix dans l’uni-vers de la haute horlogerie. En visionnaire, il a ainsi jeté les bases, en 1996 déjà, de Fleurier Manufacture, là où la collection L.U.C a pu s’épanouir en toute légitimité. À ce premier jalon industriel devait succéder quelques années plus tard un second avec Fleurier Ebauches, un nouveau site, cette fois dédié à la production de calibres maison en plus gros volumes. Résultat, Chopard maîtrise l’intégralité du processus de fabrication de chaque créa-tion de la collection L.U.C, de la conception du mouve-ment jusqu’au réglage final en passant par la fonte des métaux, l’usinage des boîtes et composants, la gravure et la décoration à la main des mécanismes.La L.U.C XPS Forest Green est le parfait reflet de la démarche. Ainsi, au cœur du boîtier de 40 mm de dia-mètre en Lucent Steel™ bat le calibre L.U.C 96.12L, un mouvement extra-plat d’une épaisseur de seulement 3,30 mm avec micro-rotor bidirectionnel en or 22 carats pour le remontage des deux barillets superposés – tech-nologie Chopard Twin – orant une réserve de marche de 65 heures. Comme le précise la Maison, le « S » de l’acronyme XPS se réfère à la petite seconde à 6h, une indication exigée par le Contrôle Ociel Suisse des Chronomètres (COSC) qui utilise cet achage pour éva-luer la précision des mouvements qu’il certifie, en s’as-surant que la marche moyenne journalière de la montre se situe dans un écart compris entre -4 et +6 secondes. Certifiée chronomètre, la montre sait également séduire avec son cadran à secteurs, réminiscence des mouve-ments Art Déco et Bauhaus, qui adopte une teinte vert satiné obtenue par traitement PVD.Seul au sommetLa L.U.C Qualité Fleurier fait également partie de ces modèles pour lesquels Karl-Friedrich Scheufele marque une prédilection certaine. Avec son boîtier également en Lucent Steel™ de 39 mm de diamètre, ce modèle inau-guré en 2005 voit son design remanié avec des cornes et une couronne aux proportions réajustées, avec éga-lement un cadran à secteur monochrome argenté « élé-gant et fonctionnel ». À cette esthétique soignée répond une mécanique hors du commun avec le calibre L.U.C 96.09-L, une évolution du premier mouvement de Chopard Manufacture qui a passé avec succès toutes les « épreuves » de la certification Qualité Fleurier. Ce label d’une exigence sans concession, Chopard est désormais seul sur les rangs à l’obtenir et le revendiquer. Sachant le « parcours du combattant » qui attend les montres soumises aux cinq critères exigés par cette certification dont le COSC n’est qu’un préalable, il n’est pas dicile de comprendre pourquoi les Maisons ont renoncé à ris-quer l’intégrité de leurs montres dans cette batterie de tests. Sûre de son fait, Chopard non !Dans ces conditions, inutile de dire que le mouvement de la nouvelle Alpine Eagle XL Chrono avec retour en vol – le calibre Chopard 03.05-C protégé par trois brevets – est également certifié chronomètre. Intégré dans des boîtiers de 44 mm de diamètre en titane ou en or rose éthique étanches à 100 mètres, il donne son identité sportive et robuste au modèle. « Des sommets escarpés aux profondeurs marines, l’Alpine Eagle XL Chrono reste le meilleur allié des adeptes de sport extrême », explique la Maison. Avec son cadran Bleu Rhône à motif rayon-nant pour rappeler l’iris de l’aigle, le modèle en titane grade 5, d’une légèreté aussi impressionnante que sa résistance, démontre que chez Chopard les gentlemen savent aussi faire du base-jump ! ■ Christophe Roulet1. CHOPARD L.U.C XPS Forest Green. Avec ce modèle, la collec-tion L.U.C réaffirme ses trois valeurs fondamentales : performance technique, raffinement esthétique et engagement pour l’horlo-gerie certifiée. Son cadran à secteur Vert Forêt allie un charme vintage à l’excellence de l’horlogère contemporaine. Quant à son boîtier de 40 millimètres en Lucent Steel™, produit avec un taux de recyclage d’au moins 80%, il s’adapte à toutes les tailles de poi-gnet. La mention « Chronomètre » témoigne de la certification du calibre L.U.C 96.12-L résultant des tests de précision les plus stricts effectués par le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres.2. Chopard L.U.C Qualité Fleurier. Avec son diamètre de 39 mil-limètres pour une épaisseur de 8,92 millimètres, le garde-temps L.U.C Qualité Fleurier voit son design historique remanié au tra-vers d’un nouveau modèle doté d’une couronne et de cornes aux proportions réajustées et d’un cadran à secteur monochrome argenté élégant et fonctionnel. Il est le premier de la famille L.U.C Qualité Fleurier à être façonné en Lucent Steel™, un acier recy-clé à 80% au moins. Son mouvement L.U.C 96.09-L à la précision certifiée Chronomètre est équipé de la technologie Chopard Twin.3. Chopard Alpine Eagle XL Chrono titane. Chopard décline son chronographe Alpine Eagle flyback dans un boîtier en titane grade 5, un métal ultra- léger et résistant. Ce modèle au cadran « Bleu Rhône » de 44 mm de diamètre reste très marqué dans son inspi-ration par la puissance de l’aigle et la beauté des Alpes. Certifié chronomètre, son mouvement automatique à fonction flyback – le Chopard 03.05-C – fait l’objet de trois brevets qui attestent de sa précision autant qu’ils facilitent sa manipulation.Intemporel
WATCH YOUR TIME |58 |1 23 4DAMEIcône des mersPour les 70 ans de sa Fiy Fathoms célébrés en 2023, Blancpain avait présenté cette montre dans une version automatique inédite dotée d’un boîtier acier de 42 MM. Autant dire que le succès de cette édition limitée a incité la maison à donner du champ à ce modèle. La Fiy Fathoms Automatique 42 mm revient ainsi dans de nouvelles déclinaisons en or rouge et en titane, tout en faisant son entrée dans les collec-tions de la marque. « Née en 1953, la Fiy Fathoms a marqué un tournant dans l’histoire de l’horloge-rie, rappelle Blancpain. Première véritable montre de plongée, elle a établi les codes techniques et esthé-tiques fondamentaux pour ce type de montre-outil. »Au tournant du siècle, cette plongeuse hors pair va connaître une seconde vie sous l’impulsion de Marc A. Hayek, Président et CEO de Blancpain, lui-même fer-vent passionné de plongée. En ce sens, l’année 2007 est à marquer d’une pierre blanche avec le lancement de la Fity Fathoms Automatique 45 mm, un modèle équipé du calibre 1315 qui allait inaugurer les débuts d’une nouvelle génération de Fiy Fathoms. C’est ce même calibre 1315 que l’on retrouve aujourd’hui au cœur de ce modèle aux proportions revues, un mouvement automatique robuste, précis et perfor-mant, orant une importante réserve de marche de cinq jours grâce à ses trois barillets montés en série.BLANCPAIN Fifty Fathoms Automatique 42 MM. Blancpain dévoile ses nouveaux modèles Fifty Fathoms Automatique dans un diamètre de 42 MM. Présentées avec un cadran bleu ou noir, la version en or rouge et celle en titane disposent d’un large choix de bracelets de couleur allant de la toile de voile au NATO en passant par le caoutchouc texturé « tropic », qui tire son inspiration de la pièce de 1953. Le bracelet titane vient compléter la palette dédiée au boîtier du même matériau.Priorité aux métiers d’artFidèle à son engagement de faire revivre et péren-niser ces métiers, Patek Philippe a toujours fait savoir qu’il s’agissait-là d’une de ses priorités. Depuis quelque temps, la Maison présente ainsi chaque année une collection « Haut Artisanat » constituée de montres-bracelets, horloges de table et montres de poche aux somptueuses décorations. Avec cette gamme, elle démontre sa grande maîtrise des diverses techniques traditionnelles en vigueur dans la haute horlogerie. Ces montres, généralement inspirées du riche patrimoine de la marque, sont exposées pen-dant quelques jours dans les Salons Patek Philippe à Genève où des artisans graveurs et émailleurs expliquent leurs techniques au public. La collection de cette année se compose de 82 pièces qui illustrent une fois de plus la maîtrise de la manufacture dans les disciplines ancestrales, mais aussi dans des tech-niques plus récentes comme les émaux sur faïence de Longwy ou la micro-marqueterie de bois.C’est précisément cette dernière technique qui distingue deux réalisations exceptionnelles de la col-lection 2024, l’une en montre de poche et l’autre en montre-bracelet. La première, une pièce unique, a pour motif une aigrette pour laquelle plus de 400 minuscules incrustations de bois de 18 essences, cou-leurs, textures et grains diérents ont été utilisées. Le cadran en or est orné d’un délicat guillochage à la main rappelant le plumage de l’oiseau, recouvert d’émail bleu translucide selon la technique de l’émail flinqué. La montre de poignet est un modèle Calatrava en édition limitée à dix exemplaires représentant un surfeur sur une plage californienne. Ce tableau vivant avec ses jeux d’ombre et de lumière est le fruit d’un méticuleux travail pour lequel l’artisan a découpé et assemblé un total de 100 pièces et 75 minuscules incrustations de 23 essences de bois diérentes. Nul doute qu’aujourd’hui, les arts décoratifs sont devenus incontournables dans l’horlogerie, faisant du temps qui passe un hymne à la beauté. ■1. ZENITH Skyline 36. Nouvelle taille, nouvelles couleurs, même silhouette saisissante et même éclat stellaire. La Defy Skyline est désormais disponible en version 36 mm, avec la forme angulaire de l’original mais dans des proportions plus modestes, un format unisexe qui convient parfaitement à ceux qui souhaitent plus de discrétion.2. RICHARD MILLE RM 07-04 Automatic Sport Green. Pour célébrer la sortie de sa première montre sport femme, la RM 07-04, Richard Mille a sollicité 6 athlètes invitées à par-tager leurs expériences, développer et définir les attributs de cette montre. Trois ans de développement auront été néces-saires à la création du modèle.3. RADO True Square Open Heart. Rado étoffe sa collection True Square Open Heart avec deux nouveaux modèles : le pre-mier dans un turquoise saisissant avec des index diamants et le second habillé de blanc avec un kaléidoscope de pierres précieuses colorées.4. LONGINES Mini Dolcevita. Lancée en 2023, la ligne Mini Dolcevita s’agrandit cette année avec de nouveaux modèles habillés de bracelets double tour exclusifs. En cuir nappa noir, beige gold, rose, rouge, orange ou vert, ces bracelets au design Longines enlacent le poignet avec souplesse.
| WATCH YOUR TIME| 59FOCUS| WATCH YOUR TIME| 59FOCUSFOCUS1 2Sous l’impulsion de Jean Arnault, à la tête de la division horlogère Louis Vuitton, la Maison étoe son ore, entre montres à complications et pièces plus classiques sur la base d’un même savoir-faire. Après la Tambour, place à l’Escale.Depuis que Jean Arnault a repris la direction de la division Louis Vuitton Horlogerie, la Maison connaît d’importants changements parfaitement illustrés par la nouvelle Tambour présentée l’an dernier. Un nou-veau lancement correspondant à un profond remanie-ment des collections dont pratiquement toutes ont été arrêtées, exception faite des Tambour Street Diver et de la Haute Horlogerie. Dès son arrivée à la tête de la divi-sion en 2021, Jean Arnault s’est en eet ingénié à insuf-fler les mêmes savoir-faire et le même niveau de qualité aux modèles plus exclusifs comme aux plus classiques. Afin de rendre justice au travail des artisans et des hor-logers de la Maison. En d’autres termes, quel que soit le positionnement de prix du produit, celui-ci sera pro-posé sans concession, tant au niveau de l’esthétique que de la mécanique.Inutile de dire que Louis Vuitton a les arguments pour étayer son propos. Contrairement à d’autres acteurs du luxe, la Maison n’a jamais considéré l’octroi d’une licence horlogère comme une solution. Depuis la pre-mière Tambour en 2002, elle a plutôt choisi de déve-lopper ses propres modèles au design original, tout en intégrant progressivement les divers métiers de l’horlo-gerie. Avec la Fabrique du temps reprise en 2011, Louis Vuitton bouclait la boucle pour devenir une manufac-ture parfaitement verticalisée.Tabula rasaCette nouvelle stratégie de repositionnement vou-lue par Jean Arnault s’est ainsi traduite dans un pre-mier temps par le lancement de la nouvelle Tambour. Mais ce n’était qu’un début. Cette année 2024 marque un nouveau jalon stratégique, cette fois avec l’Escale, un modèle apparu en 2014 avec une fonction « Worldtime » des plus originales. En dix ans, le boîtier Escale a intégré diverses complications, toutes liées au voyage, dans cet esprit caractéristique de la collection. Mais pour ses dix ans, c’est dans une version inédite à trois aiguilles que le modèle revient sur le devant de la scène. Un lancement qui est en parfait accord avec ces nouveaux objectifs consistant à couvrir avec la même rigueur le segment le plus exclusif et le plus traditionnel.C’est du côté des montres Métiers d’Art que les pre-mières Escale sont apparues sous la forme de trois édi-tions limitées « Cabinet of Wonders » qui retracent le voyage de Louis Vuitton dans le monde de l’artisa-nat d’excellence. « Expression d’une maestria unique, chaque modèle met à l’honneur les techniques ornemen-tales traditionnelles des ateliers de la Maison », explique Louis Vuitton. Les trois pièces Havre de paix, Nature sau-vage et Splendeur céleste mettent ainsi en exergue le tra-vail exceptionnel des maîtres graveur, sculpteur, peintre miniaturiste, émailleur et marqueteur à l’œuvre sur ces montres. Chacune d’elles « célèbre l’esprit de Gaston-Louis, le petit-fils du fondateur qui dirigea l’entreprise familiale de 1907 à 1970 et dont la sensibilité artistique façonna l’identité moderne de Louis Vuitton. »Une nouvelle définition du tempsQuelques mois plus tard, l’Escale confirmait son retour mais à l’autre bout du spectre horloger, « explorant le panorama de la mesure du temps dans sa configuration la plus fondamentale : heures, minutes et secondes », explique Louis Vuitton. Cette nouvelle collection Escale se compose de quatre références, deux en or rose avec cadran texturé et deux en platine décorées de pierres ornementales et précieuses. Comme le développe la Maison, « le savoir-faire historique et inégalé de Louis Vuitton en matière de fabrication de malles est le point d’ancrage de la nouvelle Escale ».Les cornes font ainsi allusion aux renforts en laiton des malles emblématiques de la Maison, tout comme les repères angulaires rivetés qui assemblent le cadran cen-tral et la minuterie extérieure. La minuterie elle-même renvoie aux clous des lozines protégeant les cornières des malles. Quant à la texture du cadran sur les modèles en or, elle renvoie à la surface finement grainée des canevas Monogram Louis Vuitton. Au cœur du boîtier de 39 mm de diamètre, on retrouve le mouvement de la nouvelle Tambour, le calibre LFT023 réalisé par La fabrique du temps en collaboration avec Le Cercle des Horlogers et certifié chronomètre par l’Observatoire de Genève. À la base du cadran, on peut lire « FAB. EN SUISSE », « une promesse d’intégrité » de la part d’une Maison qui, avec cette nouvelle Escale, propose une nouvelle définition du temps. ■ Eric Dumatin1. LOUIS VUITTON Escale Time Only Automatic Cal. LFT023. À l’occasion du 10e anniversaire de l’Escale, Louis Vuitton révèle la nouvelle cartographie de cette collection qui, pour la première fois en dix ans, présente un modèle à trois aiguilles à la précision chronométrique. Le paysage de la dernière Escale se caractérise par des surfaces hautement texturées et tactiles, une approche soignée du design du boîtier et des finitions sophistiquées, tandis que son mouvement est issu des savoir-faire de l’horlogerie suisse de tradition. Ce modèle est en or rose avec un cadran texturé bleu, sophistiqué mais discret, un luxe de tous les jours.2. LOUIS VUITTON Escale Time Only Automatic Cal. LFT023. Ce modèle en platine juxtapose l’éclat quasi-fluide d’un cadran central en onyx à l’éclat géométrique d’une lunette et d’un boî-tier sertis de diamants taille baguette, formant un halo éthéré qui attire le regard vers les profondeurs d’encre du cadran noir. Le modèle est doté d’aiguilles et d’index en or blanc, créant une symphonie monochrome d’ombres et de lumières qui invite à la découverte et au plaisir des yeux.Voyage voyage…
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| WATCH YOUR TIME| 61© JOCELYN PASSERONIWC Portugieser Remontage Manuel Tourbil-lon Jour & Nuit. Ce modèle combine un boîtier en Armor Gold® 750/1000 avec un cadran verni Obsidian, des aiguilles dorées et des appliques en or. Placé à 6 heures, le tourbillon minutes volant compte 56 pièces et pèse seulement 0,675 gramme. L’affichage innovant du jour et de la nuit constitue une autre caractéristique phare de ce garde-temps : le cycle éternel du jour et de la nuit est représenté par une petite sphère qui tourne sur son axe. L’indicateur en forme de globe est visible côté cadran comme côté fond. Le calibre de manufacture IWC 81925 à remontage manuel, doté de composants dorés, peut être admiré à travers le fond en verre saphir.TECHTECHEn cette veillée du 21 octobre 1707, à bord de la flotte britannique au large des côtes françaises, l’humeur est des plus maussades. Non seulement le siège de Toulon, enjeu stratégique durant la Guerre de Succession d’Espagne, s’est avéré un échec mais le retour au pays ne se passe pas davan-tage sous les meilleurs auspices. Les 21 navires placés sous le commandement de l’amiral Cloudeseley Shovell naviguent par gros temps dès qu’ils quittent Gibraltar. Pire, en entrant dans le golfe de Gascogne les bourrasques redoublent faisant dévier la flotte. En ce 21 octobre 1707, l’amiral Shovell profite donc d’une éclaircie pour faire le point par observation astronomique. Pas de doute, les vaisseaux britanniques se situent au large des côtes françaises à la même lati-tude que l’île d’Ouessant. Le lendemain, lorsqu’il donne le cap pour rejoindre Portsmouth, il pense donc mener son escadre à bon port et en toute sécurité. Las, le 22 octobre, lorsque les éléments se déchainent à nouveau, la flotte vient s’abîmer sur les rochers des îles de Sorlingues, proches de la Cornouaille, pro-voquant le naufrage de quatre vaisseaux. Cette fatale erreur dans le calcul de la longitude en mer allait coûter la vie à plus de 1400 marins de la Couronne, y compris celle de l’amiral Cloudesley Shovell, provoquant l’un des plus impor-tants désastres jamais essuyés par la flotte britannique.Inadmissible ! Cet aront, la Royal Navy se devait de le laver. Elle, qui comp-tait au début du 18e siècle une armada parmi les plus puissantes de l’époque, soit près de 300 vaisseaux partis à la conquête des mers et des colonies, ne pouvait se permettre pareille approximation. En 1714, le Parlement britannique édicte ainsi le Longitude Act, prévoyant une récompense de 20 000 livres – une somme colossale pour l’époque – à qui mettrait au point une méthode permet-tant de déterminer la longitude en mer à un demi-degré près pour un voyage allant de Grande-Bretagne aux Antilles, soit une marge d’erreur de l’ordre de 30 milles nautiques (~56 km) après 40 jours de navigation. En France, puissance coloniale plus que jamais déterminée à disputer la suprématie des mers à son voisin, l’Académie de Paris fera de même quatre ans plus tard. →La conquête des mers fut tributaire d’instruments de mesure du temps fiables. Au 18e siècle, cette course à l’innovation préfigura une quête de la précision qui, depuis, n’a jamais fait défaut.Pour quelques secondes de moins…Par Christophe Roulet« On ne peut se passer de méthode pour se mettre en quête de la vérité des choses. »René Descartes (1596-1650)
WATCH YOUR TIME |62 |142536TECHUne obsession séculaireIl n’en fallait guère plus pour que la fine fleur des hor-logers se mette à la tâche avec, en filigrane, cette riva-lité séculaire opposant les Anglais aux Français. Comme l’explique l’histoire horlogère, c’est finalement à John Harrison, charpentier de son état, que l’on doit la solution du problème. Après avoir travaillé une vingtaine d’an-nées sur la question et mis au point plusieurs modèles sans cesse perfectionnés, il présentait en 1759 sa désor-mais fameuse H4, un chronomètre de marine extraordi-naire, ressemblant à une grosse montre de poche avec son diamètre de 13 cm pour 1,5 kg. Testé en mer entre 1760 et 1761, le chronomètre avait en eet rempli toutes les conditions pour que son auteur reçoive le prix. Prix qui lui sera finalement attribué bien plus tard, en 1773, juste avant son décès. Entretemps, les Français n’avaient pas chômé, notamment le génial Ferdinand Berthoud. Son Horloge de Marine N°8, testée en mer en 1768 à bord de l’Isis en partance pour Saint-Domingue, avait rempli elle aussi toutes les conditions du fameux Longitude Act avec une précision d’un demi-degré.Cette formidable aventure de la précision, qui a pris une cinquantaine d’années au 18e siècle pour enregis-trer de vrais progrès, n’a jamais cessé depuis d’obséder les horlogers. Qu’en est-il trois siècles après le fameux Longitude Act ? Un signe qui ne trompe pas : les normes édictées par le Contrôle ociel suisse des chronomètres (COSC), la référence incontournable en matière de pré-cision, ne sont plus susamment contraignantes pour nombre de Maisons horlogères. Selon les critères du COSC, pour mériter l’appellation de chronomètre, une montre mécanique ne doit pas varier de plus de – 4 à +6 secondes au terme d’une batterie de tests implacables. « Peut faire mieux », disent en substance ces horlogers qui, à l’instar de Grand Seiko, Jaeger-LeCoultre, Chopard, Patek Philippe ou Rolex, ont tous instauré des règles plus sévères pour leur propre production. Sans oublier les nouveaux labels comme « Qualité Fleurier » ou METAS, instauré par l’Institut fédéral de métrologie en colla-boration avec Omega, qui tient notamment compte du magnétisme. Il faut certes relever que la précision telle qu’exigée par le COSC date de 1973. Or si elle relève assu-rément d’une ecacité industrielle de pointe, elle n’en a pas moins connu des progrès considérables en un demi-siècle de recherche et développement. Les avancées dans ce domaine ne sont peut-être pas aussi spectaculaires que du temps de John Harrison et Ferdinand Berthoud, étant donné que les gains se calculent désormais en une toute petite poignée de secondes. Elles n’en sont pas moins phénoménales.Tant au niveau des processus industriels, avec le déve-loppement de machines-outils à commande numérique travaillant avec un niveau de tolérance de l’ordre du micron (1 millième de millimètre), qu’à celui des maté-riaux, silicium en tête, la branche horlogère s’est projetée dans le 21e siècle avec la ferme intention de toucher le fameux Graal, celui voulant qu’une montre mécanique tende à une précision comparable aux mouvements élec-troniques. Pour irréalistes que puissent paraître de telles prétentions, elles n’entretiennent pas moins avec insis-tance la flamme des plus convaincus. La montre est ainsi devenue un terrain de recherche au sens large. →1. LANGE & SÖHNE Datograph Perpetual Tourbillon Honeygold Lumen. Lancé il y a 25 ans, le Datograph est dévoilé dans un ver-sion « Lumen » en Honeygold qui réunit un chronographe retour en vol avec un compteur de précision à minutes sautantes, un quan-tième perpétuel et un tourbillon avec mécanisme d’arrêt secondes.2. CHOPARD L.U.C Full Strike Tourbillon. La collection L.U.C Haute Horlogerie s’enrichit d’une nouvelle prouesse technique, puisque ce modèle L.U.C Full Strike ajoute un tourbillon à pont de saphir à la répétition minutes monobloc en saphir inhérente à la série L.U.C Full Strike. Ce garde-temps de 42,5 mm en or rose éthique 18 carats est équipé du nouveau mouvement L.U.C 08.02-L certifié chronomètre.3. ULYSSE NARDIN Freak (S Nomad). Limité à 99 exemplaires, ce garde-temps se distingue par un calibre unique aux allures de vaisseau spatial. Ce design découle de l’architecture du mouve-ment Manufacture UN-251 de la Freak S : un carrousel volant à deux oscillateurs qui tourne sur son propre axe.4. RICHARD MILLE RM 21-02 Tourbillon Aerodyne. Cette nou-velle édition de la RM 21-02 est la seconde itération du calibre tourbillon à remontage manuel RM 21-02 qui continue de redé-finir les limites de la créativité grâce à une fusion harmonieuse de précision, de légèreté et de résistance.5. AUDEMARS PIGUET Royal Oak Tourbillon volant Sand Gold. Poursuivant sa quête de nouveaux matériaux, Audemars Piguet présente son premier garde-temps conçu en sand gold, un nou-vel alliage d’or 18 carats riche en jeux de lumière. Oscillant entre or gris et rose, sa couleur change au gré des mouvements du poi-gnet et de la lumière.6. ROLEX Oyster Perpetual Sky-Dweller. Sophistiquée, tech-nique et distinguée, l’Oyster Perpetual Sky-Dweller a été conçue pour permettre aux infatigables voyageurs de se repérer dans les coulisses du temps. Elle réaffirme son élégance, pour le plus grand plaisir des sens.
| WATCH YOUR TIME| 63FOCUSFOCUS21Pour Grand Seiko, la nature est une source d’inspiration inépuisable. Beauté, régula-rité, précision, clarté, autant d’attributs qui trouvent leur application dans une horlogerie entièrement soumise au prin-cipe d’excellence.Cela fait plusieurs années déjà que Grand Seiko multi-plie les références spécifiques à la nature pour expliquer la genèse de ses garde-temps. L’environnement du Grand Seiko Studio Shizukuishi (préfecture d’Iwate), là où sont produites toutes les montres mécaniques de la Maison, tout comme celui de sonShinshuWatch Studio (préfec-ture de Nagano) dévolu aux mouvements Spring Drive et quartz, orent une inépuisable source d’inspiration, non seulement en termes esthétiques mais également à un niveau plus philosophique voulant que l’horlogerie Grand Seiko réponde au grand principe de « la nature du temps ». Autant dire un concept qui demande beaucoup d’humilité et non moins de persévérance pour égaler les splendeurs environnantes. Le tout avec cette subtilité caractéristique des Japonais qui ont toujours chéri les jeux d’ombre et de lumière considérés comme un révé-lateur de la pluralité de la nature.Une bergeronnette dans les bouleauxUne telle approche n’a rien d’une simple vue de l’es-prit. La présence de Grand Seiko au salon Watches and Wonders Geneva 2024 était là pour en attester. Sur le stand de la Maison, déjà, le visiteur pouvait s’imprégner de cet univers où l’on pose des jalons horlogers comme on plante une forêt de bouleaux, dans le calme et la séré-nité. Le temps d’apprécier les derniers développements mécaniques Grand Seiko qui, encore une fois, n’ont pas manqué de surprendre, notamment au cœur de la nou-velle montre « high-beat » à remontage manuel pro-posée dans la collection Evolution 9, celle qui incarne depuis 2020 le futur de Grand Seiko. « Le remontage d’un mouvement est un rituel qui fait partie des plaisirs quotidiens, explique la Maison. Le simple fait de tour-ner la couronne nous reconnecte au cours naturel du temps. Dans les années 1960 et 1970, les créations Grand Seiko à remontage manuel, à 10 alternances par seconde, étaient conçues dans une quête de stabilité et de préci-sion. Cette année, pour la première fois depuis plus de 50 ans, Grand Seiko annonce un nouveau mouvement haute fréquence à remontage manuel, le calibre 9SA4. »Réserve de marche de 80 heures sur la base d’un double barillet et grâce à un échappement à double impulsion, balancier sans raquette et spiral à courbe terminale Grand Seiko sont quelques-unes des caracté-ristiques de ce nouveau calibre d’une grande finesse avec son épaisseur de 4,15 mm, mais pas seulement. Le souci du détail « naturel » a incité ses concepteurs à donner au cliquet qui retient le rochet de barillet – un composant qui évite que les ressorts moteurs se déroulent d’un coup – la forme d’une… bergeronnette, oiseau emblématique de la ville de Morioka, proche de la Manufacture. La tête de l’oiseau avec son bec est ainsi parfaitement visible par le fond saphir de cette montre proposée en titane dur brillant, matériau exclusif à Grand Seiko, et dans une édition limitée en or rose. Et pour que le volatile se sente à l’aise dans cet environnement mécanique, le cadran du modèle « s’inspire des bouleaux blancs élancés typiques du nord du Japon. Son motif délicat fait écho à la beauté de son écorce et à sa texture complexe. »Un air léoninPour le modèle de la Collection Sport, la montre Calibre 9R Chronographe GMT (SBGC275) qui célèbre le vingtième anniversaire de sa première montre Spring Drive, la Maison s’est laissé séduire par la majesté du mont Hotaka. Une hauteur qui a donné son nom à la chaîne de montagnes au centre du Japon, là où se situe précisément le ShinshuWatch Studio. « Les premiers reflets du soleil sur ce panorama grandiose donnent naissance à un sublime paysage de montagnes aux cou-leurs en ébullition, qui passent progressivement du rose à l’orange », poétise Grand Seiko. En l’honneur de son fameux mouvement 9R, qui équipe toutes les montres Spring Drive de la Maison, avec la particularité d’allier le couple élevé d’unemontre mécaniqueau système de contrôle par circuit intégré de haute précision d’une montre électronique, Grand Seiko a décidé d’innover.« Cette montre a pu voir le jour grâce à une nouvelle technologie de traitement du cadran, qui exprime une perception toute japonaise du temps à travers le passage des couleurs de l’aube dans ce paysage grandiose. » Le cadran est ainsi rendu iridescent grâce à un procédé de « revêtement optique multicouche » breveté. « Plusieurs couches de film, d’une épaisseur de l’ordre du nano-mètre, créent un eet qui change la couleur du cadran en fonction de l’angle de vue, détaille Grand Seiko. De son côté, le mouvement sans à-coup de l’aiguille des secondes, parfaitement silencieux, apporte une nou-velle dimension au concept de nature du temps. » Avec son motif « crinière de lion » sur le cadran et son boîtier angulaire, cette montre renvoie au « roi de la jungle », symbole majestueux de la marque depuis sa création en 1960. ■ Christophe Roulet1. GRAND SEIKO Evolution 9 Collection Manual-winding Mechanical Hi-Beat 36000 80 Hours. Le remontage d’un mouvement est un rituel qui fait partie des plaisirs quotidiens. Le simple fait de tourner la couronne reconnecte au cours naturel du temps. Dans les années 1960 et 1970, les créations Grand Seiko à remontage manuel, à 10 alternances par seconde, étaient conçues dans une quête de stabilité et de précision. Cette année, pour la première fois depuis plus de 50 ans, Grand Seiko annonce un nouveau mouvement haute fréquence à remontage manuel, le calibre 9SA4. Il s’agit du troisième mouvement consti-tuant la nouvelle génération du calibre 9S mécanique, qui a vu le jour en 2020.2. GRAND SEIKO Sport Collection Calibre 9R 20th Anniversary LE (SBGC275). Le mont Hotaka a donné son nom à une chaîne montagneuse au centre du Japon, où sont produites toutes les créations Spring Drive de Grand Seiko. Cette année 2024 marque le 20e anniversaire de la première montre Grand Seiko alimentée par le Calibre 9R qui fait battre toutes les montres Spring Drive Grand Seiko. Pour célébrer cet événement, la manufacture japo-naise vient de concevoir un nouveau chronographe GMT Spring Drive inspiré de ce paysage de montagne. Cette montre offre une nouvelle technologie de traitement PVD du cadran.Force de la nature
WATCH YOUR TIME |64 |1 23 4Jeu de transparenceChronométrie Ferdinand Berthoud inaugure cette année une deuxième série de mouvements équipés d’un système de transmission fusée-chaîne et d’un remontoir d’égalité, soit deux mécanismes essentiels dans la quête de la précision ultime. C’est en 2020 que Ferdinand Berthoud avait dévoilé son Chronomètre FB 2RE qui associait ce double système de régulation, primé pour ses performances chronométriques. C’est aujourd’hui ce mouvement qui est proposé avec une esthétique intégralement repensée afin de mettre en valeur sa mécanique grâce à une large ouverture sur le cadran, explique la Maison. Pour réaliser ce jeu de transparence, la maison s’est inspirée d’une horloge de table réalisée par Ferdinand Berthoud et conser-vée au sein du musée de la marque.Rappelons que le remontoir d’égalité, qui a pour but de lisser l’énergie en provenance du barillet vers l’échappement, repose sur un ressort posi-tionné entre les deux organes. Celui-ci stocke et libère l’énergie de manière constante, quel que soit le niveau d’armage du barillet, sous forme d’impul-sions séquentielles qui font « battre » la seconde. La Maison va réaliser 38 mouvements FB-RES-FC à inté-grer dans autant de montres ouvertes à la person-nalisation en termes de formes et de matériaux du boîtier, de couleurs du réhaut comme du cadran et de leurs finitions. Au total, 200 variations peuvent être simulées sur un configurateur en ligne.FERDINAND BERTHOUD Chronomètre FB RES. La mise à nu des composants du mouvement de cette montre ouvre des perspectives esthétiques inédites, révélant un travail de fini-tion particulièrement méticuleux. Chaque roue, pont, vis, est intégralement décoré à la main. Un travail de finition manuelle hors norme a été déployé pour révéler la beauté de chacun des composants. Mis bout à bout, tous les angles de roues et de leur pont, ainsi que ceux révélés au cœur de la réserve de marche à 9 heures, représentent plus de deux mètres linéaires limés et polis à la main.TECHÀ commencer par l’habillage. Ultralégers, extra-ré-sistants, inrayables, inaltérables, les matériaux ser-vant aux boîtiers de montre sont les garants du bon fonctionnement du mécanisme. Si Bulgari reste atta-ché à l’aluminium pour ses chronos, IWC mise sur le Ceratanium®, un alliage en titane, Panerai sur le ScafotechTM, composite à base de fibre de carbone, Richard Mille sur le TtaCarb®, un polymère à haute performance, et Roger Dubuis sur le Carbone C-SMC utilisé dans les supercars, pour ne citer que quelques exemples.Une précision industrielleMême constat au niveau des échappements. Si le silicium a commencé à se répandre comme une traî-née de poudre en raison de ses propriétés exception-nelles, certaines maisons ont aussi exploré d’autres voies, notamment chez TAG Heuer dont certains spi-raux sont désormais en composite de carbone. Sans parler des nouvelles architectures qui ont donné nais-sance à des montres concepts comme la Senfine de Parmigiani, dont l’oscillateur monolithique regroupe balancier, spiral et ancre en un seul tenant avec gui-dages à structures flexibles. Même constat avec la Defy Lab de Zenith en Aéronith, une « mousse » d’alu-minium, dont l’oscillateur est également d’un seul tenant en silicium monocristallin, cadencé à 15 Hz pour une précision moyenne de 0,3 seconde/jour ! Une révolution dans le monde horloger. Ces exemples, qui remontent à quelques années et n’ont pour l’ins-tant pas débouché sur une production industrielle, démontrent, il est vrai, la diculté de fiabiliser des processus innovants à grande échelle mais également la ténacité des horlogers. Pas question de baisser la garde au moment même où la montre sport tient le haut du pavé sur tous les marchés. →1. PIAGET Altiplano Ultimate Concept Tourbillon. Avec un diamètre de 41,5 mm, une étanchéité à 20 mètres et un boîtier en alliage de cobalt, l’Altiplano Ultimate Concept Tourbillon semble « presque » ordinaire. Pourtant, ses 2 mm d’épaisseur et son tourbillon volant la propulsent sur un autre plan : celui de l’extraordinaire.2. BREGUET Tradition Tourbillon 7047. La nouvelle Tradi-tion Tourbillon affiche des teintes fortes mettant en valeur l’une des plus fascinantes complications horlogères d’hier à aujourd’hui. Le mécanisme du tourbillon à fusée-chaîne est désormais parsemé de touches de bleu.3. BLANCPAIN Villeret Quantième Perpétuel. Dotée d’un riche savoir-faire horloger, la Manufacture du Brassus ne cesse de proposer des garde-temps aussi techniques qu’esthétiques. À l’occasion de cette année bissextile, la Manufacture a le plaisir de présenter son nouveau modèle Villeret Quantième Perpétuel. Habillé d’un boîtier en or rouge, celui-ci revêt pour la première fois un cadran à la nuance de vert aussi élégante qu’enivrante.4. ZENITH Defy Skyline Tourbillon. Le tourbillon témoigne des prouesses techniques des manufactures et de la qualifi-cation des horlogers qui donnent vie à ces merveilles méca-niques. Zenith donne une interprétation moderne personna-lisée du tourbillon conçu à la fin du 18e siècle pour contrer les effets de la gravité sur la précision de la montre.
| WATCH YOUR TIME| 65FOCUSFOCUS1 2Née en 1954, la collection Conquest de Longines incarne l’esprit d’une époque avide de découvertes. En l’honneur de ses 70 bougies, la Maison réédite une pièce originale à réserve de marche centrale et lance une série de nouveaux modèles à l’élégance sportive.Au début des années 1950, époque de prospérité et d’activités nouvelles comme la plongée et la randonnée, les montres-outils commencent à apparaître en l’absence de modèles sport véritablement adaptés. Un contexte où de nombreuses pièces, encore empreintes de cette élégance des décennies passées, adoptent des spécifica-tions plus strictes et fonctionnelles comme le remontage automatique. En d’autres termes, des garde-temps faits pour d’intrépides excursions qui ne déparent pas lors des soirées mondaines. C’est dans ce contexte qu’en 1954 Longines lance la Conquest, la montre habillée sportive d’un diamètre de 35 mm parfaitement conforme au goût du moment. « Historiquement, la Conquest a toujours été une gamme importante chez Longines, explique Matthias Breschan, CEO de la Maison. Il s’agit de la pre-mière ligne de montres Longines au nom protégé auprès de l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle (IPI) en Suisse. Cette année, nous célébrerons les 70 ans de cette collection, notamment avec une réédition de la Conquest à réserve de marche centrale, une véritable innovation Longines. »Esprit de conquêteAu-delà de sa précision et dès ses origines, la Conquest disposait en eet des trois attributs essentiels à une montre faite pour l’action : un remontage automatique, l’étanchéité et la résistance aux chocs. Un ensemble de propriétés attestées sur le fond du boîtier par un sceau émaillé en or orné d’un poisson. « Depuis ses débuts, la ligne Conquest a toujours été associée au monde du sport et des exploits, précise la Maison. Symbole de cet esprit de conquête, la collection s’enrichit en 1959 d’un modèle dont la performance technique, véritable signa-ture de la collection, s’allie à une prouesse en matière de design. Il est en eet doté d’un indicateur de réserve de marche unique en son genre, composé de deux disques tournants situés au centre du cadran. »Étonnante tant par son mécanisme que par son esthé-tique, cette réserve de marche exclusive à la marque comprend en eet un disque central de désarmage avec témoin en forme de bâton élargi au sommet. Celui-ci indique le temps de fonctionnement restant de la montre en nombre d’heures inscrit sur le disque extérieur d’ar-mage gradué de 0 à 64. Subtilité du système : ce disque extérieur est également rotatif, actionné par la cou-ronne ou la masse oscillante qui assure le remontage du mouvement.« L’esthétique du cadran change ainsi continuelle-ment dans une poésie originale du temps qui s’écoule, poursuit Longines. Ce dispositif innovant fait écho à la longue histoire des montres Longines à disques tour-nants qui a débuté dans l’univers des montres-bracelets avec la Longines Weems Second Setting de 1928, pre-mière au monde dotée d’un sous-cadran rotatif. » Avec la nouvelle Conquest Heritage Central Power Reserve à l’esthétique « vintage » du modèle de 1959, Longines perpétue admirablement ce savoir-faire sur la base des derniers développements techniques de la Maison.Un héritage inégaléPour donner de la profondeur à la collection Conquest en cette année anniversaire, Longines propose égale-ment plusieurs nouveaux modèles « mariant élégance sportive et robustesse pour une utilisation au quotidien ». Disponibles en plusieurs tailles allant 30 à 34 et 38 mm pour les versions trois aiguilles, à 42 mm pour les chro-nographes, disponibles également en acier ou bi-matière et en diérentes couleurs, ces garde-temps sont pensés pour s’adapter à toutes les occasions. Étanches jusqu’à 100 mètres avec fond transparent vissé, ces modèles sont animés par des mouvements mécaniques à remontage automatique Longines exclusifs avec spiral en silicium et nouveaux composants en matériaux non-magnétiques. Dévoilée en 2023, la nouvelle génération de montres Conquest s’étoe ainsi pour aronter l’avenir avec autant d’audace que lors de ses sept premières décennies.Telle est assurément l’une des forces de Longines, une Maison fondée en 1832. « Notre marque peut se targuer d’un héritage inégalé dans l’industrie horlogère suisse », résumait Matthias Breschan dans un récent entretien. Cet héritage de plus de 190 ans nous ore une position unique, imprégnée d’histoire et de tradition. Il consolide notre réputation basée sur les savoir-faire horlogers et la qualité de nos garde-temps. L’ensemble de ces facteurs fait clairement de Longines un choix distinctif. D’autant que Longines sait aujourd’hui parfaitement tirer parti de cette profondeur historique, puisant dans ses racines horlogères pour mieux valoriser son patrimoine. Cela se traduit par des montres qui rendent hommage aux modèles emblématiques de la marque au bénéfice des derniers développements horlogers, avec un équilibre des plus réussis entre modèles sport et classiques, entre col-lections féminines et masculines. Des modèles, comme le dit Matthias Breschan « qui incarnent l’élégance, la tradition et la performance ». ■ Christophe Roulet1. LONGINES Conquest Pastel Blue Stainless Steel. La collec-tion Conquest s’étoffe de nouveaux modèles mariant élégance sportive et robustesse pour une utilisation au quotidien. Dis-ponibles en plusieurs tailles, couleurs et matériaux, ces garde-temps s’adaptent à toutes les occasions. Ils sont animés par des mouvements mécaniques Longines exclusifs avec spiral en sili-cium et de nouveaux composants en matériau non-magnétique.2. LONGINES Conquest Central Power Reserve. Ce modèle est proposé en trois coloris – champagne, anthracite ou noir – avec, sur la partie fixe du cadran, douze index en appliques dorés jaune, rose ou argenté. Le quantième prend place à 12h dans un guichet date orné d’une applique en forme de trapèze. À l’intérieur du boî-tier en acier de 38 mm, on découvre le nouveau Calibre automa-tique Longines exclusif L896.5 de dernière génération, visible par le fond saphir, avec spiral en silicium et composants novateurs qui assurent une résistance aux champs magnétiques dix fois supé-rieure à la norme ISO 764. Cadencé à 25’200 alternances/heures, il offre une réserve de marche jusqu’à 72 heures, indiquée à 6h sur le cadran par mesure de sécurité.70 ans d’élégance
WATCH YOUR TIME |66 |142536TECHDans ce cadre, ce ne sont pas tellement les compli-cations horlogères qui occupent le devant de la scène, hormis le chronographe, fonction reine de la précision. Vitrines d’un savoir-faire ancestral, elles occupent une place de choix dans la haute horlogerie. Mais pour ce qui est de la précision, il est surtout question de maî-trise de la chaîne énergétique comme l’a parfaitement démontré Cartier avec sa montre concept ID-Two, de composants aux alliages nécessitant peu ou pas de lubri-fication comme Jaeger-LeCoultre en a apporté une illus-tration des plus convaincantes avec son modèle Master Compressor Extreme Lab, voire de régulation à tourbil-lon comme s’eorce de le confirmer Breguet, dépositaire du premier brevet sur cette invention en 1801.Par le passé, les concours de chronométrie ont donné des résultats époustouflants en matière de précision mais surtout avec des pièces spécifiques peu compatibles avec une production en série. Disparus avec la déferlante du quartz, ces concours ont connu un regain d’intérêt dans les années 2010 avec une surprise de taille. C’est notamment la maison Tissot qui s’est vu honorée à de multiples reprises. Sachant que Tissot est une marque de volumes, à qui la récente étude Morgan Stanley prête une production de l’ordre de 3 millions de pièces par an, c’est dire si la précision ultime est également à la portée de processus industriels. Ceux-là mêmes qui s’avèrent indispensables à l’horlogerie suisse pour qu’elle reste au sommet de son art.Tourbillons à l’honneurAu moment où les horlogers de son époque travail-laient au problème de la longitude en mer, Abraham-Louis Breguet développait son propre concept en matière de précision : le tourbillon, une invention pour laquelle il obtenait un brevet en 1801. Depuis, ce mécanisme déve-loppé pour compenser les eets de la gravité terrestre sur les mouvements d’horlogerie, en installant l’ensemble de l’échappement dans une cage mobile qui eectue une rotation complète par minute, a probablement été le dispositif le plus controversé de l’histoire horlogère. Pour les uns, si son utilité n’est plus à démontrer dans l’univers des montres de poche, qui « stationnaient » la plupart du temps à la verticale dans un gousset, elle perd toute sa pertinence en ce qui concerne les montres-bra-celets qui bénéficient d’un brassage de positions natu-rel lié aux gesticulations du porteur. Pour les autres, en revanche, le tourbillon reste une invention de premier plan qui ne demande qu’à être adaptée aux contingences contemporaines et donc sujet à de nouveaux dévelop-pements. →1. CHANEL Tourbillon Diamant Calibre 5. Chanel dévoile une nouvelle interprétation de la J12 Diamond Tourbillon, en céramique noire mate et en céramique blanche. Le Calibre 5 est le premier mouvement tourbillon volant maison, doté d’un diamant solitaire rotatif serti sur la cage du tourbillon qui crée un effet hypnotique.2. TAG HEUER Tourbillon Chronograph. TAG Heuer lance son chronographe Carrera inspiré de l’emblématique modèle DATO en version tourbillon. Cette montre reprend le design Glassbox de 2023 dans une teinte monochrome vert sarcelle.3. FREDERIQUE CONSTANT Classic Tourbillon Meteorite Manufacture. En 2023, Frederique Constant célébrait les 15 ans de son emblématique calibre tourbillon. Pour l’occasion, la maison dévoilait une Classic Tourbillon Meteorite Manufacture en platine avec un cadran en météorite, limitée à seulement 35 exemplaires.4. CARTIER Santos-Dumont Squelette. Sublimer la forme sobre et fine de l’iconique montre Santos-Dumont : voilà le nouveau défi relevé par la Manufacture de Cartier, qui inaugurait en 2023 un nouveau calibre automatique squelette 9629 MC développé spé-cialement pour ce modèle.5. MONTBLANC 1858 Geosphere 0 Oxygen – 42 MM. Cette montre est animée par le mouvement automatique MB 29.25 avec fonction worldtime comprenant des globes rotatifs de l’hémis-phère nord et de l’hémisphère sud, une échelle 24 heures, des indi-cations jour et nuit, un double affichage de l’heure et une date.6. GRAND SEIKO Kodo Constant Force Tourbillon. En 2022, Grand Seiko présentait sa première complication mécanique, le tourbillon à force constante Kodo. L’histoire du modèle se pour-suit avec cette nouvelle version inspirée de l’aurore, une esthé-tique complétant parfaitement sa première déclinaison.
| WATCH YOUR TIME| 67FOCUSFOCUS21Audemars Piguet revisite ses montres emblématiques : un modèle asymétrique de 1960 et la Mini Royal Oak de 1997. Deux montres « diérentes » pour incondition-nels.Quand on a le bonheur d’avoir un siècle et demi d’histoire à son actif et d’avoir su entretenir la flamme horlogère avec patience et savoir-faire tout au long de cette exceptionnelle longévité, ce ne sont pas les sources d’inspiration qui manquent. C’est exactement ce qu’Audemars Piguet est en train de démontrer cette année avec un œil dans le rétroviseur. On se souvient qu’en 2020, à l’occasion de l’ouverture de son nouveau Musée Atelier au Brassus, la Manufacture avait inauguré une nouvelle collection [RE]Master avec la réinterpré-tation d’un chronographe rare de 1943 décliné en une série limitée de 500 pièces. But de la collection : « Mettre en valeur certaines montres anciennes ayant marqué l’histoire par leur singularité esthétique, leur forme ou leur fonctionnalité, en les réinterprétant avec les tech-niques modernes et une ergonomie accrue », explique Audemars Piguet.Esprit vintageDans cet ordre d’idée, Audemars Piguet s’est à nou-veau plongé dans ses trésors du passé pour « dénicher » un modèle des plus étonnants : une montre qui prend le nom de [RE]Master02 et qui arrive en droite ligne des années 1960, une décennie notamment marquée par une créativité débridée. C’est d’ailleurs durant ces années qu’Audemars Piguet réalise plusieurs modèles inspirés par le courant brutaliste aux formes géométriques brutes et anguleuses, dépourvues d’ornements. Comme l’ex-plique la Manufacture, « c’est également pour AP l’âge d’or des montres asymétriques dont plus de 30 modèles voient le jour entre 1959 et 1963, la plupart fabriqués à moins de 10 exemplaires. » Le modèle original de cette [RE]Master02 – Modèle 5159BA – ne fait pas exception avec seulement 7 exemplaires produits, dont l’un trône comme il se doit au Musée Atelier Audemars Piguet avec sa boîte rectangulaire asymétrique caractéristique de 27,5 mm et son cadran en rupture avec les canons de l’horlogerie classique.Cette réédition reprend tous les codes de la montre de 1960, à commencer par la forme atypique de la boîte entièrement satinée pour obtenir une apparence mate et brute, en contraste avec le contour du cadran poli miroir. Pour l’occasion, cette boîte poussée à 41 mm est réalisée en sand gold, un nouvel alliage d’or, de cuivre et de palladium dont le ton oscille entre l’or gris et l’or rose. Quant au cadran, d’une teinte « Bleu Nuit, Nuage 50 » obtenue par traitement PVD, il est composé de 12 triangles de dimensions diverses, séparés par des cloi-sons galvanisées et surmontés d’une glace saphir termi-née en biseau pour accentuer l’asymétrie. Pas de compli-cation avec ce garde-temps qui ache l’heure « brute » grâce au Calibre 7129 extra-plat de seulement 2,8 mm de hauteur. Avec une telle montre, pas de doute, c’est l’esprit vintage qui exprime son irrésistible originalité.Miniaturisation maîtriséeMoins ancienne mais tout aussi séduisante, la Mini Royal Oak quartz, une montre dévoilée en 1997 dans un diamètre de 20 mm, a également donné des idées aux designers d’Audemars Piguet. Le modèle revient ainsi cette année dans une nouvelle version. « Brouillant la frontière entre joaillerie et horlogerie, les Royal Oak Mini conçues en or gris, jaune et rose 18 carats marient les codes esthétiques puissants de la montre originelle Royal Oak, créée par Gérald Genta en 1972, à la sophis-tication délicate du Frosted Gold, pour une esthétique monochrome éclatante », explique la Manufacture. De fait, ces nouvelles pièces, qui prennent une très légère ampleur à 23 mm de diamètre, scintillent sous la lumière comme une pierre précieuse. Un éclat dû au Frosted Gold, une technique florentine ancestrale qui consiste à créer de minuscules incisions à la surface de l’or au moyen d’une pointe en diamant. Revisité par la joail-lière Carolina Bucci, cette technique a été adaptée par les artisans d’Audemars Piguet en 2016 afin d’orner les garde-temps de la Manufacture.Animée par un mouvement à quartz, cette nou-velle Mini Royal Oak est l’héritière directe des montres miniatures Audemars Piguet du 19e siècle. Après avoir développé des calibres compliqués extrêmement petits, intégrés dans des pendentifs, broches ou bagues, la Manufacture a développé, dès le début du 20e siècle, des mouvements miniatures parmi lesquels le plus petit mouvement répétition 5 minutes du monde, de 15,8 mm de diamètre. Dans cette même perspective, AP s’est éga-lement illustré avec la première version féminine de la Royal Oak, un modèle dévoilé en 1976 de 29 mm de dia-mètre qui reste à ce jour la plus petite Royal Oak auto-matique jamais réalisée. Les mouvements à quartz ont ensuite pris le relais, permettant de réduire progressive-ment la taille des Royal Oak jusqu’au modèle de 20 mm présenté en 1997 à l’occasion des 25 ans de cette montre mythique. Chez Audemars Piguet, la profondeur his-torique est un héritage qui place la barre très haut. ■ Christophe Roulet1. AUDEMARS PIGUET [RE]Master02 automatique / 41 MM. Audemars Piguet dévoile la [RE]Master02 automatique qui rend hommage à l’une des montres asymétriques créées par la Manufacture en 1960. Suivant les traces de la [RE]Master01 lancée en 2020 afin de réinterpréter un chronographe de 1943, cette nouvelle édition limitée de 250 pièces arbore une boîte rec-tangulaire asymétrique de 41 mm en sand gold 18 carats, la nou-velle tonalité d’or oscillant entre or gris et rose.2. AUDEMARS PIGUET Royal Oak Mini Frosted Gold / 23 MM. Audemars Piguet présente un nouveau modèle Royal Oak miniature à quartz, mesurant seulement 23 mm de diamètre et décliné dans un choix d’or gris, jaune ou rose 18 carats. Ces petits garde-temps monochromes allient les codes esthétiques audacieux du modèle Royal Oak à l’éclat raffiné du Frosted Gold, créant un impact visuel saisissant.Vintage vibe
WATCH YOUR TIME |68 |1 23 4Sans entrer dans la « polémique », force est de constater que le tourbillon reste une complication mythique à laquelle nombre de maisons ont apporté leur propre contribution via l’inclinaison donnée à l’axe de rotation, via également le dédoublement de ce type de régulation ou encore avec des tourbillons à plusieurs axes et à vitesses de rotation diérentes, sans oublier les matériaux utilisés pour le spiral, les palettes d’ancre ou l’échappement lui-même. Il y a une trentaine d’années, rares étaient les maisons capables de maîtriser pareille architecture horlogère. Aujourd’hui, avec le développement des capacités de production manufacturières et les recherches menées sur cette complication, le tourbillon reste roi !Les contributions des horlogers aux nouveautés de l’année ne laissent planer aucun doute quant à la place qu’occupe désormais le tourbillon dans la maî-trise des complications avec son lot réalisations sin-gulières. Piaget a une nouvelle fois fait la preuve de son excellence dans les calibres extraplats avec son Ultimate Concept Tourbillon de 2 mm d’épaisseur, record battu ; Hermès, jamais à court d’idées, impose son originalité avec un tourbillon central à trois axes ; Richard Mille joue la carte du tourbillon extra-léger intégré dans un boîtier en titane, Quartz et Carbone d’une robustesse à toutes épreuves ; Ulysse Nardin donne une nouvelle version de son tourbillon/car-rousel orbital ; Chanel, de son côté, pare son tourbil-lon d’une diamant à facette ; quant à TAG Heuer, le tourbillon vient réguler son célèbre chronographe Carrera, tandis que Chopard l’associe à une répétition minutes. Lorsqu’il s’agit de tourbillon, si la précision en est la raison d’être, il n’en reste pas moins prisé pour cette fascinante animation mécanique qui est fait un véritable graal horloger. ■1. HERMÈS Arceau Duc Attelé. Au cœur de cette pièce hor-logère d’exception se trouve le mouvement de manufacture Hermès H1926 à remontage manuel qui anime avec précision les fonctions du tourbillon trois axes central et de la répéti-tion minutes à timbre diapason.2. HUBLOT Classic Fusion Tourbillon Orlinsky Ceramic. L’Art of Fusion d’Hublot n’a jamais trouvé plus bel exemple que sa collaboration avec Richard Orlinski. L’artiste français et la manufacture horlogère étaient faits pour s’entendre, comme le démontre cette nouvelle pièce disruptive à tourbillon en céramique jaune.3. BVLGARI Octo Finissimo Tourbillon Manual. Cette montre en or rose séduit tant par la finesse de son mouve-ment (1,95 mm) que par l’impression de légèreté qu’il dégage. Par son boîtier de 40 mm alternant les finitions satinées et polies, ce Tourbillon Squelette laisse entrevoir l’ensemble de son mécanisme complexe.4. LOUIS VUITTON Voyager Tourbillon Volant Poinçon de Genève Plique-à-Jour. Travaillé comme un vitrail contem-porain, le cadran de la montre Voyager révèle la perfection d’un mouvement à tourbillon volant réalisé à la Fabrique du Temps Louis Vuitton et estampillé du prestigieux Poinçon de Genève. Un voyage au bout du bleu.Plus d’infos et inscription surwww.fr.watch-safari.ch GMT Watch SafariPartez pour une semaine d’expérience à la découverte du paysage horloger suisseAudemars Piguet Museum, Fabrique du Temps Louis Vuitton, GPHG, H. Moser & Cie., Hublot, Jaquet Droz, M.A.D. House (MB&F), Omega, Piaget, Zenith !Expérience exclusiveLe magazine GMT organise pour 24 passionnés d’horlogerie une semaine d’expériences et de visites de manufactures d’horlogerie de Genève à Schahouse, du 27 octobre au 1er novembre 2024. Artisanat exceptionnel, haute horlogerie, montres merveilleuses, métiers d’art et rencontres ponctueront cette semaine pleine de surprises dans une ambiance conviviale et un paysage enchanteur. Inédit et exclusif. Pub WS 102x380mm_Watch your time_FR_2024.indd 1Pub WS 102x380mm_Watch your time_FR_2024.indd 1 26.06.24 16:1626.06.24 16:16TECH
| WATCH YOUR TIME| 69FOCUSFOCUS231Montblanc a trouvé sa voie sur le che-min de l’aventure avec sa collection 1858 aux accents vintage et sa récente gamme Iced Sea taillée pour les abysses. Dans son patrimoine génétique également, une vision séculaire du chronographe.L’horlogerie Montblanc, c’est une histoire d’aventures vers les sommets les plus escarpés, à travers les zones désertiques les plus arides et, désormais, vers les abysses marins les plus profonds. L’horlogerie Montblanc, c’est donc une histoire de montres d’observation, de garde-temps d’exploration en haute montage, d’instruments de plongée mais aussi de chronographes de terrain quand ceux-ci ne renvoient pas à la grande tradition horlogère. Avec le patronyme de Montblanc comme emblème, il eut été dicile de suivre d’autres voies. Mais cette filiation montagnarde n’est de loin pas tout. Depuis que Minerva a rejoint Montblanc en 2007, la Maison a acquis une véri-table consistance horlogère. Fondée en 1858, cette manu-facture s’est en eet très tôt fait connaître par la qualité de ses garde-temps et surtout par son esprit pionnier en étant l’une des premières à se lancer sur le marché des chronographes en 1908. Depuis, sa réputation ne s’est jamais démentie dans les montres-instruments conçues pour les professionnels de l’aviation, de l’observation ou de l’exploration.L’appel des profondeursOn retrouve ce tempérament intrépide dans les montres Montblanc de l’année présentées à Watches and Wonders Geneva. Depuis 2022, la Maison a notam-ment complété son ore avec la Iced Sea, une gamme de montres de plongée inspirées de la mer de glace du massif du Montblanc qui ne laisse personne indié-rent. « La Iced Sea avec son cadran glacier, son bracelet ajustable et la gravure au laser du fond de boîte, ache une croissance à deux chires et ce, malgré la période de ralentissement. C’est notre best-seller », expliquait Laurent Lecamp, CEO de Montblanc Horlogerie dans un entretien donné à Worldtempus en fin d’année dernière. Afin d’alimenter cette désirabilité, la Maison repousse encore les limites cette année avec un modèle Iced Sea 0 Oxygen Deep 4810, faite pour résister, comme son nom l’indique, aux pressions des grandes profondeurs, soit 4810 mètres, clin d’œil à l’altitude du Montblanc.Particularité de ce modèle en titane de 43,5 mm de diamètre dont le calibre automatique MB 29.29 est cer-tifié « chronomètre » : l’absence totale d’oxygène à l’in-térieur du boîtier qui évite les problèmes d’humidité et d’oxydation du mouvement.Autre originalité rare que l’on retrouve désormais comme une signature Montblanc sur ses modèles les plus « aventuriers » : une gravure colorée et en relief au dos de la montres. « Montblanc utilise une technique spéciale pour mettre en valeur ses fonds qui ore profondeur et réalisme comme s’il s’agissait d’une photographie, détaillait Laurent Lecamp. Le fond en titane est d’abord structuré, ce qui signifie que la décoration est gravée au laser, en tenant compte du relief du dessin. Ensuite, la finition mate et brillante souhaitée est également réalisée au laser. Enfin, vient la phase de coloration. Les couleurs sont créées par une oxydation générée par le laser. C’est le niveau d’oxyda-tion qui détermine la couleur finale souhaitée. »Arrêter le tempsCette incursion dans le monde sous-marin, encore ali-mentée par deux modèles Iced Sea en bronze ou cadran bordeaux, n’a pas agi comme un anesthésiant. Montblanc n’a en eet rien perdu de son allant dans la réalisation de chronographes de grande tradition. Le modèle Star Legacy Nicolas Rieussec Chronograph, présenté en hom-mage aux 100 ans du célèbre stylo plume Meisterstück de Montblanc, renvoie à la genèse de la mesure des temps courts, lorsque Nicolas Rieussec mit au point en 1817 son chronographe-encreur. Cette « machine » servant à départager les chevaux de course en compétition se dis-tinguait par ses disques rotatifs sur lesquels un pointeur marquait les temps de parcours par une tache d’encre. On retrouve ce même dispositif propre à Montblanc sur ce modèle où le chronographe fonctionne sur la base de disques rotatifs avec une double aiguille fixe.La démonstration de la maîtrise technique en matière de chronographe franchit encore une étape avec la montre 1858 The Unveiled Minerva Monopusher Chronograph équipée d’un tout nouveau mouvement. A première vue, on pourrait croire que ce calibre chro-nographe monopoussoir MB M17.26 est le fruit d’un patient et minutieux travail de squelettage. Il n’en est rien. C’est en fait l’ensemble du mouvement qui a été retourné afin de dévoiler toutes les particularités du mécanisme de chronographe côté cadran. Et pour lui donner un côté plus aérien, le mouvement est monté sur piliers, tandis que cinq ouvertures en saphir ont été disposées sur la carrure du boîtier en acier de 43mm afin de mettre en lumière les 291 composants finis à la main. PourMontblanc, le temps est une question de hauteur. ■Eric Dumatin1. MONTBLANC Star Legacy Nicolas Rieussec Chronograph Meisterstück 100 Years. Pour célébrer les 100 ans de son célèbre instrument d’écriture Meisterstück, Montblanc présente une édi-tion limitée du Chronographe Nicolas Rieussec Star Legacy avec des éléments de design de l’emblématique stylo-plume.2. MONTBLANC Unveiled Minerva Monopusher Chrono-graph LE100. Montblanc laisse entrer la lumière dans son modèle Unveiled Minerva Monopusher Chronograph avec de nouvelles ouvertures en verre saphir au niveau de la carrure et une recons-truction esthétique de son mouvement chronographe inversé.3. MONTBLANC Iced Sea 0 Oxygen Deep 4810. Après le lance-ment de la collection Iced Sea en 2022 avec ses cadrans glacés, Montblanc repousse encore les limites avec la Montblanc Iced Sea 0 Oxygen Deep 4810. Dans cet esprit, Montblanc explore de nouveaux territoires à 4810 mètres sous le niveau de la mer – l’inverse de la hauteur du Mont Blanc –, reliant ainsi le monde de l’océan à celui de la montagne qui a toujours fait partie de l’ADN de la Maison.Taillé pour l’aventureWILLIAM TRUBRIDGE | CHAMPION DU MONDE D’APNÉE, AMBASSADEUR MONTBLANC
WATCH YOUR TIME |70 |FOCUSFOCUS21Après un travail en profondeur sur ses collections et son réseau de distribution, Zenith en fort développement, entend exploiter pleinement son potentiel sous la nouvelle direction de Benoit de Clerck. En point de mire, le cap des 160 ans célé-brés en 2025.Longtemps, Zenith a pu être comparée à une belle endormie, une Maison horlogère au potentiel intact et en devenir. Plus rien de tel aujourd’hui. Il aura toutefois fallu un large déploiement de forces vives de la part de LVMH, propriétaire de la marque, pour opérer une sortie réussie. Dorénavant placée sous la direction de Benoit de Clerck, Zenith, qui connaît un développement important, est parée pour l’avenir, plus éveillée que jamais et certai-nement prête à conquérir la place qui lui revient. « Pour prendre une autre allégorie, j’aime à dire que Zenith est une marque adolescente qui doit encore grandir pour atteindre l’âge adulte, explique Benoit de Clerck. Mais cela veut dire aussi qu’il s’agit d’une marque qui a tout l’avenir devant elle. » Un avenir des plus radieux étant donné les qualités intrinsèques d’une maison qui va souer ses 160 bougies en 2025.Une maison « authentique »« Quand je suis arrivé en janvier dernier pour prendre la direction de Zenith, je dois bien avouer avoir découvert certains aspects de la marque qui m’étaient peu connus, à commencer par son authenticité, poursuit Benoit de Clerck. Après avoir passé plusieurs jours à m’imprégner de son univers, notamment au département des archives, j’ai compris pourquoi Georges Favre-Jacot, fondateur de Zenith, était un visionnaire, probablement le premier à avoir mis sur pied une véritable manufacture réunis-sant les métiers horlogers sous un même toit, y compris une fonderie. Une révolution pour l’époque. Idem avec les appellations « pilot » et « pilote » qui appartiennent à Zenith depuis bien avant l’essor de l’aviation. Toutes les « anecdotes », et elles sont nombreuses, toute cette histoire séculaire de Zenith est réellement palpable sur le site actuel de la maison, exactement là où tout a com-mencé en 1865. »Si Benoit de Clerck peut nourrir de réelles ambitions pour Zenith, une maison qui repose sur de solides fon-dations, notamment dans la fabrication de mouvements précis et performants, cela tient également au travail eectué sur les collections de la maison. Inutile de van-ter la renommée de la ligne historique Chronomaster, pilier incontournable de la marque qui doit sa réputa-tion à son fameux mouvement El Primero. Lancé en 1969, il s’agit du premier calibre chronographe automatique intégré à haute fréquence au monde. Malgré les qualités indéniables de ces montres mécaniques d’anthologie et les attraits des gammes qui en découlent, notamment pour les amateurs d’horlogerie « vintage », Zenith se devait d’ajouter d’autres cordes à son arc. C’est désor-mais chose faite avec les collections Defy et Pilot qui donnent désormais du mordant à la marque. « Ces deux lignes de montres rencontrent un réel succès si bien que dans un proche avenir, nous devrions atteindre un bon équilibre entre les quatre gammes de produits, prévoit Benoit de Clerck. C’est là que mon expérience sur les marchés internationaux de ces vingt dernières années va compter. Il s’agit donc d’œuvrer dans la continuité de ce qui a été réalisé pour imposer Zenith comme une marque innovante, à fort contenu technique, servie par un design original et dans rapport qualité-prix extrê-mement favorable. »Chronographes à l’honneurUn petit aperçu des nouveautés de l’année donne en eet une idée claire du chemin que Zenith s’est tracé. A commencer par la collection Defy – dont le modèle historique date de 1969 – qui se caractérise par son boîtier angulaire et sa lunette dodécagonale dans une approche robuste d’une horlogerie « à toute épreuve ». La collection accueille ainsi cette année une Defy Skyline Chronograph, version légèrement adoucie par rapport aux modèles Defy Extreme, qui accueille le mouvement El Primero 3600 automatique de dernière génération avec indication du 1/10e de seconde par la trotteuse cen-trale. « La Defy a toujours été parfaitement adaptée au chronographe automatique El Primero, dont la haute fréquence assure une précision indéfectible, même en cas d’intense activité, note la maison. Prédisposée au mouvement et à la performance en toutes situations, la Defy Skyline Chronograph est l’aboutissement de plus de 50 ans de développement qui en font le chronographe du 21e siècle. »Toujours dans la gamme des chronographes mais du côté de la ligne Pilot, Zenith présente la Pilot Big Date Flyback, également équipée du calibre El Primero 3600, et proposée en versions acier ou céramique noire. « Fidèle à l’esprit des pionniers de l’aviation qui voulaient aller bien au-delà de l’horizon », expose Zenith, la nou-velle collection Pilot, qui inclut également un modèle automatique à trois aiguilles et date, invite à « pour-suivre vos rêves, peu importe la distance ou la hau-teur ». A n’en pas douter Zenith peut vous y emmener ! ■ Eric Dumatin1. ZENITH Defy Skyline Chronograph. Architectural, géomé-trique et savamment facetté, le boîtier en acier de 42 mm de la Defy Skyline est une interprétation moderne du boîtier octo-gonal doté d’une lunette à plusieurs côtés de la première Defy. Il reprend l’ADN de robustesse et de durabilité de ses prédé-cesseurs, tout en adoptant une esthétique et des proportions plus audacieuses et plus contemporaines. Sur la Defy Skyline Chronograph, les poussoirs épousent les lignes clairement des-sinées du boîtier, alors que la couronne vissée, ornée de l’étoile emblématique, assure une étanchéité à 100 mètres.2. ZENITH Pilot Big Date Flyback. Pour ce modèle en acier de 42,5 mm, Zenith a développé une nouvelle version du calibre El Primero 3600 avec plusieurs fonctions inédites spécialement conçues pour la Pilot. Cette version s’inspire de l’un des chrono-graphes El Primero Flyback les plus remarquables, le bien nommé « Rainbow Flyback » de 1997. Le compteur des minutes alterne les couleurs afin de mieux faire ressortir les tranches de cinq minutes. L’aiguille centrale des secondes et l’aiguille des minutes du chrono-graphe sont colorées d’orange vif, autre clin d’œil au modèle de 1997.Un avenir authentiqueBENOIT DE CLERCK | CEO ZENITHMANUFACTUREClassic Moonphase DateBEYOND CONVENTIONS****Vivez votre passion **Au-delà des compromis
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