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Lettre aux Adatriens janvier 2024

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LA LETTRE AUX ADATERIENSNUMÉRO 38 • JANVIER 2024Au sommaire :EditoPAGE 01LA LETTRE AUX ADATERIENSPAGE 01EditoPAR MIREILLE AUCLAIR2023 s’achève. Fracassante année de records, de surenchère etde courbes à la hausse. Celle des températures, des prix, desfeux de forêts, des guerres, des frelons asiatiques, des duréesde sécheresses, des prises d’anxiolytiques, des inondations,des taux d’intérêt, des arbres morts, des moustique-tigres, desinégalités, du niveau des océans... Certains nient les propos d’experts, restent insouciants et fontcomme avant, d’autres s’inquiètent de la réalité des alertes etcontrôlent au mieux le curseur de leur anxiété.Entre sentiment d’impuissance et convictions, l’ADATERcontinue à proposer une éducation à la nature et à la culture,pour tous les petits bonheurs que procurent l’une et l’autre etparce qu’on protège mieux ce que l’on connaît. Alors Jean-Christophe guide inlassablement petits et grandsdans les prairies, les jardins et les sous-bois, nommant lanotonecte, la chélidoine, la fauvette à tête noire, la pipistrelleou l’azuré commun. Et Pascale guide virtuellement petits etgrands au Louvre, à Orsay, devant les fresques de laPréhistoire et les hiéroglyphes d’Égypte. Histoires de bestioles au fond d’un ruisseau ou histoire del’art au cœur d’un tableau, tout ça semble bel et bien plaire.C’est un fait qu’on ne peut nier : la courbe des demandes està la hausse. Espérons que 2024, année olympique, ne décerne de médaillequ’à la sobriété, l’apaisement et l’harmonie. Les 20 ansdu jardin-refugePAGE 02BrèvesPAGE 03Sur écoutePAGE 04Du côté des bénévolesPAGE 05Vous avez dit ESOD?PAGE 072023 en imagesPAGE 08

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LA LETTRE AUX ADATERIENSPAGE 02« Une occasionfestived’apprécier lejardin, devenu unvaste terrain dejeu »Les 20 ans du jardin-refugePAR MIREILLE AUCLAIRLe 24 septembre, l’ADATER a fêté les 20 ans de son jardin-refugeau Veurdre. La météo a assuré le succès de ce rendez-vousorganisé sur le thème de l’art au jardin. Au programme de lajournée, un atelier land art, une fresque collective dessinée à lacraie, un coin lecture sous le gros cerisier, une anamorphoseinstallée par la jeune Jeanne et un moment de guitare flamencaaprès le pique-nique avec Martin Chanteau. Un atelier Couleursde fleurs a permis de peindre tout en découvrant quelquesrecettes d’eaux colorées à partir de fleurs, de fruits, de légumesou d’écorces. Les routoirs, structures dédiées au rouissage duchanvre, ont eux aussi fait l’objet d’une animation présentant laplace du chanvre dans l’histoire de l’agriculture et lesconclusions du chantier archéologique de 2021. Un patrimoinetrès particulier qui s’inscrit aussi dans la dynamique fluviale dunord Allier.Cette journée a permis à une trentaine de visiteurs dedécouvrir la diversité des supports pédagogiques du jardin :mares, murets de pierres sèches, sentier sensoriel, arbres,prairie mais aussi les espaces de jeux avec le labyrinthe deprunelliers, le parcours des tonneaux et un chamboule-toutoù les balles-insectes doivent viser des quilles-fleurs et lesballes-rongeurs viser des quilles-céréales. Une occasion festive d’apprécier le jardin, devenu un vasteterrain de jeu pour l’association qui ne cesse d’y développerdes projets. Après celui soutenu par La Salamandre en 2021pour créer une deuxième mare et planter des fruitiers, aprèscelui soutenu par la Fondation Le Pal Nature en 2022 pourl’inventaire de la biodiversité, l’équipe travaille activement àcréation de trois panneaux pédagogiques financés cetteannée par le Plan Loire.

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LA LETTRE AUX ADATERIENSPAGE 03PAR MIREILLE AUCLAIRAfin de créer un espace rangement et libérerla surface de la cabane au jardin-refuge, Renéa pris l’initiative d’un agrandissement. Unchantier bien préparé qui n’a demandé qu’unedemi-journée de montage. Merci à lui pour lapréparation des poteaux (en chêne massif !),merci à Sophie pour la participation (et laperceuse !) merci à Benoît et Pascale pour ledon des tuiles (toutes neuves !) et à Mireillepour les liteaux (il en reste !)Agrandissement à moindres fraisLe programme mis en jeuPAR MIREILLE AUCLAIREn janvier, l’ADATER a proposé pour lapremière fois une soirée deprésentation de son programmed’activités. Un rendez-vous festif, sousla forme d’un quiz, qui a permis àchaque participant de tester sesconnaissances (et ses lacunes !) sur lafaune, la flore et l’histoire des arts.Jean-Christophe et Pascale ont puagrémenter le jeu de leurscommentaires sur les différentes datesdu programme. Un apéritif a clos cettesoirée très conviviale qui serareconduite en 2024.Chiroptophobe ou arachnophobe?PAR MIREILLE AUCLAIRPour sa participation à la Journée de laFondation Le Pal Nature, l’ADATER a proposécette année un stand sur le thème de deux MalAimées : la chauve-souris et l’araignée. Entrejeux, photos et informations naturalistes, lethème s’est avéré très attractif. Parfois clivantaussi, entre les phobies des uns et les affinitésdes autres, la plus mal aimée des deux étantsans conteste - vu le décompte des grimaces - ...l’araignée !

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LA LETTRE AUX ADATERIENSPAGE 04Sur écoutePAR JEAN-CHRISTOPHE SAUTOURA peine le solstice d’hiver passé, les premiers chants se font entendre au lever du jour. Acette saison, il est plus aisé de savoir qui donne de la voix : le merle noir posé sur le lierreau fond du jardin ou la grive draine du haut de son sapin. Les semaines passant, bonnombre d’espèces viendront les rejoindre pour entonner quelques notes afin de conquérirle cœur d’une damois’ailes.Promeneurs, jardiniers, amoureux de la nature en tout genre sont souvent bien désemparéspour savoir qui chantonne de bon matin.Au printemps 2023, l’ADATER a proposé une petite formation pour mettre des noms sur desnotes. Les oreilles grandes ouvertes, les participants ont pu se focaliser sur les espèces lesplus reconnaissables. Premier exercice, isoler un chant parmi les autres. Si au début dumois de mars les concerts se font à 4 voix, en mai c’est une vraie cacophonie et l’exerciceen devient plus complexe. Malgré tout, certaines espèces peuvent se repérer facilement enutilisant quelques petites astuces : le biscuit du pinson des arbres, les huit de la sittelletorchepot ou le ricanement du pic vert.Entre chaque sortie, le travail s’est prolongé pour retrouver autour de sa maison lesespèces travaillées. Cette première promotion a été exemplaire, me remplaçant parmoment pour annoncer le chanteur posté dans la haie : « Là, un pouillot véloce ! Derrière,une mésange charbonnière et pas très loin, une huppe. » La confiance monte mais laterreur arrive, le rossignol philomèle ! Un chanteur hors norme, si puissant qu’il couvretous les autres, se mettant parfois à faire des notes étranges poussant nos néophytes àl’erreur, les poursuivant jusque dans leur sommeil avec ses chants nocturnes.Chacun attend avec impatience le retour de nos ténors pour savoir si les plus belles notessont toujours gravées dans leur mémoire. Si toutefois quelques oublis se faisaient sentir,une 2ème saison est déjà programmée mais elle sera surtout l’occasion d’ajouter denouvelles espèces à leur partition.

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La protection des données à l’ADATERPAR GÉRALD MOULINConsciente des enjeux liés aux données personnelles, l’ADATER a mis en place, dans lecadre du Fonds de Développement de la Vie Associative, une formation au RèglementGénéral sur la Protection des Données (RGPD) pour ses bénévoles.En charge de ce domaine à titre professionnel, j’ai modestement transmis mesconnaissances lors d’une matinée à la Micro-Folie début juin. Le grand écran et lestablettes offrent un formidable outil pédagogique pour partager, échanger et transmettre.En commençant par quelques définitions jusqu’aux règles d’or de la gestion des données,en passant par le registre des activités, les nombreuses informations se sont succédé,engendrant questions et réflexions.Un quiz a permis de tester à chaud et dans la bonne humeur les connaissances acquisespar les participants. Les résultats sont bien sûr classés confidentiels et vous n’aurez doncpas accès à ces données.Pour boucler complètement notre démarche, un nouveau temps de travail est planifié endécembre pour finaliser les opérations avec l’équipe en charge du traitement des donnéesde l’association.Attention à vos données et n’oubliez jamais que si un logiciel est gratuit, c’est que c’estvous le produit https://www.cnil.fr/fr/mon-quotidien/ma-securite-numeriqueLA LETTRE AUX ADATERIENSPAGE 05Les bénévoles au jardinPAR GHISLAINE VITRÉRendez-vous matinal au jardin pour un petit toilettage. L’heure d’arrivée a été avancéepour espérer travailler avant que le soleil ne soit trop chaud.Chacun se présente armé de sécateurs, cisailles, gants et autres râteaux.Les chantiers sont légion. Pendant que Lydie s’attaque à la cabane qu’il faut vider de sesfeuilles mortes une autre équipe entreprend de dompter la vigne et une troisièmes’attaque au nettoyage du routoir. Les travaux s’enchaînent et on peut entendre les rires etchuchotements monter de tous les bosquets.Le soleil monte et la chaleur avec lui : le temps encore de désherber les spirales libelluleet escargot et de pailler les carrés potagers. Il fait désormais beaucoup trop chaud pourcontinuer à s’activer aussi les outils sont rapidement rangés et remplacés par lesvictuailles pour ceux qui prendront le temps d’un repas partagé.

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Couleurs de fleursPAR MIREILLE AUCLAIRC’est le nom d’un nouvel atelier qui a été proposé pour les 20 ans du jardin et pour leSalon des familles. Ou comment pratiquer l’aquarelle avec des eaux colorées par despétales de rose, de cosmos ou de dahlia, par les fruits écrasés de la renouée, du sureau oudes ronces, par le brou de noix, la bruyère ou la sciure de févier. La palette est vastedepuis les couleurs pastels jusqu’au fuchsia lumineux. Et chaque couleur peut semétamorphoser en croisant une pointe de vinaigre, de fer ou de bicarbonate de soude. Lechou rouge décroche la palme avec ses possibilités de rose, violet, bleu ou gris déclinés àl’infini. L’activité nécessite simplement de parcourir les chemins et les jardins, d’écraser etfiltrer ou de faire bouillir et de mettre à rouiller quelques clous dans l’eau. Des idées secachent aussi dans le placard à épices. Les surprises sont au rendez-vous lorsque l’eaurose des dahlias se change en vert salade au séchage, lorsque le fer fabrique du bleu orageen croisant le parme de la betterave ou lorsque l’eau de renouée sort de sa bouteille engeyser après macération. Ludique et créatif, l’atelier est ouvert, d’autres plantes seronttestées à la belle saison.LA LETTRE AUX ADATERIENSPAGE 06Un nouvel administrateurPAR MIREILLE AUCLAIRUn nouvel administrateur a rejoint notre CA en juin : Loïc Geneste, 36ans, ingénieur en environnement hydraulique. Spécialiste en matièrede ressources en eau et en matière d’innovations, ce sont descompétences nouvelles qu’il propose à l’équipe ainsi que denouvelles perspectives d’animation. Il apprécie aussi les plaisirs de lapleine nature : voir passer l’écureuil, le lièvre ou le renard... ourencontrer des champignons ! Bienvenue à lui !

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Vous avez dit ESOD ?PAR RENÉ AUCLAIREn cette fin d’août, le ministre de l’écologie maintient la liste des Espèces Susceptiblesd’Occasionner des Dégâts telle qu’elle est depuis quelques années. Seul le putois échappe austatut peu enviable de nuisible. Faut-il donc attendre qu’une espèce soit au bord de l’extinctionpour enfin prendre une décision en sa faveur ? Notons que la ville de Lille a demandé le retrait dela fouine, du renard, du corbeau freux, de la corneille noire et de la pie bavarde du statut de «nuisible ».Depuis des lustres l’homme a classé les animaux en espèce « UTILE » (profitable, qui rend service)ou « NUISIBLE » (destructeur) sur des faits réels, donc jugement en partie justifié, mais sur desobservations incomplètes sur l’impact direct de ces animaux puisque l’essentiel de la vie sauvagenous échappe, y compris leur alimentation.Certes le corbeau freux consomme une part de semis de céréales. La pie et la corneille se voientreprocher le prélèvement de quelques oisillons dans les nids, par des accusateurs qui soutiennentle piégeage (assommoirs, pantes, glu, etc.) D’autres volent au secours des lièvres, perdrix ou faisansface à des prédateurs à plumes ou à poils. Sauvetage provisoire dont le véritable but est depouvoir les tuer dès l’ouverture d’un certain « loisir sportif ». L’homme serait donc le seul autoriséà donner la mort… par plaisir de surcroît !Suite à des pressions de naturalistes, le terme « nuisible » a cédé la place à Espèce Susceptibled’Occasionner des Dégâts (ESOD) ce qui ne simplifie rien, bien au contraire. Tous les organismesvivants peuvent provoquer des dégâts plus ou moins tolérables, selon l’humeur de chacun.Le merle qui mange vos fraises, la mésange charbonnière qui capture quelques abeilles, l’écureuilqui chaparde vos noisettes peuvent être catalogués comme ESOD. On peut toujours trouver unmotif pour se sentir lésé. Que dire alors de l’hermine ou du renard qui font leur marché dans lepoulailler ? C’est voir le verre totalement vide !En opposition, le merle qui croque limaces et larves néfastes au jardin, la mésange qui consommedes milliers de chenilles défoliatrices, l’écureuil qui sème à profusion, l’hermine et le renard quiéliminent quantité de rongeurs ennemis des cultures rendent alors des services, inchiffrables, sanstémoin, mais bien réels. Ils deviennent alors des Espèces Susceptibles d’Occasionner des Bienfaits,et mériteraient d’être traités comme tels... donc à ne pas détruire.Ce n’est pas une reconversion de ces animaux qui continuent de jouer leur rôle, c’est une autrefaçon d’appréhender leur présence, leurs actions et leur nécessité dans la nature. Une façon devoir le verre à moitié plein.Alors ni utile ni nuisible, ni tout blanc ni tout noir, ni hermine ni merle, la vérité est en partiecachée et reste subtile et difficile à percevoir. Apprenons à tolérer chaque élément naturel à saplace, à s’en défendre si nécessaire par d’autres moyens que la destruction systématique. Lepoulailler solide qui ferme est un exemple de solution parmi d’autres…Je termine ici mes propos d’Énergumène Susceptible d’Occasionner des Débats.LA LETTRE AUX ADATERIENSPAGE 07

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41 route de St-Léopardind'Augy 03160 COUZON04 70 66 48 25 / 07 83 05 96 13adater@adater.orghttps://adater.orgCRÉDITS PHOTOS : Pascale MOULIN, Mireille AUCLAIR, Gérald MOULIN, Jean-Christophe SAUTOUR, photos libres de droits BELLE ET HEUREUSE ANNÉE 2024!LA LETTRE AUX ADATERIENSPAGE 08Lancement de la saison d'animations!VENDREDI 19 JANVIER 2024 - A 18H302023 en imagesAnimations familiales à la Micro-Folie Assemblée générale Accompagnement à l’école dehorsRencontre Nationale des Micro-Folies àChambordDécouverte de la rivière pour lesétudiants de l’INSPESoirée de clôture descheminements littéraires